Chapitre 15

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Mon corps s'engourdissait, et mon souffle s'absentait. Les infirmiers m'envoyaient des décharges eléctrique dans tout mon corps. Je sentais des picotements dans mes côtes, et mon souffle revenait petit à petit. J'essayais de bloquer mon air, mais en vain. Je sentais mes paupières s'ouvrir, mais j'essayais de les garder fermées. Je n'arrivais plus à lutter. Comme si c'était un reflexe, je me redressais rapidement, et avalé une bouffée d'air.

Quelques heures plus tard, j'étais allongé dans mon lit, une perfusion branché à mon bras droit. Carson, la psychologue de l'hôpital, me posait tout un tas de questions.
- Pour t'aider Ashton tu dois me dire pourquoi tu est devenu comme ça.
- Mais j'en sais rien ! Je n'ai pas choisi d'être comme ça. Vous croyez que je trouve sa drôle d'être fou ?
- Ashton, tu est atteint d'une maladie psychologique. Je ferais tout mon possible pour t'aider, mais il faut que tu me parles. Tout ce que tu me diras resteras dans cette pièce. Je suis soumise au secret médical. Je ne dévoiles pas ce que mes patients me disent.
- Donc, tout ce que je pourrais vous dire resteras ici. Entre vous et moi ?
- Tout. Sauf si ce que tu me dit te met en danger toi, ou autrui.
Je ne pouvais pas lui dévoiler que je me mutilais, et que j'avais des tendances suicidaires. Même si elle le savait.
- J'ai remarqué des marques de scarification sur tes poignets, et sur tes cuisses. Pourquoi fait tu cela ?
- J'en ai besoin.
Elle notait tout ce que je disais sur un petit carpin gris et rose.

Cela devait maintenant faire trois bonnes heures que Carson et moi parlions. Je lui avait dévoilé des petites choses sur mon enfance, et mes crises de colère qui ce faisaient plus présentes. Je m'était tût sur le fait que j'étais accro aux amphétamines. Après tout, je ne la connaissait pas. Elle était souriante, et vraiment très gentille. Carson m'expliquait que j'était atteint de ce qu'on appelle "la psychose". C'est une maldie mental, qui est vraiment dur à soigner. C'était une étape avant la folie, et c'est pour cela qu'il faut en parler assez vite. Peu de personnes s'en sortent réelement. Il fallait du courage, et l'envie de guérir. Le problème, et je croyait que Carson l'avait compris, c'est que je ne voulait pas guérir. Je voulais mourir. Je le voulais plus que tout. C'était mon vœux le plus cher.

Carson était parti. Elle reviendrait dans une semaine. Pendant trois mois, je devais aller la voir. Comme je n'avais pas de résponsable légal, j'avais des tonnes de paperasses à remplir, et une prise de sang à faire demain matin. Je devais rester à l'hôpital deux jours, pour surveiller mon rythme cardiaque. Luke avait était le premier à venir me voir. Je n'avais le droit qu'à deux heures de visite par jour, et le temps se faisait long. Les repas étaient secs et le goût n'était pas au rendez vous. Je n'avais qu'une seule envie, sortir de ces blocs qui sentent la mort. À chaque coin de couloir on apperçevait des familles en pleurs, des personnes âgées en fauteil roulant, des enfant branchaient par sondes. Je commençais à avoir mes marques. Je saluaient quelques infirmières, et certaines personnes en soin. Michael m'avait apporté un roman policier. Il disait que avec le temps, je deviendrais peut être un profiler réputé. Pendant ces derniers jours, je m'étais rapproché de Michael. Il était également passé de cheveux verts, aux cheveux rouges. Sa ne lui allait pas trop mal. Les garçons n'étaient pas au courant de notre relation entre moi et Luke, et c'était sûrement mieux ainsi. Je ne savais pas comment Michael pourrait réagir si il apprenait que j'avais une attirance pour son meilleur ami.

J'étais enfin sorti de l'hôpital. Mon rythme cardiaque était stable, mais je devais me déplacer en béquille pendant trois semaines. J'avais également des soins au niveau de ma clavicule. Elle me faisait encore souffrir, mais les anti douleurs agissaient peu à peu. Luke ne me laissait pas une seconde de répit.
- Luke je ne suis pas en sucre. Tu peux partir.
- Je reste avec toi Ashton.
- Je crois que l'espace est suffisemment petit pour que je sois en sécurité. Je ne vais pas me pendre avec du papier toilette.
- On ne sait jamais Ashton.
- Lucas, je suis au toilette ! Je pense pas que ton aide me soit précieuse.
Et c'était comme ça tous les jours. Luke me suivait comme un petit chien. Je n'avait plus d'intimité, et ça me pesait sur le système. Je ne lui disait rien, mais parfois, je lui faisait comprendre qu'il allait un peu trop loin. Et il faut qu'il sache que si je devais quitter le monde des vivants, je le ferait. Même si ça devrait être devant lui. Luke croyait à la thérapie que je faisait. Moi je pensais qu'elle était comme les autres, inutile. Toutes les séances, tous les psychologues que j'ai vue, ne m'ont jamais aidés. Ils veulent justes prendre le poignon de leurs clients.

Je me tournais. Passait un bras au dessus de ma tête. Croisé mes jambes. Les dépliaient. Je faisait des crises d'insommnie. Je tenais ça de mon père, enfin de ce que ma mère me disait. Elle ne parlait pas beaucoup de lui, je ne savais pas sa date de naissance, ni le noms de ses géniteurs. Je pensais que cela la faisait souffrir de parler de son amour perdu. Mon père avait quitté ma mère quand il avait appris ma venu au monde. Il n'était pas prêt pour être père. Il buvait, sortait tous les samedi soirs, et avait pour amis des dealers. Ma mère ne voulait pas de cette vie pour moi. Quand à mon père, il ne voulait pas d'un enfant pour responsabilité. Et moi je ne voulais pas d'un père fêtard et alcolique. Ma mère ne méritait pas un garçon comme lui. Ma mère ne méritait pas de mourir. Moi je ne méritait pas de vivre...
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C'est la fin de ce chapitre, j'espère qu'il vous a plu. Merci infiniment pour les 1K, je les attendais depuis mon début sur Wattpad, merci beaucoup 😍 Je vous aimes fort 💫

Merci d'avoir lu 😘

Psychose | lashton  [TERMINÉ] Where stories live. Discover now