Chapitre 25: Reniés

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PDV BLAYZE

>Jeudi 13 Mars, chez les parents de Blayze, dans le bureau, 15:01

- De qui est-ce que tu parles? Demandé-je, de peur qu'il parle d'une de mes soeurs ou même de leur belle famille, comme pour Nicolai.

- Je parle de ta mère. Simo m'a appelé pour me dire que, si nous ne l'embauchions pas dans l'entreprise, comme tu as fait en sorte qu'il soit ruiné et que sa réputation a été ternie, alors il s'en prendrait à elle car ça touchera toute la famille.

- Personnellement, je ne me sens pas concerné. Dis-je. C'est vrai quoi, vous m'avez élevé juste pour que je reprenne Gemhive, à aucun moment vous ne m'avez considéré comme votre fils mais juste comme héritier. Et c'est pareil pour mes soeurs! Vous ne les considérez pas comme vos filles parce que vous n'en vouliez pas. Tu te débrouilles pour la protéger. Moi, je protège mes calices en refusant d'embaucher Simo, à toi de protéger la tienne.

- Tu ne ferais pas ça à ta mère.

- Écoute. Tu as pris ta retraite pour passer du temps avec elle, alors fais donc ça et laissez-moi tranquille. J'ai déjà assez de responsabilités comme ça pour, en plus, m'occuper de vous. Pour te dire, à cause de tes conneries, je n'ai pas pu être présent pour le réveil de Ezekiel. Donc, tu vas gérer tout seul cette histoire parce que je ne t'aiderai pas. Tout cela ne se serait pas passé si tu étais toujours le PDG, mais c'est moi, maintenant, alors... terminé-je en haussant des épaules. Je me lève. Nous ne restons pas plus longtemps, tu as des choses à mettre en place pour protéger ta femme d'un vampire SDF furieux.

Ezekiel et Aurel se lèvent puis nous quittons le bureau sans porter plus d'attention à mon père qui profère une dernière menace à notre encontre.

- Tu vas le regretter, Blayze. Ne viens pas pleurer s'il leur arrive malheur, je t'aurais prévenu.

Je pose mes mains dans leur dos, les incitant à continuer d'avancer. Nous quittons la maison mais ma mère est près des voitures.

- La réunion s'est bien passée? Demande-t-elle.

- Vois ça avec ton époux. Rien de ce qui a été dit ne me concernait. Il ne serait pas dans cette situation s'il était toujours à la tête de Gemhive mais comme vous préférez pourrir la vie de vos enfants, voilà ce que ça donne. C'est mérité.

- Alors tu ne feras rien pour aider ta pauvre mère?

- Ma pauvre mère?? Répété-je, ahuri. Vous n'avez jamais rien fait pour moi et mes soeurs! C'est donnant-donnant: vous ne faites rien pour nous, je ne ferais rien pour vous. Le seul fautif dans toute cette histoire, c'est papa. Tu n'as qu'à t'en prendre à lui. Et dis-lui que vous n'avez pas intérêt à vous approcher de Ezekiel et Aurel, parce que sinon je vous jure que je vous le ferais regretter.

- Menaces-tu tes propres parents? Me demande-t-elle, les yeux écarquillés.

- Je prends exemple sur mes parents. J'enverrais des déménageurs pour récupérer mes affaires, j'ai déjà tout emballé tout à l'heure. Si vous voulez me parler, il faudra prendre rendez-vous avec la secrétaire de l'entreprise.

- T'es pas sérieux?

- Très. Au cas où que tu n'aies pas compris, je vous renie tous les deux, comme vous avez renié vos filles.

Les garçons entrent dans leur voiture tandis que j'entre dans la mienne. Nous quittons l'allée, en direction de mon appartement. Après quasiment une heure de route, nous arrivons chez moi. Quand nous entrons dans l'appartement, j'invite les garçons à aller dans le salon. Je vais dans la cuisine pour leur préparer leur boisson: un thé pour Aurel et un café pour Ezekiel. Quand les tasses sont prêtes, j'apporte les boissons dans le salon et les pose sur la table basse, face à mes calices.

