Chapitre 13: Comprendre

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PDV BLAYZE

>Lundi 26 Janvier, chez les EDELVILD, 15:55

J'entre dans la maison de mes parents. Malheureusement, ils reprennent tous les deux le travail aujourd'hui. Ils travaillent tous les deux dans un bar, et ils reprenaient à quatorze heures, jusqu'à deux heures du matin.

Je profite donc de leur absence pour voir mon père.

- Enfin tu rentres! S'exclame Leandra.

- Mon père ne t'a pas dit que le mariage était annulé?

- Quoi? Qu'est-ce que tu racontes?? Bien sûr que non!

- J'ai trouvé mes calices, donc je ne vais pas me marier avec toi, compris? Mon père est où?

- Dans son bureau. Quand tu auras fini de lui parler, nous parlerons aussi.

Je balaye l'info de ma main et me dirige vers le bureau de mon père.
Je toque et entre.

- Tiens? Tu n'es plus avec tes soi-disant calices?

- Comparé à Leandra, ils travaillent, eux.

- Tu veux quoi?

- Donne moi maintenant l'entreprise pour que je puisse être tranquille avec eux.

- Pourquoi?

- C'est pas ce que tu veux?

- Prouve-moi qu'ils sont tes calices.

- Je ne me lierai pas à eux. Il est beaucoup trop tôt.

- Alors tu te marieras à Leandra MILDRED.

- Non. Ce qui était convenu c'est que tu me laisses une semaine pour trouver mon calice mais je prendrais quand même la tête de l'entreprise.

- Et je veux une preuve qu'ils sont tes calices. Insiste-t-il.

- Je reste ici deux jours. Si tu me vois plus faible qu'actuellement, tu sauras qu'ils sont bien mes calices.

- Un vampire qui boit le sang de son calice, alors qu'ils ne sont pas liés, doit boire tous les deux jours, sinon son état général se dégrade dans les dix jours qui suivent le dernier abreuvage. Dit-il, sûrement à lui-même.

- J'ai bu leur sang sans le vouloir, lors de la réunion et depuis, je n'ai rien pris.

- Bien. Je te laisse deux jours. Si tu ne montres rien d'ici le vingt-huit, tu reprendras l'entreprise le vingt-neuf janvier et tu te marieras le trente avec Leandra MILDRED. En attendant, tâche de bien te comporter avec elle. Elle est ta fiancée.

- Dans deux jours elle ne le sera plus.

Je sors de son bureau puis pars dans l'entrée pour récupérer un sac dans ma voiture.

Comme la dernière fois que j'ai bu le sang de Ezekiel était samedi, mon état ne va pas se dégrader en deux jours, donc pour que ça marche, il faut que je consomme la nourriture des humains pour m'affaiblir. Puisqu'il restait des choses à manger à l'appartement, j'ai ramené quelques bricoles.

Je vais ensuite dans ma chambre, sans croiser, par miracle, ma soi-disante fiancée. Je m'y enferme puis pars m'allonger sur mon lit. Je déverrouille mon téléphone puis crée un groupe où nous sommes tous les trois. J'écris un message où j'explique ce dont j'ai parlé avec mon père et que par conséquent je ne pourrais pas les voir avant le vingt-huit au soir voir le vingt-neuf.

Mais je ne dis pas que je vais manger leur nourriture pour me rendre malade, car à tous les coups Ezekiel débarque pour me donner son sang. Et ce n'est pas mon but, bien que je sache que quand je les retrouverai, Ezekiel insistera pour me donner son sang, comme il verra que je ne serai pas au top de ma forme.

Je me redresse pour prendre mon sac afin de manger un peu. J'augmenterai la dose petit à petit.

Une fois mon "repas" fini, je cache le sac sous mon lit. On toque à la porte au même moment. La personne tente d'entrer mais n'y arrive pas comme c'est fermé à clé.

- Blayze! Crie Leandra de l'autre côté de la porte.

Si ce n'est qu'elle.

