Chapitre 20 {Aby} Another day

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«  And I know, you told me a lot of lies. Something told me, I was going to fall straight down inside. This hell won't let me breathe so fine. But I can't allow you to fall on the ground. I would prefer to lose my head. If you believed in my eyes. We would've had another day. And you just see me inside. We would have had another day »

Michele Morrone – Another Day

P.O.V Abigail's


Je m'étire dans les draps qui sentent encore son odeur, un parfum enivrant qui dégage un mélange de masculinité et de douceur à la fois. Andrea est un amant fougueux et ce qu'on a fait quelques heures plus tôt, m'a complètement retourné l'estomac, tellement c'était...merveilleux. Je n'ai pas eu tant de partenaires dans ma vie, un amour de jeunesse qui m'a brisé le cœur, Lorenzo qui était loin d'être celui que je croyais et puis Andrea. Parmi les trois, il est de loin le plus passionné. Il y a quelque chose chez lui, un truc qui transpire un appétit dont je ne serais jamais repue. Je ne sais pas comment l'expliquer, c'est presque animal, j'ai besoin de ce contact avec lui autant que j'ai besoin d'air pour respirer. Oui notre relation n'a rien de saine ni de simple mais je crois qu'on trouve notre équilibre en se confrontant l'un à l'autre.

J'ai la sensation que je suis la seule à pouvoir lui tenir tête quand il a décidé de quelque chose et ça me plaît d'avoir ce pouvoir. Sa douceur aussi, me plaît. Sa façon de s'appliquer à se faire pardonner les limites qu'il a outrageusement dépassées et qui prendront du temps avant de disparaître de mes pensées, si c'est possible un jour. Ça c'est certain qu'il est doué pour merder mais il l'est aussi pour se rattraper. Ça n'excuse en rien le comportement violent qu'il a eu avec moi mais pourquoi ne lui accorderais-je pas une seconde chance  ? Il l'a mérite. Du moins, j'ai envie d'y croire car maintenant que mes souvenirs sont revenus, je souhaite vraiment qu'on puisse reprendre notre histoire là où on l'a laissé et qu'on connaisse enfin le bonheur avec la petite famille que nous formons désormais.

Une employée de maison entre dans la chambre de ma fille en me saluant d'un signe de tête, je lui souris alors qu'elle prend Alba dans ses bras en me proposant de me reposer encore un peu car il est tôt. Mais s'il est si tôt, où est Andrea  ? Pourquoi être parti avant que je n'ouvre les yeux  ? Je ne comprends pas. J'essaie de le joindre en m'emparant de mon téléphone mais je tombe directement sur sa messagerie. Sans doute est-il occupé. L'objet toujours en mains, je clique sur mes photos pour les faire défiler les unes après les autres, sentant mon cœur se réduire en charpie à l'intérieur. Des photos d'Anna et de moi, de l'enfance mais aussi de l'adolescence jusqu'à des plus récentes. Ma colère envers elle ne redescend pas d'un cran mais je ne peux m'empêcher de repenser à la conversation que nous avons eue chez moi et l'un des points qu'elle a soulevé, me trotte en tête.

Pourquoi est-ce que je ne parviens pas à lui pardonner à elle alors que je le fais avec Andrea  ?

Parce qu'Andrea est une partie de ma vie, Anna est tout le reste. Nous nous connaissons depuis des années et je ne parviens pas à accepter ce qu'elle a fait, même si je peux le comprendre car il est vrai que mon mari est un homme séduisant. Ce qui me fait le plus mal dans le fond, c'est qu'elle n'a pas trouvé judicieux un seul instant de me confier sa trahison depuis mon réveil à l'hôpital alors qu'elle en a eu l'occasion, un sacré paquet de fois et moi comme une conne, je n'ai rien vu, pire encore, je l'ai invité ici alors qu'elle pouvait voir mon mari tous les jours et fantasmer sur plus, avec lui. Andrea m'a prouvé qu'il n'était plus intéressé par elle et je sais qu'il ne mentait pas en la repoussant dans la cuisine car c'est le genre d'homme qui prend le plaisir où il est avant de jeter sa conquête, du moins il l'était avant de me rencontrer. Mais Anna...je ne peux pas en dire autant pour elle. Je pense qu'elle est toujours attirée par lui et même si je sais qu'il ne se passera plus jamais rien entre eux, je ne peux me résoudre à être amie avec une femme qui pense à coucher avec mon mari. Je chasse les larmes qui coulent lâchement sur mes joues avant de relâcher mon téléphone. Tout serait bien plus simple si nous n'avions pas une amitié de plusieurs années, que même la plus grande des trahisons, ne peut pas briser, juste l'écorcher salement.

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