Chapitre 7

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La journée n'était pas encore achevée et la seule obsession de Freya c'était de savoir où elle dormirait ce soir. Elle n'avait pas quitté la demeure du Jarl depuis son réveil. Pas parce qu'elle ne le voulait pas, mais parce que le viking l'avait enfermé à l'intérieur et n'était pas revenu depuis. Bien que faible, Freya se sentait plus éveillée et capable de maîtriser ses pensées qui ces dernières heures, divaguaient comme un drakkar sur une mer agitée.

Le cœur lourd, elle fixait la porte en se demandant sans cesse quand celle-ci allait s'ouvrir sur lui.

Condamnée, elle se sentait néanmoins plus en sécurité ici qu'à l'extérieur. Elle ressentait l'hostilité portée à son égard et même venant des esclaves déjà présentes sur ces terres étrangement calmes.

Freya se leva du lit et décida de le refaire afin qu'il soit présentable. La simple pensée d'avoir dormi dans le lit de son maître la déstabilisa.

Elle ferma les yeux en exhalant un soupir tremblant tout en se rappelant avec soulagement que Arkin et sa femme étaient encore en vie. Cependant elle se trouvait loin d'eux et sur les terres ennemies. Le ventre noué elle essayait toujours de comprendre les raisons qui poussaient le Jarl à la garder prisonnière. Cette question hantait son esprit et elle cherchait à mettre un sens sur cet avenir qui l'attendait. C'est avec le cœur lourd qu'elle alla jusqu'à la pièce aménagée pour le soupé et prit un couteau posé sur le tabouret pour s'occuper du dîner. Après tout son rôle ne consistait pas à le servir ?

Alors c'est avec une main tremblante qu'elle commença à éplucher les carottes sauvages et quelques navets. Elle les plongea dans l'eau bouillante et resta devant la préparation, une larme solitaire roulant sur sa joue encore froide.

La porte se déverrouilla et au lieu de sursauter, Freya resta ancrée dans le sol, paralysée et terrifiée à l'idée de l'affronter une nouvelle fois.

Ses bottes de guerrier rendaient ses pas effrayants et lourds.

Freya ferma les yeux et priant intérieurement.

- Je t'avais ordonné de te reposer.

Sa voix au timbre rocailleux lui glaça le sang, mais elle décida de ne pas fléchir maintenant.

- Je me sens mieux, lui dit-elle d'une voix mal assurée.

- C'est à moi d'en juger, dit-il en s'approchant.

Freya se figea, crispée, les mains agrippées sur la cuillère en bois.

- Je dois commencer mes tâches, c'est mon...devoir, fit-elle valoir en espérant que ce soit suffisant pour le faire reculer.

- Ton devoir c'est d'obéir à mes ordres, répliqua le viking en agrippant son poignet pour la forcer à se retourner.

Elle lâcha la cuillère pour lui faire face sans jamais lever les yeux dans les siens. Le regard rivé sur son torse, elle éprouva le besoin important d'inspirer profondément alors qu'elle se sentait prise au piège par sa carrure.

- Je vous assure que je vais mieux, osa-t-elle dire en fixant son torse qui se soulevait dangereusement.

Elle se pinça les lèvres en s'accrochant à une seule pensée.

Il ne l'avait pas laissé mourir, mais elle ignorait les raisons qui l'avait poussé à la garder en vie.

Il serrait son poignet si fort qu'elle craignait qu'il le brise dans sa paume de main, puis soudain il pressa son pouce et son index sur son menton pour incliner sa tête en arrière.

L'esclave du vikingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant