Les trois grands (Percy Jackson, les héros de l'Olympe) [Terminée]

9. Les chevaliers

            Le groupe, composé de Percy, Jason, Nico, Franck, Hazel et Piper partit en direction de l'écurie. Très vite, une conversation s'engagea. Les trois nouveaux restèrent vagues sur certains sujets, mais une bonne ambiance régnait. Quand ils arrivèrent en vue de l'écurie, un attroupement se formait devant. Franck, descendant de nombreux dieux et capable de parler aux chevaux, fendit la foule. Ses amis, intrigués, le suivirent. Arrivé en bordure du cercle, Franck demanda à un jeune :

-Que se passe-t-il ?

-Trois animaux étranges sont arrivés tout à l'heure. Quand nous avons essayé de les attraper, ils ont commencé à ruer. Ils ont déjà blessés quatre personnes. Nous ne savons pas comment faire...

-Dites, les trois étalons, l'un ressemble à un nuage, l'autre à un cheval squelette et le denier à un pégase à écaille ? demanda Percy

-Oui, mais comment savez-vous ? Et vous...

Sans l'écouter, Percy s'avança et siffla. Soudain, le bruit sourd des sabots claquant contre le sable se fit entendre. Trois équidés arrivèrent au galop. Ils se placèrent chacun devant l'un des nouveaux. Les trois jeunes hommes leur caressèrent leur museau. Les monstres ressemblaient maintenant à des agneaux. Jason sourit et expliqua :

-Nous les avons reçus il y a quelques années. Par contre, ils ne supportent pas les inconnus, désolés. Nous ne pensions pas qu'ils allaient venir si nous ne les appelions pas.

-Vous êtes trop les mecs ! Moi, on m'a fait tout un scandale quand j'ai ramené mon dragon ! En tout cas, c'est chouette ! On va pouvoir faire plein de trucs !

L'adolescent qui venait de passer traversa la foule sans aucun problème. Pour dire toute la vérité, les gens s'écartaient devant lui. Nico fut le premier à reconnaître Léo et le dit à ses frères. Le jeune homme ne se préoccupa pas des autres et les apostropha :

-Ils sont géniaux ! Mais je ne suis pas là pour ça, je voudrais savoir, qui vous a forgé vos armes ? J'aimerais vraiment le rencontrer ! Et tout cas, je les ai réparés et fait quelques améliorations, suivez-moi, sans attendre de réponse, il changea de direction et continua, elles sont magnifiques ! Et sinon vous êtes frères ?

Les trois se regardèrent étonnés. Léo avait débité son texte tellement vite que sa question mit du temps à monter à leur cerveau. Franck sourit à Hazel. Léo était bizarre, mais vraiment sympa. Il était simplement envahissant. Finalement, Jason répondit :

-En réalité, nous sommes cousins. Nos pères sont frères. Notre mère, enfin celle qui nous a élevé n'a pas fait de différence entre nous.

-Etrange, enfin chacun fait ce qu'il veut. A voici Fœtus, mon dragon ! Il est cool un ? Bien sûr ! Ah ! Nous voici arrivé à mon atelier ! Je vais chercher vos armes, attendez moi dehors !

-Il est tout le temps comme ça ?

Nico venait de parler, l'air épuisé, tandis que Léo entrait dans l'atelier. Franck sourit au fils d'Hadès. Ce dernier soupira, comprenant que oui. Un fracas retentit dans l'atelier, suivit d'un juron. Jason se redressa pour aller aider, mais Piper lui fit signe que ce n'était pas la peine. En effet, Léo ressortit quelques instants plus tard, chargé comme une mule. Il déposa toutes les affaires des demi-dieux à leurs pieds. Tout d'abord, les trois garçons remirent leur bracelet autour de leur bras, puis, ils mirent leur montre. Enfin, Jason transforma sa lance en une pièce qu'il mit dans sa poche, Percy transforma son épée en stylo et Nico son glaive en une bague. Ils se redressèrent et virent la mou déçu de Léo, celui-ci s'exclama :

-Vous n'essayez même pas ? Allez !

Nico soupira. Il voulait se débarrasser au plus vite de cette énergumène pour aller se reposer. Il ferma les yeux et inspira. Tout à coup, une armure se déploya autour de lui, en partant du bras où se trouvait le bracelet. Un bouclier surgit de la montre. La bague se retransforma en glaive. L'ensemble était d'un noir mat. Il ressemblait à un soldat de la nuit, aspirant la lumière, fait pour le trépas des vivants. Par contraste, la tenue de Jason brillait comme le soleil. Il ressemblait plus à un chevalier ou à un prince des romans de chevalerie. Enfin, Percy avait une tenue d'une couleur plus sobre, variant entre différentes teintes de bronze. Il avait tout de même l'apparence d'un héros.

Epoustouflé, Léo resta muet. Les trois êtres qui se tenaient devant lui n'avaient rien de comparable aux trois jeunes hommes précédents. Tous ressentaient leur puissance et se promirent de faire très attention à ne pas croiser leur chemin si jamais ils n'étaient pas du même camp. La tension retomba quand leur armure disparu.

Nico fit volte-face et partit en direction des bungalows. Jason lança un regard presque hautain au groupe et le suivit. Finalement, Percy leur dit :

-Désolé, nous sommes un peu fatigués, nous allons nous reposer. Merci pour les armures et ne le prend pas mal, mais Nico déteste la foule et le bruit. Il en a un peu mare. Et Jason, c'est Jason.

-C'est pas grave, mais peux-tu au moins me qui vous a fabriqué ça ?

-Encore désolé, je n'ai pas le droit.

-Ok

Un peu frustré, Léo rentra dans son atelier. Franck sourit et dit à Percy avant qu'il ne s'éloigne :

-Comme vous n'avez pas encore été reconnu, vous devez dormir dans le bungalow des Hermès. Il est très reconnaissable, c'est celui avec le plus de passage.

Percy acquiesça et partit en courant rejoindre ses frères. Les trois arrivèrent devant une cour où douze bungalows formaient un U. Rapidement, leur attention fut attirée par un bungalow miteux, devant lequel un grand nombre de personne se trouvait. Parmi elles, ils virent Luke, le chef des Hermès. Nico soupira et fit demi-tour. Il se dirigea vers la forêt. Près de la rivière, il trouva une petite clairière. Percy arriva quelques instants plus tard avec leurs sacs contenant tout ce qu'il fallait pour camper. Pendant ce temps, Jason avait ramassé du bois. En moins d'une demi-heure, le campement fut monté. Les garçons mangèrent un peu et partirent se coucher. De nombreuses personnes vinrent voir l'étrange campement, mais personne ne les dérangea. Le soir venu, Clarisse s'approcha du campement.