35- conflit d'intérêt

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Ses canines tranchantes percèrent ma chaire sans aucune difficulté.
Mon cœur se coupa et ma respiration se fit plus laborieuse; un hurlement monta dans ma gorge, désespérée, mais rien ne sortit si se n'est un gémissement étouffé.

Je me mis à gesticuler agrippant  violemment ses cheveux dans le but de tirer sa tête en arrière mais au moment de tirer, un feu s’alluma dans mes veines, embrasant ma raison, prenant possession de mon corps, me laissant tremblante et désireuse d'en avoir plus.

Je n’avais plus aucune douleur, juste une sensation de plénitude intense.

La souffrance dans mon corps avait disparu, comme si elle n’avait jamais existé, laissant simplement une traînée de frissons. Quelque chose de chaud et apaisant se propagea dans mon être à partir de sa morsure, et je pris conscience de la douceur de ses lèvres sur mon cou, de sa langue chaude qui caressait ma peau, de ses muscles pressés contre mes courbes et ceux de ses bras qui me maintenaient contre lui avec force. Un râle langoureux quitta ma gorge, mes mains se crispant contre le tissus des draps du lit.

Mes jambes s’affaiblirent et une tension lourde s’accumula dans mon bas-ventre, accompagnée d'une chaleur agréable.
Je pris une grande aspiration avant de pousser un gémissement étouffé, mes doigts s'enfonçèrent dans ses cheveux puis glissèrent le long de sa nuque laissant derrière eux de fines traces rouges.
Je me mordis la lèvre au moment où une sensation brûlante et humide s’installa entre mes cuisses.
Il glissa alors une main dans mes cheveux pour pencher ma tête en arrière, plongeant ses canines plus profondément en moi avec un grognement bas. Il m’attira contre son corps puissant, ses doigts s'agrippant à mes hanches en un geste possessif.
Je  laissais un gémissement m'échapper à nouveau tout en me cambrant contre lui.
Chacun de mes sens étaient en alertent comme-ci pour la premiere fois ils étaient à leur plein potentiel.
Ascian écarta mes cuisses d’une main, ce qui me fit m'asseoir à cheval sur ses longues jambes. Il pressa son buste contre le mien, laissant très peu d'espace entre son entrejambe et la partie la plus sensible de mon corps.
Son membre était dur contre mon aine, à cette sensation, la chaleur me monta aux joues. Non pas par gêne mais par désir incontrôlé.

Tout ça était beaucoup trop pour moi, je me sentais fiévreuse, tremblante contre lui, mon corps ne m'appartenait plus, c'était désormais son entière propriété.
Ça l'avait toujours été, et cet instant me le rappela sans détour, Kays n'était qu'une erreur avec laquelle j'allais devoir composer à moins que se soit Ascian, et cet instant, l'erreur...

Il s’arracha soudainement à mon cou, et attrapa mes poignets, les croisant derrière mon dos. Il a bougé si vite que je n’avais même pas eu le temps de cligner des yeux.

À cet instant, il n'avait plus rien de faible, plus rien de briser, plus rien de touchant. Il était redevenu ce monstre assoiffé dont j'étais tombée amoureuse. Une petite quantité de sang avait recouverte sa lèvre inférieure, et je regardais avec fascination sa langue sortir pour en récupérer la dernière goutte, aspirant sa lèvre inférieure pour la coincer entre ses dents.
Mon regard se porta alors au sien qui c'était recouvert d'un voile sombre de désir violent.
Il me tint toujours les poignets et me fixa avec une intensité qui me fit rougir. Mon cou pulsait encore à l’endroit où il avait planté ses dents.

- Pardonne-moi, mais je devais le faire pour ta propre sécurité, j'ai été bête de ne pas l'avoir fait avant. Maintenant c'est chose faite.
S'exclama t-il

-De quoi parles-tu ?

-Maintenant nous sommes liés pour de bon. Et je viens de déclencher tes gènes de vampires qui étaient jusqu'à présent endormies. Désormais tu seras réellement mi-vampire mi-humaine, Darling.

La Protégée du Vampire. Where stories live. Discover now