La revanche {Terminé}

Je t'aime

J'ai rattrapé mon retard d'hier en descendant au bureau pour signer les quelques contrats et téléphoner à des clients en attentent de réponse. J'ai même eu un mail de l'entreprise Dior me demandant un devis pour un pub me signalant que son ancienne agence de pub l'avait déçu par son manque de qualité et de professionnalisme. J'ai ris quand j'ai vu ça, bien fait ai-je également pensé. J'ai donc commencé un croquis d'une pub pour cette marque, ce ne sont que des esquisses mais j'ai bien avancé, le travail n'a plus qu'à être finalisé par les techniciens. C'est une grande marque qui me fera elle-même une belle notoriété. Je suis fière de mes entreprises, tout va bien pour les deux. Je ne cesse de prospérer en France et commence à me faire un nom ici, à New York. Comme quoi la petite timide a réussi là où on ne l'attendait pas. C'est aussi une victoire personnelle.

Je suis ensuite rentrée dans mon appartement pour me préparer. Je vais donner mon maximum ce soir, je veux plaire enfin LUI plaire. Je veux qu'il me désire, je veux voir ce feu dans ses yeux dans lequel je m'y brûle volontiers. Alors j'ai sortis La robe. Une robe noire longue bustier m'arrivant au pied avec un décolleté en cœur qui fait ressortir ma poitrine. De plus elle est légèrement coupé sur ma jambe droite laissant donc voir la peau de celle-ci quand je marche. Des talons hauts de douze centimètres de la même couleur accompagne la robe. Pour les cheveux je les lisse et les mets sur mon épaule gauche. Pour le maquillage juste un trait d'iliner puis bien sûr du mascara et puis du rouge cerise sur mes lèvres. Un coup de parfum, ma pochette et me voilà prête pour je ne sais quoi d'ailleurs.

En tout cas je n'ai guère eu le temps de stresser car il est ponctuel. À vingt heures précisément il a sonné à ma porte, je suis partie ouvrir toute tremblante et ce n'est pas quand je l'ai vu que je me suis calmée. Il était en costard noir profond avec une chemise blanche, il avait légèrement relevé ses cheveux avec de la laque mais restaient tout de même sauvage, ce que j'aime tant. J'ai cru sombrer dans l'extase quand je l'ai vu. Et ses yeux si sombrent quand lui aussi m'a vu, j'avais envie d'annuler la soirée et de rester ici. Mais je sais qu'il a tout prévu et puis j'ai envie de découvrir une nouvelle partie de lui, de ceux qu'il est réellement.

Je l'ai donc suivis dans ce restaurant magnifique où nous sommes, nous sommes dans un coin isolé des autres comme dans une bulle, notre bulle.

-Je te le redis encore mais tu es putain de belle Lia. Et ce soir tu es resplendissante, tu respires le désir et la beauté. Tu es ma beauté. Je rigole légèrement gênée puis lui souris tendrement.

-Tu n'es pas mal non plus. Le taquinais-je.

-Pas mal, c'est tout ?

-Oui. Je préfère même le petit serveur. Il se vexe et se renfrogne sur sa chaise, à ces hommes et leur ego surdimensionné ! Zachary Tom.

-Quoi ?!

-Tu es vraiment bête ! Tu es le plus bel homme qui m'est été donné de voir, depuis la première fois où je t'ai vu je t'ai trouvé séduisant, hypnotisant. Et cela n'a guère changé Zach. Tu es le seul à avoir fait chavirer mon cœur et malgré tout ce que tu as pu me faire je te fais confiance et je n'ai pas peur enfin si j'appréhende et c'est tout à fait justifié mais je dois te le dire, Je t'aime ouai putain je t'aime comme une folle. Depuis toujours je pense j'ai juste eu du mal à m'en rendre compte, du mal à voir la vérité. Peut être étais-je terrifiée de tomber amoureuse de l'homme qui me faisait souffrir, peut être me suis-je prise pour un folle de t'aimer alors que toi, tu me battais. Mais quoi qu'il en soit je t'aime Zachary mais cela me terrifie car je te donne le pouvoir de me détruire, encore. Je baisse la tête honteuse de mes propros et peureuse de sa réaction.

-Lia. Regarde moi. Je lève les yeux et découvre son magnifique sourire. Tu me rends l'homme le plus heureuse du monde, moi aussi je t'aime comme un aliéné et j'avais peur de te le dire mais c'est pour ça que j'ai organisé cette soirée. Je suis un con depuis des années je cherche la fille qui me rendra heureux mais je l'avais devant mes yeux et je n'est même pas été capable moi-même de la rendre heureuse. Honte à moi, tu ne méritais aucunement ce que je t'ai fais subir, ce que le lycée t'a fait endurer. Mais peut être était-ce une façon d'attirer ton attention, une façon débile je te l'accorde mais les jeunes ne sont guère réfléchis. Mais quoi qu'il en soit aujourd'hui, j'ai mis du temps à le comprendre mais tu es celle qu'il me faut, celle que j'aime plus que tout. Et on a perdu assez de temps tu ne crois pas alors acceptes-tu de m'épouser et de faire de toi ma femme et de moi ton mari ? Dans ma tête tout est en train de se chambouler. Il m'aime, je l'aime et c'est je pense le plus important à mes yeux, j'ai déjà assez perdu de temps comme il le dit et même si on vient à peine de se retrouver je ne veux, justement plus jamais le lâcher, jamais.

-Oui...Oui Zachary. Il pousse un cri de joie, se lève et me serre dans ses bras et m'embrasse fougueusement. Il sort de sa poche un écrin noir et l'ouvre, une magnifique bague en argent avec un diamant léger qui est incrusté si trouve. Il me l'enfile et je le remercie encore et je lui dis que je l'aime. Je suis la femme la plus comblée en ce moment, mon travail se porte à merveille et ma vie sentimental également. Que demander de plus ?

Aujourd'hui est le jour du tournage de la pub de Zachary, je stresse comme jamais. Je crois que c'est pire que lors des entretiens avec de nouveau client. Finalement je n'ai pas eu à travailler avec un danseur, j'ai travaillé avec Zach lui-même. Notre amour ressort à la caméra et cela rend les choses plus vraies et belles. Tout s'est bien passé et la scène finale rend merveilleusement bien quand tous les figurants ont rejoint la scène. Il est super content de sa pub et ne souhaite qu'une chose, la voir passer à la télévision. Je lui ai dis que dans une petite semaine normalement cela serait le cas.

J'ai eu la preuve enfin je suis la preuve vivante que la vie peut changer du tout au tout. Je suis maintenant heureuse et non plus renfermée. J'ai su remonter la pente de cette adolescence douloureuse, j'ai su réussir là où d'autre aurait voulu que j'échoue lamentablement mais je ne pouvais leur donner cette satisfaction. J'ai su aimer et faire confiance, j'ai su également m'affirmer et ne plus me laisser faire. J'ai su vivre tout simplement et je ne regrette rien, je dirais même que je ne regrette pas mon passé, car il m'a aidé à devenir qui je suis aujourd'hui.

End.