Chapitre 8 : Le réveil brutal

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Le lendemain, je me réveille avec un mal de crâne atroce. Le mal de tête me fait mal et m'empêche de me lever. Je n'ai même pas la force d'attraper mon portable pour prévenir Cassandra, mais quand je jette un coup d'œil à mon réveil, je vois qu'il est encore tôt. Soulagée, je ferme les yeux en laissant échapper une grimace à cause de mon mal de tête. Deux heures plus tard, je me réveille en sursaut. En scrutant mon réveil, je m'aperçois qu'il est bientôt l'heure de partir, je me lève et me dirige vers la cuisine pour attraper un doliprane, et essayer de chasser ce mal de tête. En revenant de la cuisine, et après avoir avalé mon médicament, je m'approche de la fenêtre et retient un cri. Dehors, il y a une foule immense, qui prend toute la rue. Ils doivent certainement attendre Brendon, mais je suis dans l'impossibilité de sortir. Je finis mon verre d'eau et me précipite sur mon téléphone, je n'ai pas d'autre choix que de prévenir Cassandra. Supposant qu'elle n'est pas encore arrivée à la boutique, je compose le numéro de son portable. Elle décroche à la première sonnerie.

- Allo Léna ? Que t'arrives-t-il ?

- Je crois que je vais être en retard.

- Que se passe-t-il ? Dis-moi

- Je suis coincée chez moi parce qu'il y a une horde de fans devant mon immeuble, elles attendent toutes Brendon

- Est-ce qu'elles portent des t-shirts à l'effigie du groupe ?

- Oh ! ça, je ne sais pas, je n'ai pas vraiment regardé les détails. Là, mon soucis, c'est d'arriver à l'heure à la boutique

- Ecoute, tu sais quoi ? Pas de panique, je vais m'en occuper en attendant que tu arrives. Mais dis-moi, Brendon est dans la même situation que toi ?

- Bien sûr que oui, tu penses bien, comme c'est mon voisin du dessus.

- Ok, alors, pas de panique. Vous allez forcément trouver une solution, je te fais entièrement confiance

- Merci

- Bon, je te laisse. A plus tard

- Merci, à plus tard.

Nous raccrochons et je reprends peu à peu mon souffle. A peine ai-je posé mon portable qu'il sonne à nouveau et me fait sursauter. Cette fois, c'est Brendon.

- Léna, ça va ?

- Oui, oui, tout va bien.

- Parfois, alors voilà, je te propose qu'on parte ensemble ?

- Mon lieu de travail est sur ton chemin ?

- Oui, exactement.

- Parfait, alors, je passe te chercher.

Deux minutes plus tard, il est sur le pas de ma porte. J'attrape mes affaires, ferme mon appartement et le rejoint. Ensemble, nous descendons les escaliers et, une fois, devant le hall, nous bifurquons. Je le suis totalement à l'aveuglette. Nous finissons par arriver dans une cour où il n'y a personne, mais un homme est là. En m'approchant, je découvre que c'est le chauffeur privé du groupe, je commence à hyper-ventiliser, et Brendon sent mon angoisse. Il pause une main sur mon épaule tandis que le chauffeur me fait signe d'entrer. Tout va bien se passer, car je suis avec Brendon. Il me pousse dans la voiture et elle commence à démarrer. Durant le trajet, sa main m'effleure et je sens les frissons me parcourir. Je lui jette un coup d'œil et il voit que je rougis. Il s'approche de moi et colle son visage au mien.

- Tu me fascines, tu sais

- Ah oui ?

- Oui, si je te le dis

Il s'approche de moi, prend mon visage entre ses mains et m'embrasse. J'en ai le souffle coupé. Et puis, il déboutonne ma chemise. Je me retrouve en soutien-gorge devant lui, alors que la voiture continue de rouler. Mes cheveux me tombent dans la figure, il les écarte d'un geste pour murmurer à mon oreille.

- Léna....

- Tu te laisses souvent aller comme ça avec des fans ?

- Non, jamais, tu es la première

- C'est vrai ?

- Si je te le dis

Il continue à m'embrasser et à me murmurer des mots doux à l'oreille. Il le fait tout en me caressant la nuque.

- Je n'ai jamais ressenti ce que je ressens pour toi pour personne d'autres

- Ah oui ?

- Oui, si je te le dis.

Il passe sa main dans mes cheveux, me décoiffant légèrement. Il me retire ma chemine, je me retrouve à califourchon devant lui. Il commence à embrasser mon coup et à le lécher. Je m'apprête à gémir de plaisir quand la voiture fait un stop et que je me retrouve sur lui, mon visage à quelques mètres du sien. Nous tournons tous les deux la tête vers le chauffeur qui, de dos, hausse les épaules.

- Nous voici arrivé sur le lieu de travail de Léna, veuillez, monsieur, ne pas la mettre en retard

- Oui, oui, bien sûr.

Nous nous rhabillons rapidement et je me recoiffe dans le rétroviseur. Il ne faut surtout pas que Cassandra soupçonne quelque chose, même si elle est assez douée pour deviner ça et que je suis clairement incapable de lui mentir. Brendon m'ouvre la portière et je lui glisse un bisou sur la joue, puis je me glisse sur le trottoir, avant que la voiture ne file vers le lieu du concert.

Quand je rejoins Cassandra à la boutique, elleremarque tout de suite ma coiffure fait à la va vite. Elle me fixe un moment. 

- Toi, il t'est arrivé quelque chose 

- Qu'est-ce qui te fait dire ça ? 

- Ta coiffure. Elle est faite n'importe comment. 

Ah oui, c'est vrai, elle attend des explications. Je me place devant le miroir et remet quelques mèches rebelles en place.  C'est vrai que je lui dois des explications.  Mais je vois bien que Cassandra n'est pas dupe.

-  Alors, il s'est passé quelque chose avec Brendon ?

- Oh oui ! Nous nous sommes embrassés et....

- Attends quoi ? Mais c'est génial !

- Ce n'est pas tout

- Raconte-moi

- Nous sommes embrassés sur le trajet et on était sur le point de faire l'amour quand la voiture s'est brusquement stoppée, me signifiant que j'étais arrivée. Cassandra soupire

- Oh ! Ma pauvre, cela a dû être un réveil très brutal

- Tu n'imagines pas, oui.

- Mais je vois que tu craques pour lui

- Euh... Oui, un peu.

Elle voit que je rougis et me donne une tape sur l'épaule. Elle ne remarque pas que mon cœur bat à cent à l'heure. 

Night ChangesWhere stories live. Discover now