Chapitre 19 : l'observation

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Une fois que je rentre chez moi, ma journée terminée, je m'affale sur le canapé. La journée a été épuisante et je n'ai plus la force de répondre aux sollicitations. J'allume la télévision par curiosité et tombe sur une caméra caché où j'apparais au côté de Brendon. Je m'étouffe avec ma propre salive et appelle Cassandra en vitesse. Elle décroche au bout de la deuxième sonnerie.

- Que se passe-t-il, Léna ?
- Tu as allumé ta TV ?
- Non, pourquoi ?

Rapidement, je fais une capture d'écran et lui envois. Dés qu'elle a reçu ma photo, j'entends un rire à l'autre bout du téléphone.

- Oh ! Non, ne me dis pas qu'ils t'ont fait ça
- Eh bien, si
- Tu es devenue la nouvelle coqueluche des médias
- Eh oui...

Je ne peux m'empêcher de sourire. C'est vrai qu'elle n'a pas tout à fait tord. Après un bref fou rire, je tente de reprendre mon sérieux.

- Et par rapport à Brendon, que fais-t-on ?
- Il a du voir les images
- Tu es sûr ?
- Mais oui, il doit avoir l'habitude, tu sais
- Parce que je n'ai pas du tout envie d'être la coqueluche
- N'oublie pas que tu es française. Brandon est un pure anglais donc il connaît la mentalité du pays
- Merci de me le rappeler
- Allez, arrête de te prendre la tête. Ne sois pas trop dur avec toi-même, ça va aller
- Si tu le dis

Après nos derniers échanges, nous raccrochons et je commence à me mettre à préparer le dîner. Je m'installe devant la fenêtre et observe le ciel se couvrir de nuages noirs. Je jette un coup d'œil au bulletin météo qui passe à la télévision et on annonce bien une tempête sur Londres.

Une tempête assez violente. J'observe alors la pluie commencer à arriver, préparer le terrain pour l'orage, l'éclair zèbre le ciel et ce phénomène me fascine, surtout quand l'éclair touche la tamise. La télévision a toujours été source d'angoisse pour moi, mais pas ce soir-la. Le fait qu'elle diffuse du bruit a quelque chose de rassurant me procure une sensation de bien-être et diffuse de la lumière

Tout peut se passer pendant une tempête, pas vrai ? L'éclair ressemble à un appareil photo, en m'approchant je ressens un frisson. Comme si celui-ci était réel. Et que dirais-t-on le lendemain ? Qu'on m'a photographié ? Si l'éclair peut bel et bien se transformer en un flash d'appareil photo. Je m'écarte de la fenêtre et reprend mon dîner, qui commence à refroidir. Je ne dois pas me laisser distraire, je m'écarte de la fenêtre, reprends mon dîner. J'éteins la télévision dont les programmes commencent à être ennuyeux. Je tente de joindre Cassandre, sans succès. Si la tempête se déclenche cette nuit, elle sera passée le soir du concert et ce sera toujours un plus. 

La télévision éteinte et le dîner terminé, je m'apprête à quitter le salon pour aller me coucher, quand quelque chose attire mon regard, quelque chose qui brille sous ma fenêtre. A pas de loups, je m'approche. A première vue, on dirait une tâche argentée, mais si on regarde bien, c'est en réalité un appareil photo. Je ne sais pas s'il est actif, pourtant je ne distingue pas très bien la silhouette qu'il le tient. Je cligne des yeux. Peut-être ai-je rêvé ? Mes yeux tombent et mes paupières sont lourdes. Je dois absolument dormir, j'ai sans doute rêver. Il faut que je dorme, tout ira mieux demain.

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