Chapitre 26 : Papier à musique

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Vendredi

17 : 42


-Ça va bientôt être l'heure, Zenitsu-kun.

-Ah bon ?

Je regardai l'horloge située au dessus du tableau, surpris. Mitsuri-sensei avait effectivement raison, il était bientôt 50, mais j'étais tellement impliqué dans ce que je faisais que je n'avais pas vu l'heure passer...

-D'ailleurs, Zenitsu-kun... Désolée si c'est trop personnel, mais est-ce qu'il s'est passé quelque chose qui te rend plus heureux en ce moment ? Un évènement ou autre ?

-Hein ? Heu... comment ça ?

-Et bien, ces dernières semaines tu semblais triste, tu étais tout le temps dans la lune, comme si quelque chose te préoccupait... mais depuis quelques jours tu sembles beaucoup mieux et tu es beaucoup plus souriant.

-Ah, ça... c'est à dire que...

-Tu es amoureux ?

-HEIN ???!

Je me mis à rougir violemment, ne m'attendant pas à cette question, avant de river mon regard sur le sol et d'esquisser un semblant de sourire.

-Peut... Peut-être bien que oui.

C'est vrai.

Amoureux.

J'étais amoureux.

En me voyant sourire comme un idiot, la jeune femme se mit à rire.

-Décidément, l'amour est présent dans nos coeurs à tous, aujourd'hui..., murmura-t-elle pour elle-même.

Je partis chercher mes affaires quand elle me retint avant que je n'ouvre la porte, l'air impatiente de vouloir me dire quelque chose.

-D'ailleurs, je voulais te demander... laquelle préfères-tu ? Je n'arrive pas à choisir...

Elle me pointa du doigt l'écran de son portable, et mes yeux s'écarquillèrent de surprise. Elle me montrait des robes, certes, mais des robes bien particulières. Des robes de couleur blanche, aux prix exorbitants, parsemées de perles, de soie, ou encore de dentelle, et à la large jupe descendant jusqu'aux pieds avec élégance. Ce genre de robe que l'on ne porte qu'à une seule occasion, et il fallait être un parfait idiot pour ne pas savoir laquelle...

-Vous... Vous allez vous marier ?! criai-je presque.

Elle rentra sa tête dans ses mains, l'air gêné, mais on pouvait l'entendre émettre un petit rire surexcité suite à mes paroles.

-Ou... Oui ! me répondit-elle d'une petite voix amusée.

Un immense sourire se déploya alors sur mon visage, et je ne pus m'empêcher de la prendre dans mes bras tellement j'étais heureux pour elle. Ainsi attaché à elle, je pouvais sentir son cœur battre dans sa poitrine, à un rythme effréné.

C'était celui d'une femme amoureuse, et folle de l'être.


Je sortis donc du cours de musique le cœur léger, la démarche joyeuse et les yeux pétillants de bonheur.

Bonheur qui, malheureusement, fut de courte durée quand j'entendis une voix masculine m'interpeller depuis le haut de l'escalier principal.

-Zenitsu ! Tu vas arrêter de m'éviter à la fin ?! criait-elle, effrayant les quelques élèves qui passaient là par hasard.

Merde.

Inosuke.

Ses yeux émeraude vinrent rencontrer les miens, et aussitôt ce contact défini, je tournai les talons et me mis à courir dans la direction opposée. Je le sentis se mettre à son tour pour tenter de me rattraper malgré la foule d'étudiants qui se dirigeaient vers la sortie, qui furent bousculés sans ménagement à son passage.

Papier à musique_/Tanzen/Where stories live. Discover now