Chapitre 11 - Portrait

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Camila's Part :

Je me réveillais face à la beauté la plus spectaculaire au monde. Son visage était si détendue, si différent de d'habitude, si paisible sans cette ride d'inquiétude et de concentration constamment sur son front. Il faisait encore nuit, le loft était plongé dans une pénombre et un silence presque agréable. Il faisait frais et je décidais de fouiller le dressing de Lauren pour trouver un pull confortable, tout en visitant les lieux. Je m'enfonçais donc dans le dressing de ma thérapeute, tout était parfaitement rangé, par couleur pour la plupart, le chaussures alignées à la perfection, un dressing de maniaque mais ça ne m'étonne absolument pas. Je trouvais un pull en laine, assez long, de couleur beige et l'enfilait. Il sentait divinement bon, une odeur assez sucré, très très agréable. Je sortis du dressing et descendis l'escalier pour visiter les pièces du bas.

Je découvris Normani et Dinah endormies toutes les deux sur le canapé, dans des positions plutôt étranges, la tête de ma meilleure amie posée sur l'épaule de la soeur de Lauren, toutes les deux la bouche grande ouverte ce qui me fit rire. Je continuais mon tour en rentrant dans un grand bureau, séparé du salon par un rideau très épais, illuminé par les lampadaires de la rue. Des tableaux étaient accrochés partout au mur, ou appuyé contre le mur, de multiples croquis esquissé par l'incroyable femme endormie à l'étage. Ils étaient tous fascinants, elle avait un talent incroyable. Certains étaient plutôt joyeux, très colorés, d'autres beaucoup plus sombres et tristes. J'essayais de comprendre chaque dessin, de mettre des émotions sur chaque ligne dessinées, quand je vis un portrait de moi. Il était très bien réalisé, avec beaucoup de détails sur mon visage. Malgré moi, une vague de plaisir m'envahit : j'avais suffisamment d'importance pour elle pour qu'elle me dessine...

Lauren : Il te plait?

Sa voix me fit sursauter et je mis une main sur ma bouche pour étouffer mon cri de surprise. Elle était là, appuyé contre le mur, simplement vêtue d'une nuisette noire. Elle s'était changé. Et elle était à mourir de beauté. Elle avait l'air hésitante ce qui ne lui ressemblait guère.

Moi : C'est magnifique.

Lauren : J'avais le plus beau des modèles.

Mes joues virèrent au rouge très rapidement et je baissais les yeux rapidement pour éviter le feu de son regard vert. Elle se rapprocha et mon corps s'électrifia aussitôt. Pourquoi ma peau me démangeait-elle à ce point? Quand elle ne fit plus qu'à quelques centimètres, ma respiration s'arrêta et la pièce redevint silencieuse. Mais ce n'était absolument pas pesant, bien au contraire. C'était un silence entendu comme une manière de se mettre d'accord sur le fait que nous ressentions quelque chose qui nous dépassait toutes les deux et que nous n'étions ni l'une ni l'autre prêtes à en parler.

Cela dura quelques minutes avant qu'elle brise ce silence et s'éloignant pour s'asseoir par terre, près des immenses baies vitrées, je la rejoignis en me posant contre le mur d'en face. Il me fallait un sujet de discussion, il fallait que je casse cette ambiance où j'allais lui avouer que je mourrais d'envie de l'embrasser.

Moi : Vous êtes proches toi et Normani?

Lauren : Oui, très proche. Elle vivait avec moi il y a encore pas si longtemps. Mais elle veut devenir mannequin donc elle est partit à New York et elle ne prévient jamais de quand elle revient. Elle ne donne jamais de nouvelles, mais avec elle, ça veut dire que tout va bien. Elle me manque beaucoup...

Moi : En tout cas, elle a l'air adorable.

Lauren : C'est pas ce que tu disais en début de soirée. *rire*

A nouveau, mes joues s'enflammèrent. Bien entendu, elle n'allait pas oublier ma petite crise de jalousie. Je ne savais pas où me mettre et elle trouvait ça très drôle.

Lauren : Ne sois pas gênée. C'est agréable de se sentir importante.

Je relevais la tête, surprise par cette élan d'honnêteté Elle me fixait avec ce regard si brûlant qu'elle ne réservait qu'à moi. A nouveau, le silence s'installa. Elle soutint mon regard longuement puis tourna son attention sur les rares voitures qui passaient dans la rue, à travers la vitre.

