Chapitre 117 : L'Etincelle Captive

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   (VAN)

Quand elle se dissipa, la pénombre l'étreignit.

Et une douleur innommable. Ses cellules étaient en feu. Ses os brûlaient de l'intérieur. Il ignorait combien de temps son corps resta prostré sur le sol, mais lorsque ses yeux s'ouvrirent, ses bras étaient parcouru de figures de Lichtenberg dont la lueur s'atténuaient progressivement. Son corps tout entier étaient recouvert de ces fractales qui étaient les marques laissées par la foudre après sa chute.

Une odeur de brûlé flottait dans l'air. Ce n'était pas lui. Ce n'était pas son corps.

Où était-il ?

Le laboratoire ? il y avait des traces noirâtres de combustion un peu partout sur les murs. Le prisme. Il était dans le prisme qui était complètement détruit. Ses vêtements avaient été vaporisé. Que lui était-il arrivé ?

Comment était-il... encore en vie ?

Et cette vision...

Il lui fallait des vêtements. Un élancement. Du verre lui coupa la plante du pied gauche. Une grosse flaque de sang. Son estomac se noua. Ses émotions et ressentis semblaient proches et lointains à la fois. Comme son esprit n'était pas complètement dans son corps. Le bout de ses doigts s'immergea dans le liquide froid. La texture entre ses doigts. Elle datait de quelques heures. Pourvu qu'ils fussent tous sauf.

L'énergie débordante qui l'avait inondé après que Wazushendi...

Sa main tata le plancher du prisme. Aucune trace de son neshir, ni de ses restes. L'explosion avait tout soufflé. Il n'en restait plus rien.

Mais alors comment était-il encore en vie ?

Le murmure neshirien. Il était pourtant perceptible.

Cela ne pouvait signifier qu'une chose : son neshir était encore fonctionnel.

Comment ? Il essaya de contracter l'Akai Noir, mais rien à faire. Le lien semblait incapable de se contracter, mais il existait. Il arrivait à le situer. Sa veste shirag glissa sur sa peau nue, son sarouel shirag se serra autour de ses hanches et ses pieds glissèrent dans ses Chesterfields. La pression sur les semelles enclenchèrent la fermeture des ouvertures latérales de ses bottes.

Après le couloir et l'escalier, il déboucha sur le hall puis la Place aux Châtaigniers suivi. Il faisait encore nuit. Un nuage de fumée qui tranchait dans le ciel dégagé éclairé par la lumière de lune se trouvait en direction du Bois aux Lunes. L'air était saturé de l'odeur de bois brûlé. Les vestiges d'un incendie. Ses semelles s'enfoncèrent dans la neige glacée. Le crissement de la neige. Le craquement du bois. Wazushendi était de plus en plus distinct. La clairière principale du bois se rapprochait. Plusieurs rangées d'arbres aux troncs brisées s'alignait en cercle comme s'ils avaient été soufflé par une explosion. Ses mains agrippèrent plusieurs branches des troncs abattus qu'il enjambait, la plante de ses pieds faisant craqué le bois calciné.

L'odeur était de plus en plus forte. Le sol brûlé crissait sous ses pas.

Un cadavre géant et calciné d'une créature dans les six mètres ressemblant à un gros lézard gisait dans la clairière. Son corps était grossièrement déchiqueté en deux.

Que s'était-il passé ici ?

Personne dans les alentours.

La présence de Wazushendi était forte. Rien ne ressemblait à un neshir autour de lui. Son radar interne le conduisit vers devant un tas de poussière. Il était surprenant qu'il n'ait pas été soufflé. Ce tas était-il la source du murmure ? A peine ses doigt touchèrent le monticule de poussière qu'il s'embrasa de flammes à l'aspect liquide.

Ignemshirs, La Saga des Sangs d'Airain, Tome 1 : Le Réveil du GémeauWhere stories live. Discover now