Conseil #6 : Faire passer des émotions

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Hey tout le monde ! (Et bonne année !)

Donc, aujourd'hui, l'émotion. On va pas se mentir, c'est un peu la clé d'une histoire. Si votre fiction est super bien écrite mais qu'elle vous fait ressentir autant de choses qu'un poêle à frire, c'est loupé. Pour moi, un bon livre, c'est avant tout quelque chose qui donne envie de rire, ou de pleurer, ou de s'indigner, ou qui fait rêver, ou... bref, vous avez compris le principe.

→ Les dix commandements pour faire passer des émotions

1) A être drôle absolument tu ne chercheras pas !

"Yo Crystal, on t'avait jamais dit que tu étais... un diamant ?

- Oh non, Brandon, on me l'avait jamais dit !

- Eh bien maintenant, on te l'a dit. Au fait, j'ai pris le bus, ce matin.

- Ben non, j'ai vu ta moto devant le lycée...

- Ferme la Crystal, écoute ma blague. Donc, j'ai pris le bus. Et tu connais la blague de mon chauffeur de bus ?

- Non, j'étais pas dans ton bus. C'est quoi la blague ?

- Bah moi non plus je la connais pas, j'étais à l'arrière ! Ah ha !"

Quand je vois un dialogue de ce type, j'ai juste envie de me crever les yeux. Pas parce que ce n'est pas drôle, mais parce que ce n'est pas drôle mais qu'en plus ça se veut drôle. Autant se balader avec une pancarte "Rigolez s'il vous plaît."

Alors oui, je sais, c'est agréable de faire rire les autres. Quand je sors une connerie et que les gens rigolent, je me sens toute fière.

Mais par pitié, n'essayez pas de placer l'humour n'importe où, n'importe quand. Dans un guide de clichés, dans une parodie, d'accord. Dans une fiction censée être sérieuse, non. Je n'ai rien contre les fictions humoristiques, au contraire, j'adore ça. Mais ces fictions font rire parce que le personnage se retrouve dans une situation embarrassante, ou qu'il répond quelque chose de décalé, pas parce que l'auteur case des blagues nulles toutes les deux lignes ! (Ok, je case aussi des blagues nulles toutes les deux lignes. Surtout, si je suis lourde, dites le moi)

Il faut arrêter avec la vénération de l'humour. Peut être que c'est ce qui marche le mieux, mais si vous ne vous sentez pas à l'aise, ne vous forcez pas ! Ça ne fera qu'empirer les choses. Préférez les domaines que vous maîtrisez mieux.

Et je peux vous garantir que, si vous êtes doués, vos personnages feront rire les gens. Involontairement.

2) Des personnages proches de toi tu construiras

Après ma petite expérience de blogueuse, j'ai joué à des RPG littéraires, pendant un an. (Oui, j'étais à fond dedans) Pour ceux qui ne connaissent pas le principe, je vous le résume rapidement : il y a un thème, ou une situation initiale, vous vous inscrivez et vous créez un personnage en postant une fiche avec son nom, son prénom, son histoire, etc. Ensuite votre personnage évolue dans l'univers du créateur du RPG et interagit avec les personnages des autres.

Ce jeu m'a bouffé pas mal de mon temps (Je me connectais tous les jours sans exception, et du jour au lendemain, j'ai arrêté. Je ne sais toujours pas pourquoi.) mais au moins, ça m'a servi à travailler mon point de vue interne.

Bref, en faisant des RPG, je me suis vite aperçue que si je ne donnais pas à mes personnages une part de moi, je n'arrivais pas à les jouer. Il ne fallait pas qu'ils soient identiques à moi, juste qu'ils me ressemblent un peu. Si je créais un personnage qui m'était totalement opposé, je n'arrivais pas à le "tenir" longtemps.

Les 10 commandements du WattpadienWhere stories live. Discover now