CHAPITRE 8 : Des bulles pour mon père

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Désolée je sais que le temps de publication entre mes chapitres est de plus en plus grand mais je n'ai ni le temps ni l'inspiration nécessaire à un rythme plus rapide alors je m'excuse (je crois que vous en avez juste raf mais je sais pas donc désolée au cas où)

Et encore désolée pour les fautes (préparez la Javel)

           Poe abaissa la poignée de la porte en métal froid, le bruit mécanique du verrou se répandant dans le couloir avec un bruit sourd. Il poussa le battant à petits pas, tendu et sur ses gardes, essayant de se préparer mentalement à ce qui se trouvait de l'autre côté.

La porte s'ouvrit sur un grand espace, trop vide malgré sa taille monstre, révélant un endroit qui lui était à la fois familier et inconnu.

Il avait peur, peur de la créature grise qu'il allait trouver à l'intérieur, peur d'être rejeté, peur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, peur de tant de chose à la fois qu'il en devenait plus que paranoïaque.

Ses jambes n'arrivaient pas à s'accorder avec ce que lui dictait son esprit.
Poe voulait par dessus tout retourner dans sa chambre, revenir à sa petite vie nonchalante qui n'intéressait personne.

Malgré sa volonté de revenir dans son monde solitaire, ses jambes avaient décidé de le mener dans la chambre de Ranpo, son éternel rival.

Il s'attendait à tout. Vraiment tout.

Sauf le fait qu'il ne soit pas dans son lit.

Il recula d'un pas, un peu surpris, mais également ravi d'avoir pu éviter une rencontre que lui-même voulait éviter plus que tout. Sans vraiment savoir pourquoi, il se sourit.

Ranpo n'était pas là, mais ses affaires, elles, étaient présentes.

Il regarda tour à tour les vêtements de Ranpo, éparpillés un peu partout dans la chambre, la petite montagne de livres sur sa table de chevet (tous des policiers), la couverture roulée en boule au pied de son lit et enfin sa paire de chaussures en cuir noir devant la porte, signe que le japonais n'était pas bien loin.

Poe se traîna tant bien que mal dans la chambre de son rival, en faisant bien attention à ne rien déranger au bazar de Ranpo.

Son regard se posa ensuite naturellement sur la pile de livres entassés pêle-mêle sur sa table de chevet. Tous les siens. Il se souvenait en avoir déjà vu certains dans les mains de Ranpo, il se souvenait de la vitesse à laquelle son cœur battait lorsqu'il lui donnait sa dernière œuvre, avec malgré lui un sentiment de fierté et de joie.

Mais un bruit inconnu le tira de sa rêverie. En effet, le son parvenait d'une pièce adjacente à celle dans laquelle il se trouvait déjà.

La salle de bain.

Bien sûr. Comment avait-il pu l'oublier ? Il possédait lui-même une salle de bain personnelle dans sa chambre.

Poe se rapprocha lentement de la porte de la petite pièce de son pas silencieux naturel et écouta soigneusement les bruits au travers du vieux bois pourri de la porte.

Il n'entendit qu'un grand bruit d'eau, puis le silence reprit sa place gênante dans l'air moisi de la pièce.

L'écrivain patienta quelques secondes, qui se transformèrent rapidement en minutes, devant la porte, immobile, effrayé de faire le moindre mouvement, comme si un simple geste de sa part avait le pouvoir de tout briser, de tout faire disparaître il ne savait trop comment.

Le temps devenait dangereusement long pour Poe, que l'absence de bruit commençait à inquiéter. Il fut tenté d'entrer, de s'assurer que tout allait bien, que Ranpo était en sécurité, que rien ne venait perturber le monde déjà suffisamment brisé du détective.

Ranpoe  • Sweet DreamsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant