CHAPITRE 11 : Le café

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Ah la la le temps passe mes chers lecteurs et je me fais de plus en plus vieille et nostalgique.

BREF voici un nouveau chapitre encore plus bancal que mon étagère Ikea et plein de fautes parce que j'aime me compliquer la vie et paraître pour une dispraxique qui s'ennuie.

AH MAIS C'EST VRAI.

JE SUIS UNE DYSPRAXIQUE QUI S'ENNUIE 😀


Poe observait avec une fascination silencieuse les tourbillons ténébreux créés par les petites bulles dans son café noir, comme si chaque mouvement capturait l'essence de ses pensées tourmentées.

À la manière des voyantes qui interprétaient les résidus de thé au fond des tasses, Poe projetait son avenir dans la petite mare sombre formée par les tourbillons de son café noir, cherchant des réponses dans cette danse mystérieuse des ombres.

À travers ses yeux vitreux, se déroulaient en alternance des visions d'une vie empreinte de malheur, marquée par les railleries de celui qu'il aimait malgré lui, et d'un avenir sombre, plongeant inévitablement dans le néant après le rejet que lui infligerait Ranpo. Un kaléidoscope d'émotions tourmentées s'exprimait dans ces reflets sombres, tissant une toile incertaine pour l'âme tourmentée de Poe.

La réalisation de tomber amoureux, surtout d'un autre homme, avait toujours été une pensée étrangère pour lui, le laissant sans voix. Être en couple avec quelqu'un n'avait jamais été une vision qu'il avait envisagée, et ces sentiments inattendus le tourmentaient, créant un tumulte d'émotions contradictoires au plus profond de lui-même.

Au milieu de cette découverte complexe, Poe ressentait la mélancolie s'insinuer en lui. Les échos des rejets futurs et des tourments à venir teintaient son cœur d'une tristesse anticipée, comme si le destin avait écrit une partition poignante pour son voyage amoureux.

Les mains de Poe tremblaient sur la table en bois de chêne sombre, ses ongles rongés s'enfonçant douloureusement dans les rainures de la matière solide, comme s'il cherchait un ancrage face à la tempête émotionnelle qui faisait rage en lui.

L'écrivain se sentait perdu, pris au piège de l'inaction. L'envie de se lever, d'agir, de mettre fin à cette situation insupportable le tourmentait, mais il savait au fond de lui qu'il était impuissant. L'amertume s'ajoutait à ses doutes, car il se rendait compte qu'il n'avait jamais réussi quoi que ce soit dans sa vie de toute façon.

Les appels manqués de Tahsiko et Ranpo s'accumulaient, mais Poe se sentait dépourvu de la force et de la motivation nécessaires pour y répondre. C'était comme si chaque sonnerie ajoutait un poids supplémentaire à son fardeau émotionnel déjà écrasant, formant une symphonie de déconnexion qui résonnait dans le vide de sa solitude.

Mais il devait faire quelque chose. Ranpo avait besoin de lui autant que Poe avait besoin du détective. Leurs "besoins' étaient juste différents maintenant.

Bien que la condition physique de Ranpo semblât presque retrouver la normale, aucune indication ne laissait présager une amélioration équivalente de sa santé mentale. Les cicatrices invisibles persistaient, laissant planer l'incertitude sur l'état intérieur de son être.

Poe était brisé de l'intérieur, semblable à un puzzle incomplet, alors que Ranpo était comme un vase. Il renfermait une immense beauté et pourtant, l'ombre d'une simple maladresse, involontaire, planait tel un péril, prête à réduire ce fragile réceptacle en mille morceaux. La délicatesse de la beauté de Ranpo semblait à la fois si éblouissante et si vulnérable...

Poe ressentait le désir profond de donner à Ranpo sa vie, son cœur, son âme, tout ce qu'il possédait, même sans attendre de retour. Il était prêt à se sacrifier, même au détriment de son bien-être. Mais il avait conscience que Ranpo ne recevrait pas ses offrandes, l'amour de ce dernier n'était pas partagé. Une douleur silencieuse résidait dans la maison, baignant la pièce d'une ambiance dérangeante.

Ranpoe  • Sweet DreamsWhere stories live. Discover now