Chapitre 10

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Je me retirais aussitôt. Je me haïssait intérieurement. Je n'avais jamais fait les choses en réfléchissant, mais là, c'était la chose la plus stupide que j'ai faite. Je n'aurais jamais dû l'embrasser. Pourquoi Luke aurait des sentiments pour moi. Nous sommes restés là, à nous regardé. Aucun de nous réagissait. L'ambiance gênante me faisait rougir. Je ne savais pas ce qui m'avait pris. Pourquoi avais-je embrasser Luke ? Je détournais le regard de Luke, et le posait au plafond. Luke me fixait, il ne détournait pas le regard. Je me levais du lit, et faisait semblant de ranger mon bureau.
- Je...Je sus désolé Luke, sincérement. Je sais pas ce qui c'est passer.
- Ne t'excuses pas Ashton.
Luke se levait du lit pour venir dans mes bras. Il me serrait contre lui. Comme pour me montrer qu'il serait toujours là pour moi. Je pensais qu'il l'avait bien pris. Il se retirait, et partais de la chambre sans dire un mot. J'étais vraiment déboussolé. Je ne savais pas si je l'avais vexé ou si au contraire, ça lui avait fait plaisir. Je me recouché dans mon lit, et pensais.

Je n'avais pas dû dormir de la nuit. Ormis les vagues sommnolances que j'avaient eu, je crois que mes yeux ne s'étaient pas fermés. Je me levais difficilement, et tous les souvenirs de la veille réapparaissait. Quand nous avions regardé Bon l'Éponge, la pizza que j'avais mangé en compagnie de Luke et Calum, les vertiges que j'avaient eu, et le baiser que j'ai échangé avec Luke. Tous ces souvenirs me donnaient une sacré migraine. J'ouvrais la porte de ma chambre, et me dirigeais dans la cuisine silencieuse. Calum n'était pas assis dans la pièce. Je jettais un coup d'œil rapide dans le salon, mais Calum n'était pas assis dans le canapé. Il devait sûrement dormir, encore. Je me servais du café, qui a la première gorgée, me brulait tout l'intérieure de ma bouche. Je trempais des gâteaux secs dans la tasse, mangeais un petit bout de croissant. Je me forçais à manger, mais j'allais le regretter.
Effectivement, peu de temps après, j'étais agenouillé devant les toilettes et je recraché mon déjeuner. Je n'en pouvais plus de cette vie. Je voulais guérir, mais c'étais peine perdu. Les enjeux étaient trop grands. Je voulais mettre fin à ma vie. Comme on dit, le suicide est la force de ceux qui n'en ont plus, l'espoir de ceux qui n'y croient plus, le sublime courage des vaincus. Bientôt, je serais un vaincu...

- Tu te lèves enfin...J'ai cru que tu t'étais fait enlever...
- Bonjour Ashton, moi aussi j'ai bien dormi. Comment vas-tu ?
Je lui adressais un sourire avant de poursuivre:
- Aller, vient manger. Je sais que tu meurt de faim.
- Tu n'aurais pas vu plus juste.
On rigolais quand Calum avait fait tomber sa madelaine dans son café. J'explosais de rire. Il avait toujours était maladroit. C'étais de nature chez lui, il faisait tomber tout ce qui avait le malheur d'atterir entre ses mains. Puis quand il s'agissait de filles, il était plus que maladroit. Soit il leur balançait des trucs pas très cool le soir de leurs premier rendrez vous, soit il transpirait tellement qu'on aurait pu penser qu'il avait couru un marathon. C'est pour toutes ces petites choses, tous ses petits défauts, qu'ils faisaient que Calum était mon meilleur ami. Je m'en rappel comme si c'était hier. On devait avoir quatorze ans à peine, et Calum était raide dingue de Rebecca, LA fille du collège. Brune, yeux marrons et super bien golée, tout les mecs fantasmaient sur elle. Calum avait réussi à l'inviter à sa fête d'anniversaire, et Rebecca avait accepté. Quand elle est arrivé chez Calum, elle avait un décolleté qui laissait apparaître sa poitrine, et une mini jupe découpé juste en dessous des ses fesses. Ce qui était sûr, c'est que le tissus n'avait pas dû lui coûter bien cher. Calum avait réussi à l'inviter à danser, il était tellement stressé qui lui a balancé en pleine figure qu'elle avait de magnifique seins. Rebecca était outrée, et est parti en furie de chez Calum. Non seulement Rebecca ne lui parlait plus, et il avait perdu toute ses chances avec elle, -déjà qu'il n'en avait pas- mais en plus, il avait Jimmy, le petit copain de Rebecca sur le dos. Chaque fois que je lui rappel cette histoire, Calum se met à ronchonner. Mais il faut l'avouer, cette mésaventure nous fera toujours bien rire.

Quinze heures trente, et mon estomac était vide. Calum me répétait que je devrais au moins avaler un bout de pain, mais je savais qu'il allait ressortir quelques heures après. Personne ne peut comprendre que je ne peut et ne doit rien manger. Je n'avalerais rien, absolument rien, même si je devrais en mourir. Manger est un vrai calvaire. Je devais avoir perdu cinq ou six kilos ces derniers mois. Ce n'était pas assez, j'étais toujours aussi gros. Je me détestait, je me haïssait plus que tout. Mon teint était pâle, mes cheveux étaient toujours ébourrifés, des poches se formaient sous mes joues. J'étais horrible à regarder. Sans oublier que mes bras, mes cuisses et mon ventre étaient scarifiées. Les traits que je traçais n'étaient plus horizontaux, mais verticaux. Je n'avais jamais était aussi mal. Mon moral était plus bas que zéro, je séchais les cours dès que j'en avais l'occasion. Je restais enfermé, et quand quelqu'un franchissait le seuil de la porte, je souriais. Les gens pensaient que j'étais heureux. Quand ils me disaient  "Ça va ?", je répondais simplement "Oui", pour éviter les "pourquoi ?".
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C'est la fin du chapitre, j'espère qu'il vous aura plus. Je m'excuse de mon inactivité pendant un peu plus d'une semaine, je suis vraiment désolé. Pour me faire pardonner, je vous postes la suite ce soir.

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Psychose | lashton  [TERMINÉ] Where stories live. Discover now