Chapitre 10

39 0 0
                                    

Le trajet fut court. Matthieu, le jeune père de 29 ans savait très bien où aller pour faire son shopping en compagnie de sa fille adorée. Il avait ses habitudes pour tout, que ce soit pour les courses, les restaurants, les commerces et tout ce qui se rapprochait de près ou de loin à sa vie privée. C'était également le cas de Valentine, elle aussi avait développée ses propres habitudes comme son père.

En plein cœur de la ville de Genève, après avoir garé sa voiture dans un parking souterrain d'un centre commercial Manor, une chaîne de centre commerciaux Suisse, Matthieu et Valentine se dépêchèrent de sortir pour regagner la surface et respirer l'air plus ou moins frais de la ville où se croisaient banquiers et investisseurs du monde entier. Matthieu n'avait que la rue d'en face à traverser pour commencer par la première boutique dans laquelle il allait se rendre. C'était une boutique qu'il avait découverte quand il travaillait encore en entreprise et dont il avait une bonne image des propriétaires de la boutique.

La boutique, qui existait depuis une cinquantaine d'années, tenue par la même famille, vendait des costumes, des gilets, des cravates, des boutons de manchettes et même des chaussures habillées. C'était pour Matthieu le paradis, lui qui aimait tant s'habiller en complet, ce que l'on appelle communément costume trois pièces. Il voulait simplement être le plus passe-partout dans des habits qu'il aimait. Matthieu avait également sur lui des lunettes d'un créateur Parisien, les cheveux longs tressés qu'il faisait faire à une employée qui passait parfois pour lui refaire quand cela s'avérait nécessaire. Il avait aussi sur lui toujours attaché à sa cravate, une sorte de pierre de synthèse montée sur une broche aimanté que l'on appelle en Turc Miktanis qu'il n'arrivait pas à trouver facilement en ce moment. Il ne s'en séparait jamais. Il en prenait grandement soin.

Dans la boutique, Matthieu discutait avec l'un des propriétaires de la boutique et également vendeur qui lui conseillait la plupart du temps quand Matthieu voulait s'acheter quelque chose dans cet endroit:

- C'est votre fille, monsieur Hagron ? Demanda l'homme.

- Oui, elle s'appelle Valentine, elle a 7 ans. Mais elle a le syndrome de Kanner. Répondit Matthieu.

- Plait-il ? S'étonna le vendeur.

- C'est l'exact opposé de mon syndrome d'Asperger. Elle a clairement moins d'autonomie que moi. Elle a la mentalité d'un bébé de 2 ans et 8 mois et elle n'est pas propre. Elle ne va pas non plus à l'école. Expliqua Matthieu.

- Je suis désolé. S'excusa son interlocuteur.

- Ce n'est rien, vous ne pouviez pas savoir. Rassura le jeune père.

- Pour en revenir à votre choix de gilet de costume, je suis tout à fait d'accord avec vous. Cela ira très bien avec le costume que vous venez de me montrer en photo. Reprit le vendeur.

Pendant ce temps, Valentine toujours à côté de son père, se contenta d'écouter attentivement ce que son père disait sans trop s'y intéresser, l'index dans la bouche, le regard perdu, quand tout à coup, la petite fille senti sa vessie se lâcher. D'un seul coup, un flot d'urine envahit sa couche, l'inondant une grande partie, mais pas de quoi la faire fuir et de laisser échapper des goutte qui ruissellerait sur ses petites jambes. Sentant qu'elle était dans une position de gêne à cause de sa couche mouillée qui entourait le bas de son corps, Valentine se mit à pleurer comme un bébé, ce qui alerta son père qui laissa ce pourquoi il était venu. En bon père, il tenta de comprendre ce pourquoi sa fille chérie pleurait:

- Que se passe-t-il, Valentine ? Raconte-moi. Demanda-t-il.

- Z'ai... Z'ai... Fait...Pipi...Dans ma cousse. Pleura Valentine.

- Allons, calme-toi. Ce n'est rien. On va changer la couche dans les toilettes du centre commercial et après tu te sentiras mieux. Lui dit Matthieu.

- Accord papa. Se calma la petite fille.

- Excusez-moi. Je dois aller changer ma fille. Je reviens avec elle, dès que j'ai fini. Se dépêcha le père.

- Ne vous inquiétez pas, monsieur Hagron, je vous garde le gilet pour vous. Rassura le vendeur.

Matthieu sortait de la boutique avec sa fille mouillée de partout dans ses bras, et se précipita dans les toilettes pour bébé, où une table à langer se trouvait pour changer Valentine. La petite fille continua de sangloter mais elle eut des petits hoquets pendant que son père enleva le bas de ses vêtements pour accéder à sa couche complètement trempée. Il lui enleva cette dernière, sorti les lingettes qu'il passa sur les parties intimes de Valentine. Après quoi, il sortit une couche propre du sac de change et la mit sur les fesses de sa fille avant de la refermer avec les scratchs de la couche.

- Voilà, c'est fini. Tu es changée mon bébé. Cela va aller. Tu dois te sentir beaucoup mieux avec ta couche toute propre. Ne pleure plus Valentine. Lui dit Matthieu en essuyant les larmes sur les joues de sa fille.

- Merci papa. Se calma Valentine qui avait entre temps retrouvée le sourire.

- Je sais que c'est compliqué pour toi de te retenir, mais tu n'es pas capable de faire pipi aux toilettes parce que tu as peur, ce pourquoi je te laisse mettre des couches et cela ne me pose pas de problème. Tu es un bébé après tout. C'est normal que tu portes des couches.

Matthieu termina de remettre les habits de sa fille sur elle, il la remit sur ses pieds, et ensemble ils se remirent en marche pour retourner à la boutique de tout à l'heure et continuer leur virée shopping qui ne faisait que commencer, le meilleur était encore à venir.

Le Combat d'un PèreWhere stories live. Discover now