24. Live

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In This Shirt- The Irrepressibles



Elias
Villa, 05h00 plus tôt.

Des heures que j'étais sur le canapé avec ma mère en train de lui raconter notre journée, j'avais décris Adèle comme si je ne pouvais pas reconnaître ma sœur, mais bon c'était"pour être sûr".

En lui expliquant pour la dixième fois que oui la gamine à qui j'avais acheté l'équivalent de mille balles de fringues était bien sa fille elle s'était enfin un minimum détendue.

-Elias ?

-Mhh.

Je ne levais pas la tête vers elle, je savais déjà que la question n'allait pas me plaire et que je ne devais pas la regarder dans les yeux, elle posait une main sur mon épaule pour m'obliger à le faire.

-Elias s'il te plaît.

Je me forçais à l'écouter, je plantais mes yeux dans les siens, ceux de ma mère étaient toujours aussi doux, elle nous regardait tous de la même manière.

-Tu sais je suis ta mère tu peux tout me dire.

-Maman s'il te plaît arrête de tourner autour du pot.

-Est-ce qu'il se passe quelque chose avec la Costello que tu surveilles, Maria je crois ?

Mes sourcils se fronçaient, ok je m'attendais à tout mais pas à ce qu'elle me demande si je me tapais Maria ça nan je ne l'aurais jamais envisagé.

-Maman sérieusement ?

-Oui Elias je suis très sérieuse. Écoute mon fils si tu veux je n'en parlerai à personne mais je ne veux pas que tu gardes tout pour toi.

-Maman elle m'a tiré dessus y'a trois semaines je ne couche pas avec elle.

-Et elle a crevé l'œil de ton père hier, ce n'est pas pour autant qu'elle ne nous aide pas à retrouver Adèle.

Il n'y avait pas à chercher loin pour deviner que ses suppositions se jouaient sur le fait que Maria donne tout pour qu'on puisse retrouver ma sœur, elle se demandait donc si Maria et moi couchions ensemble et que c'était pour ça qu'elle nous aidait.

-Non maman y'a strictement rien entre nous, je la surveille, on essaye mutuellement de se tuer, rien de plus.

-Elias s'il te plaît dis moi ce qu'il s'est passé avec elle.

Je n'y comprenais plus rien, elle avait en plus d'autres arguments que je ne connaissais toujours pas.

-Mais rien maman.

-Alors pourquoi tu es rentré avec la paume coupée et depuis tu marques presque plus rien dans les classeurs la concernant. Je ne te reproche pas du tout cela mon fils, je ne veux juste pas que tu te battes avec toi-même.

Je sortais un canif de la poche de mon jeans et entaillais ma paume. Elle me regardait faire toujours aussi perturbée, je pris sa main et plaçais la pointe de la lame sur sa peau.

-Un pacte de sang est bien plus cher qu'une alliance, il est imbrisable. Si tu acceptes de le faire tu peux être certaine que je serai le seul au courant.

-Il ne s'est rien passé entre nous maman.

Je détestais lui mentir mais en soit je ne le faisais pas vraiment, elle pensait juste que je l'avais baisé rien de plus, peut-être supposait-elle qu'on avait fait un pacte de sang pour qu'on doive se taire tous les deux.

Comprenant que je n'en dirais pas plus elle hocha la tête absolument pas convaincue, dans tous les cas elle savait que je ne brisais jamais mes pactes de sang, même si au fond elle voulait que je les ignore et que je lui parle pour soulager ma soi-disante "guerre intérieure".

The Mafia's Doll / 1-2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant