Conseil #1 : Débuter son roman

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Le début d'un roman, c'est super important. ( Non sans blague. « Le début d'un roman, c'est super important. » Lise, 11/10/2015, Phrase collector.)

Bref.

Si votre début est nul, peu importe combien vos prochains chapitres sont géniaux, c'est foutu pour vous. Alors évidemment il y aura toujours des petits curieux qui viendront voir vos-prochains-chapitres-géniaux et qui liront quand même votre histoire, mais comme notre monde est atteint de cette affreuse pandémie qu'est la flemme, il y a de grandes chances que vous perdiez un nombre incalculable de lecteurs à cause de votre début pas terrible. (D'ailleurs, je fais moi même partie de ces lecteurs flemmards. Vu que, si un début ne me convient pas, j'arrête automatiquement ma lecture. Cruel, je sais.)

Sauf que nous, on veut des lecteurs. Parce qu'on écrit pour nous, mais que quand on a des lecteurs qui nous suivent et apprécient ce qu'on fait, c'est mieux. Voilà.

→ Les dix commandements du bon début de roman

1) Un prologue tu privilégieras

Certes, le prologue n'est pas obligatoire. Il y a même des histoires où un prologue serait totalement inutile. Cependant, je crois que dans certains genres, mieux vaut en écrire un. Par exemple, pour les thrillers, les histoires fantastiques, les policiers, pourquoi ne pas insérer un prologue qui donnerait un avant goût de votre intrigue ? C'est à vous de voir si, selon la tournure que prendra votre histoire, il est bon d'écrire un prologue ou non. 

2) Par ceci tu ne commenceras point

Je crois que le pire, pire, pire, pire, pire, pire, pire début qu'on puisse faire, c'est le RÉVEIL POUR ALLER AU LYCÉE.

« Ma maman cria que je devais me réveiller et je m'arracha [oui, j'en profite aussi pour vous rappeler que la terminaison d'un verbe du premier groupe avec je au passé simple, c'est AI pas A, et pour bien que vous l'assimiliez, j'en mets plein pour que ça vous pique les yeux] de mon sommeil et poussa un bâillement d'ours et jeta ma couverture et ouvra mes yeux et ma maman me disa de prendre mon bus parce que j'allais être en retard au lycée elle a raison ma maman hihi et... »

STOOOOOOP. On arrête là tout de suite. Un, le réveil c'est vu et revu. Deux, le réveil c'est vu et revu. Trois, le réveil c'est vu et revu. Bref. Personnellement, dès que je vois une fiction qui commence par un réveil, j'arrête ma lecture.

Bon, si vous avez commencé par un réveil, ce n'est pas si grave. Vous pouvez toujours modifier. Non, plus sérieusement, on a tous un jour commencé par un réveil (moi aussi je l'ai fait, plusieurs fois d'ailleurs...) mais c'est fini, maintenant. En plus je suis sûre que vous pouvez imaginer autre chose.

Est-ce qu'Émile Zola commence « Germinal » par quelque chose d'aussi banal ? Non. Alors nous, c'est pareil. On ne commence pas notre futur chef d'œuvre par un réveil.

3) Par cela non plus tu ne commenceras point

Alors juste après le réveil dans le classement des pires débuts du monde entier, nous avons la présentation trop détaillée. Vous ne voyez pas ce que je veux dire ? Laissez-moi vous donner un exemple...

« Saluuuuuuuuuuut moi c'est Crystal Heston, j'ai dix sept ans et je suis en Terminale lol, je fais un mètre soixante-dix et ma pointure de pied c'est 44 je suis métisse j'ai des cheveux bruns qui m'arrive à la taille des yeux verts avec des reflets dorés et des formes là où il faut [par pitié n'utilisez plus jamais cette phrase, on en a marre des « formes là où il faut » !] Bref je suis belle mais pas trop mais belle quand même enfin je crois que je suis moche mais on me dit que je suis belle donc ça va quoi alors ce matin j'ai mis mon haut noir avec... »

Les 10 commandements du WattpadienWhere stories live. Discover now