Épilogue

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Bonjour !

J'espère que vous allez bien.

Je m'attends à ce que certains soient un peu déçu que l'épilogue arrive un peu plus vite que d'habitude, mais cinq chapitres supplémentaires auraient seulement retardé cette fin telle que je la voulais. J'espère que cette romance historique vous a plu même si j'aurai souhaité l'écrire dans de meilleurs conditions.

Je tenais à vous remercier pour votre soutien à propos de ma mère, vous avez été d'un grand soutien en cette période compliquée. Vous m'avez tous aidé à votre manière et cela m'a montré encore une fois que vous êtes plus que des lecteurs, et que ce lien que nous avons avec mes romans est plus qu'important. Je mesure le chance que j'ai chaque fois que j'écris un chapitre, chaque fois que je lis vos commentaires qui bien des fois me font rire.

Je vous remercie et je n'arrêterai pas de le faire car même si cela apparaît comme des simples mots, ils sont profondément sincères.

J'ai hâte de revenir avec une nouvelle histoire. J'ai quelques idées assez intéressantes en cours et je vous en informerai sur Instagram. Je vous embrasse et surtout prenez soins de vous et de vos proches.




- Pourquoi est ce si long !

Devant sa propre maison, Harak faisait les cent pas et brûlait de pénétrer à l'intérieur. Parfois un long silence régnait succédé par des cris de douleurs.

Pendant des jours, des mois, Harak avait tout fait pour prendre le cœur de sa femme fragment par fragment se faisant la promesse de ne plus jamais la faire souffrir.

Plus tard pendant la période du printemps, le cadeau qu'il avait longuement espéré recevoir lui avait été annoncé par Freya un soir de pluie. Ce moment restait encore gravé dans sa mémoire comme l'aube d'une renaissance.

La sienne.

Son âme bien que toujours obscurcie, avait laissé la lumière y pénétrer.

Son cœur battait plus fort à présent.

Il était plus facile de conquérir une terre, mais un cœur aussi pur que celui de Freya méritait plus que d'être conquis. Il méritait de battre encore plus fort de bonheur.

Seulement à cet instant précis, Harak avait l'impression d'être responsable de sa souffrance.

- Tu dois te montrer patient Harak, déclara Einar en tirant sur la paille qu'il tenait dans ses mains. Pour Erra, j'étais pétrifié en entendant ses cris, mais apparemment c'est normal. N'est-ce pas ce que ta femme m'a dit ce jour-là ?

Un autre cris gronda derrière la porte. Un cris de souffrance qui lui était insupportable.

Harak se rua à l'intérieur, incapable d'en supporter davantage.

Il ferma la porte et marcha jusqu'au drap suspendu et l'arracha.

- Harak ! S'exclama Erra sous le choc de le trouver ici. Tu ne devrais pas être là ! Reste dehors avec les hommes.

Le Jarl ignora les mots de Erra alors qu'il fixait sa femme étendue sur le lit, à moitié nue, le visage humide et en souffrance.

Elle serra les dents en lui lançant un regard qui le poussa à se précipiter vers elle pour lui venir en aide.

- Dis-moi ce que je peux faire mon amour, dis-moi.

Il lui prit la main et la porta à ses lèvres.

- Il ne veut pas sortir ! Je souffre !

- Il est en train de sortir Freya, je vois la tête, il faut pousser !

La respiration rapide comme un cheval poussé au galop, sa femme se cambra de douleur.

- Je suis là, je reste ici, je ne vais nulle part, murmura-t-il à son oreille. Pousse plus fort.

Elle lui lança un regard amoureux à travers la souffrance qu'il pouvait lire dans ses yeux.

Elle poussa encore et encore, et ses cris lui furent insupportable. Une douleur lancinante dans les tempes, il caressa ses cheveux en abaissant un regard inquiet entre ses jambes.

Un cri se fit entendre.

Un cri différent et qui effaça la douleur sur le visage de sa femme. Un petit être innocent tomba dans les bras d'Erra qui s'empressa de l'enrouler dans un linge chaud. Harak cessa de respirer, ayant la crainte qu'une mauvaise nouvelle vienne le foudroyer.

- Félicitation, vous avez un fils, annonça Erra avec un sourire heureux.

Elle le posa sur la poitrine de sa femme qui pleurait de joie. Figé par un bonheur inexplicable, Harak dévisagea le bébé qui avait cessé de pleurer, laissant la place à un doux silence.

- Un fils, répéta-t-il en se penchant pour l'admirer.

- Oui, tu as un fils, murmura-t-elle en plongeant son regard brillant dans le sien. Es-tu heureux ?

Le viking se retint d'exploser de joie en se tournant vers Erra.

- Comment se porte ma femme ? Demanda-t-il.

Harak savait qu'un accouchement pouvait être une joie mais aussi un malheur. La mère de Freya avait perdu la vie en voulant donner la vie.

- Elle va très bien, assura Erra en couvrant les jambes de sa femme. Tout va bien Harak, je te l'assure.

Malgré tout, le viking ne put s'empêcher de craindre le pire, mais s'efforça de ne pas le montrer.

- Je t'aime, murmura-t-il contre ses lèvres.

- Moi aussi.

Quand il fut seul avec elle et son fils, il demeura insensible à la joie, mordu par la méfiance et la crainte.

Alors jusqu'à l'aube il resta auprès de son fils et de sa femme sans jamais les quitter des yeux une seconde. Il savoura chaque instant comme si c'était le dernier.

- Je t'en prie Harak, murmura une voix endormie.

Elle souleva les paupières pour lui adresser un regard émue et suppliant.

- Je vais bien, notre fils va bien, reprit-elle en esquissant un sourire. Je veux que tu le prennes dans tes bras.

Sans lui donner le choix elle lui tendit son fils. Harak le prit dans ses bras et une joie infinie gonfla son cœur. Une émotion rare s'intensifia quand son fils ouvrit les yeux et lui offrit un premier regard.

- Il a l'air si fragile, murmura-t-il en touchant sa main.

- Il l'est, mais je suis sûre qu'il sera fort comme son père.

Harak esquissa un sourire en relevant les yeux sur son épouse heureuse.

- Comment allons-nous l'appeler ? Lui demanda-t-il.

- Ivar, répondit-elle avec une ferme assurance.

Il se leva du fauteuil pour poser un baiser sur son front puis sur ses yeux et ses lèvres afin de sceller leur nouvelle vie.

Freya leva la main pour la poser sur la joue du viking. Comblée d'une joie indescriptible, elle accueillit plus tard Arkin et sa femme Ragna qui avaient fini par rejoindre le village.

Les jours suivant furent les plus beaux de toute sa vie. D'une main douce elle caressa la joue de son fils alors qu'il se tenait fermement à son sein.

- J'éprouve un peu de jalousie, lança le Jarl en se plaçant derrière elle.

- Une fois qu'il sera rassasié je serais à toi, lui dit-elle en recevant son baiser fougueux.

- Je l'espère bien, répondit-il d'une voix profondément rauque et chargées de promesses heureuses...

L'esclave du vikingWhere stories live. Discover now