- Je te jure que si tu n'ouvres pas cette porte, je vais rendre visite à tes calices!

- Comment ils s'appellent? Dis-je assez fort pour qu'elle m'entende.

Je n'ai comme réponse qu'un simple coup de pied contre la porte.

>Mardi 27 janvier, dans la chambre de Blayze, 11:29

Après avoir mangé un biscuit et m'être habillé et lavé, je sors de ma chambre.

À peine la porte ouverte que je me prends une claque. Au vu de la force et de la dose de parfum, je sais que c'est Leandra.

- Je t'ai dit, hier, que nous devions parler après que tu aies vu ton père, non?

- Je ne m'en souviens pas, désolé. Et la prochaine fois que tu lèves la main sur moi, je ne me gênerai pas pour faire pareil.

- Pourquoi est-ce que tu ne veux pas me laisser une chance?

- Parce que j'ai mes calices, Leandra. Je t'aurais laissé une chance si nous avions dû nous marier tous les deux mais ça n'arrivera pas. Et même si mon père le souhaite toujours d'ici demain, je ne me marierai pas à toi, d'accord ?J'ai mes calices. Répété-je.

Même si j'avais dû me marier à elle, je ne lui aurais pas laissé une seule chance.

- T'as compris? Demandé-je.

- Jusque là tu n'as jamais cherché ton calice! Pourquoi maintenant alors que je sais que je pourrais te rendre heureux!

- Je ne l'ai pas cherché parce que je voulais que la rencontre se fasse plus naturellement tu vois? Je ne voulais pas qu'il pense que je dis qu'il est mon calice pour éviter ce mariage arrangé. Avant de les trouver, je ne voulais pas me marier avec toi parce que, bien que je reconnaisse ta beauté, ce n'est pas pour autant que je te trouve désirable et je n'arriverai jamais à éprouver du désir pour toi parce que les femmes ne m'intéressent pas.

- Donc j'ai vraiment aucune chance ?

- C'est ça. Je suis désolé que tu aies eu de faux espoirs mais dans ces cas là, ce n'est pas à moi qu'il faut s'en prendre mais à mes parents et les tiens.

Je passe à côté d'elle et me rends dans le salon.

Personne n'est là, alors quand mon téléphone sonne, quelques minutes plus tard, je réponds sans bouger de ma place.

- Allô ?
- [Salut, Blayze..]

Je souris en entendant sa voix.

- Comment tu vas ? Lui demandé-je.
- [Ça va et toi?]
- Ça va aussi pour l'instant.
- [On ne peut vraiment pas se voir?] me demande Ezekiel.
- Non.. J'ai dit à mon père que je resterais à la maison jusqu'à demain.
- [Même pour ce midi?]
- Si ça ne tenait qu'à moi je serais retourné à l'appartement mais je dois lui prouver quelque chose et c'est jusqu'à demain donc je ne peux pas. Et je ne veux pas que ma famille vous voit, en plus, il y a ma soi-disante fiancée.
- [Ah... T'es avec elle, là? Je vais vous laisser.]
- Non, je ne suis pas avec elle et je n'en ai aucune envie. Avant que tu ne m'appelles je venais juste de lui dire que même si je ne vous avais pas rencontré, elle ne m'aurait pas plu.
- [Hmm..]
- Aurel va bien?
- [Oui. Il est parti courir un peu, il y a environ cinq minutes. Je lui dirais de t'appeler avant que nous allions travailler si nous avons le temps, sinon demain.]
- Oui. Ça a été hier?
- [Oui, comme d'habitude.]
- Si ça vous dit, demain, si jamais mon père se décide enfin à me laisser tranquille avec ce mariage arrangé, je passerais vous voir.
- [Oui! Je dirais à Aurel mais il sera d'accord! Tu nous enverras un message pour qu'on sache vers quelle heure on prendra notre pause.]
- Je vous dirais, oui.

Nous parlons encore un peu puis nous finissons par raccrocher.
Mon père vient dans le salon au même moment.

Elgon Where stories live. Discover now