- Je suis désolé pour ça, pour ce qu'ils veulent que je fasse. Commencé-je en m'asseyant sur le canapé, à côté de Aurel. Jamais je n'embaucherais Simo. Ils peuvent aller se faire voir, qu'ils se démerdent. Je ne vais pas les aider, il en est hors de question. Ils n'ont jamais rien fait pour moi, ni mes soeurs. Ils vous menacent, et ont tué des personnes.

- Tu n'as pas à t'en faire, Blayze. Nous te faisons confiance. Me dit Ezekiel en se levant pour s'asseoir à côté de moi, Aurel était entre nous.

J'allais ajouter quelque chose mais mon téléphone sonne. Voyant que c'est ma secrétaire, je réponds après m'être excusé auprès de mes calices.

- Allô? dis-je en me levant du canapé pour aller dans la cuisine.
- [Je suis désolée de vous déranger, monsieur EDELVILD, mais nous avons un problème à l'agence..]
- Que se passe-t-il?
- [Un monsieur, plutôt énervé, cherche à vous voir. Nous essayons de lui faire comprendre que vous êtes en congé, mais il ne veut rien entendre.]
- S'est-il présenté?
- [Non, il a juste dit que vous étiez de vieilles connaissances.]
- J'arrive. Appelez la sécurité, au cas où qu'il s'énerve réellement. Je ne veux pas qu'il arrive quoi que ce soit au personnel.
- [D'accord, je vais faire ça. Encore désolée pour le dérangement..]
- Vous avez bien fait d'appeler.

Je la salue puis raccroche. Je vais dans le salon pour prévenir Ezekiel et Aurel de la situation.

- Simo est en train de perturber le travail de mes employés, je dois aller là-bas. Je reviens, c'est juste le temps de le dégager de l'agence.

- D'accord. Acquiesce Ezekiel.

- Fais attention à toi, Blayze. Simo peut être très fourbe, quand il le souhaite.

- Ça va aller, ne t'inquiète pas. Je reviens, à tout de suite.

- À tout de suite. Me dit Ezekiel. Aurel ne dit rien, l'inquiétude le rongeant.

Je vais dans l'entrée, mets mes chaussures, prends mes clés de voiture puis retourne dans le salon.

- Vous n'ouvrez à personne, s'il vous plaît. Demandé-je. Je vous laisse vous enfermer, et je vous enverrai un message quand je serais là.

- D'accord. Dit Ezekiel en hochant la tête.

Je retourne dans l'entrée, avec mon lié, puis quitte l'appartement. J'attends qu'il ferme la porte d'entrée à clé, puis me dirige vers les escaliers. Je les descends rapidement puis sors de l'immeuble afin de rejoindre ma voiture.

Quand j'arrive devant le bâtiment principal, je me gare en trombe puis sors du véhicule. Je monte les quelques marches avant de pénétrer dans le hall. Je me stoppe net en voyant ce bain de sang.

Simo se tourne vers moi, le sourire aux lèvres.

- Tu n'as pas ramené tes calices? Où est ce cher Aurel?

- Tu peux toujours rêver. Tu ne poseras plus jamais tes mains sur lui.

Un des agents de sécurité est à quelques pas de moi. Je m'approche de lui et prends son pouls. Il est toujours en vie.

- Je n'ai tué personne, si tu veux le savoir. Je ne suis pas comme toi, enfin, pas pour l'instant.

- Qu'est-ce que tu entends par-là? Lui demandé-je en me redressant pour lui faire face.

- Tout ça est de ta faute. Si je veux retrouver ma vie d'avant, tu dois disparaître. Explique-t-il avant de dégainer une arme à feu de sa poche de pull. J'ai un chargeur rempli de balles d'argent. J'arriverai à te toucher au moins une fois, et cette fois-là te sera fatale. Crache-t-il avant de tirer une première fois.

Elgon Where stories live. Discover now