Chapitre 21 {Andrea} Because you live 🔥

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*** TW : Ce chapitre contient une scène à caractère sexuel pouvant heurter la sensibilité de certains. ***

«  I've been looking for the answer. Somewhere. I couldn't see that it was right there. But now I know what I didn't know. Because you live and breathe. Because you make me believe in myself when nobody else can help. Because you live, girl. »

Jesse Mc Cartney – Because you live

P.O.V Andrea's


Iris, putain. Quand Giovanni m'a annoncé qui était responsable de la bombe qui a explosé dans ma vie, je me suis refusé d'y croire dans un premier temps avant de trouver ça logique. Ce sont toujours les personnes les plus proches de nous, qui nous font les pires trahisons car on ne se méfie pas d'eux et cette fois, n'a pas dérogé à la règle. Cette femme qui est au service de ma famille depuis tant d'années, depuis même avant ma naissance je crois bien, elle m'a vu grandir, à partager ma vie pour au final me trahir de la sorte. Désolé mais non, ça ne passe pas. Ça me reste en travers de la gorge. Comment a-t-elle pu faire un truc pareil  ? On lui a offert un travail, un toit, une sécurité et c'est comme ça qu'elle nous remercie  ? Où est passé le respect  ? La loyauté  ?

Ce n'est qu'une traîtresse de plus et je ne compte pas faire une exception pour elle, les traîtres connaissent tous le même sort à quelques détails près mais le final reste identique : la mort.

J'ai préféré partir car je sentais que j'allais à nouveau craquer face à Abigail. Je ne voulais pas cette énième dispute ou qu'elle ressente à nouveau de la peur face à moi et ma colère qui déborde d'une façon incontrôlable mais elle m'a rendu fou à prendre la défense de cette femme qui a mis la vie de notre fille en danger. Notre fille  ! Je sais qu'elle a une tendance à voir le bien en chacun mais comment peut-elle prendre la défense de celle qui a failli nous prendre notre princesse  ? C'est inconcevable. J'ai senti que je recommençais à vriller alors j'ai préféré m'éloigner avant de faire une connerie. Une de plus.

Avec Giovanni et quelques hommes, nous sommes retournés au club où j'ai enchaîné les verres pour essayer de me détendre mais c'est un lamentable échec car tout tourne en boucle dans ma tête. Surtout depuis que ma femme a décidé de prendre parti en cachant cette traîtresse pour ne pas que je lui accorde le sort qu'elle mérite. Si cette nouvelle vient à se propager dans le milieu, je suis foutu. Chez les Venturini, on a une réputation de sans cœur qui règlent les problèmes très rapidement alors si on apprend que j'ai épargné, que ce soit de mon plein gré ou non, celle qui m'a trahi, je ne donne pas cher de ma réputation. Mes ennemis s'en donneront à cœur joie. Heureusement que j'ai pu réinstaurer le calme avec les américains, je crois que le ménage que j'ai fait dans leur clan, a aidé à imposer mon autorité. Du moins cette putain d'autorité que j'ai pu avoir avec eux, contrairement à l'échec cuisant que je connais avec celle qui me rend fou de bien des façons.

Bon sang, ce qu'elle peut me rendre dingue à me tenir tête comme ça  ! Que quelqu'un me contredise, me pousse dans mes raisonnements, j'en ai l'habitude et je reprends vite le contrôle de la situation mais avec elle, j'en ressors toujours perdant car elle fait se bousculer toutes ces choses en moi et je ne sais plus sur quel pied danser.

Il y a quelques heures, je pensais que ça me ferait du bien de me vider la tête en m'inondant d'alcool dans le sang et en me défonçant la tête à coup de musique trop forte pour être supportable. En temps normal, j'aime passer du temps dans mon club et voir les danseuses s'appliquaient à faire ce pour quoi on les paie mais ce soir, ça a une saveur différente. J'aurais préféré rester chez moi auprès de ma femme et ma fille mais vu la tension qui en affolerait les toubibs, qui règne encore en moi, je sais qu'il est plus prudent que je reste loin d'eux. Mon bras droit termine un appel qui semble le contrarier alors qu'une danseuse lui offre une danse spéciale. Je soupire et ferme les yeux, mon verre à moitié vide en main et appuie ma tête contre le rebord du canapé, expirant tout le mauvais air qui m'étouffe à l'intérieur de mes poumons. Le temps s'égraine, me paraît long et sans saveur.

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