Lauren : Tu aimes encore Shawn?

Sa question me prit au dépourvu. Comment faisait-elle pour passer d'un sujet à un autre à cette vitesse là? C'est comme si son cerveau allait beaucoup plus vite que le mien. C'est peut être le cas d'ailleurs vu la lenteur de mon petit cerveau.

Moi : Je ne crois pas... Je crois que si je l'ai laissé me traîner en thérapie c'était pour trouver un moyen de lui dire que je voulais que tout s'arrête. Mais il est toujours très important pour moi et je ne veux pas lui faire de mal...

Lauren : C'est très gentil de ta part. Mais ne veux tu pas être heureuse?

Moi : Evidemment que je veux être heureuse. Mais je veux prendre mon temps pour lui annoncer, trouver un moyen de le faire de la manière la plus honnête possible.

Lauren : C'est tout à ton honneur.

Elle semblait vexée. Merde. Je me creusais les méninges pour retrouver l'ambiance très agréable d'il y a quelques minutes à peine. Trouve un truc Cabello, dis n'importe quoi !

Moi : Je ne pensais simplement pas développer une attirance pour quelqu'un d'autre aussi vite.

Abrutie ! N'importe quoi sauf ça ! Elle tourna aussitôt la tête et me fixa à nouveau. Une nouvelle lueur s'était allumé dans son regard qui entraîna un incendie dans mon bas-ventre. Qu'est que j'ai fais...

Lauren : Oh vraiment? Quelqu'un que je connais? Tu l'as rencontré au bar?

Moi : Pas exactement.

A quoi tu joues là? Change de sujet. Fais en sorte à la faire arrêter de te regarder comme ça où tu vas inonder le parquet. Ce regard putain...

Lauren : Intéressant. Il est sexy?

Moi : Pas exactement.

C'était tout ce que je pouvais répondre. Rien d'autre n'arrivait à passer mes lèvres. En parlant de lèvres, Lauren mordilla la sienne d'une façon tellement sensuelle que je lâchais un soupir un peu trop poussé pour une gentille hétéro un peu perdue. Bordel.

Lauren : J'espère que cette personne te satisfera mieux que ton homme actuel. J'espère qu'elle saura te...prendre comme il faut.

Le vert de ses yeux était à peine visible tant ses pupilles s'étaient dilatées et je ne pouvais détacher mon regard de sa bouche. Mon corps était en feu face à de tels mots. J'avais ce besoin animal de relâcher la tension accumulée dans mes muscles, cette envie brutale qu'elle sente à quel point j'avais envie d'être satisfaite... Tout allait trop vite dans ma tête, je ne contrôlais plus mon souffle... Elle se redressa et se pencha vers moi en s'appuyant sur ses mains, créant à nouveau un incendie dans mes veines.

Lauren : Je pourrais être cette personne.

10 millimètres séparaient nos lèvres. A peine. Son souffle léger frôlait ma bouche et je mourrais sur place. Elle sentait tellement bon. 9 millimètres. Elle sourit, entendant mon coeur battre la chamade, comme probablement la totalité des Etats-Unis. 8 millimètres. Elle mordilla à nouveau sa lèvre. 7 millimètres. Sa langue vint doucement se poser sur ma lèvre inférieur. 6 millimètres. Je lâchais un gémissement à peine audible. 5 millimètres. Son sourire s'agrandit quand sa langue glissa le long de ma lèvre supérieur. 4 millimètres. Elle vint poser sa main sur ma joue brûlante. 3 millimètres. Oh... 2 millimètres. Mon... 1 millimètres. Dieu...


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Bonsoir à toutes et à tous,

Tout d'abord, je tiens à vous remercier pour tous ces votes, vues et commentaires, vos réactions me font toujours beaucoup rire et ça me fait terriblement plaisir. J'espère que ce chapitre vous plaira, j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire et je déborde d'idées pour la suite.

Mardi soir, Fifth Harmony passe à Paris et j'ai l'énorme chance d'aller les voir et mieux encore de les rencontrer puisque je vais assister aux M&G. Je serais dans la fosse pendant le concert, donc si certains d'entre vous y sont, je serais hyper contente de vous rencontrer. N'hésitez pas à venir papoter ici ou sur Twitter CharlyThy (je suis vraiment débutante sur Twitter oui oui).

Merci encore de faire vivre cette fiction.

Thérapie. (Camren Fiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant