Confrontation et discussion

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Chapitre 2 :

Elle soupira. Le trajet en voiture avait été épuisant. Ils s'étaient à peine arrêtés pour faire des « pauses toilettes » comme le disait Mulder. Et maintenant, elle bataillait avec le réceptionniste pour récupérer deux chambres et non une. Apparemment, il y avait eu confusion lors de la réservation. Fox souriait. Que Dieu le protège, car la fatigue et l'énervement lui donnaient de sérieuse envie de meurtre. Finalement, elle obtint gain de cause auprès du jeune homme et signa le registre. Dana fourra un des portes clefs dans la main de son collègue et partit en direction des chambres. Scully s'écrasa à plat ventre sur son lit, elle n'eut même pas la force de demander à Mulder de la laisser en paix. Il avait profité de l'épuisement de sa collègue pour se faufilait juste derrière elle dans la petite chambre. Il lui laissa tout de même quelques minutes pour souffler et regarda sa montre. 16 heures 30. Ils avaient rendez-vous sur le lieu du crash dans une heure. Son amie allait au moins avoir le temps de prendre une douche bien méritée. Elle tourna la tête vers le fauteuil dans lequel il s'était affalé.

- On doit rencontrer les militaires dans une heure. Tu as le temps de prendre une douche.

Elle lui sourit, contente de pouvoir se poser plus de cinq minutes ailleurs que dans la voiture. Il se leva et remit au passage cette même petite mèche qui venait toujours se perdre sur la joue de Dana et qui l'embêtait tant. Elle accrocha son regard et se remit sur ses pieds.

- A tout à l'heure Mulder.

Il sortit en veillant à bien fermer la porte derrière lui, et se dirigea vers ce qui serait son habitation pour les prochains jours. Il alluma le poste de télévision et se laissa bercer par le un des reportages animaliers qu'il affectionnait tant. Il ne sut dire combien de temps s'était écoulé quand il se réveilla en sursaut. Quelqu'un maltraitait le panneau de bois.

- Mulder, c'est moi. Si tu veux être à l'heure pour ton entrevue avec le colonel O'Neill, il faut te dépêcher. On doit y être dans moins d'un quart d'heure.

Il bénissait Scully. Il alla ouvrir la porte et se précipita vers la salle de bains. La jeune femme sourit, il avait la cravate défaite, les cheveux en bataille, et un documentaire sur les lapins passait à la télévision. Mulder était vraiment trop prévisible. Elle entendit le bruit caractéristique d'un robinet qu'on ouvre puis celui de frottement de la brosse à dents. Il s'appuya négligemment sur la chambranle de la salle dos tout en continuant à se laver les dents et en observant sa partenaire. Elle s'était assise sur le bord du lit, ils se fixèrent un moment en silence puis Mulder brisa le moment.

- Chqu'as chtu chtrouvé chsur chl'équipe chde chce cher chcolonel ?

- Et en français ?

Il partit en vers le lavabo et se rinça la bouche.

- Pardon. Je te demandais ce que tu avais trouvé sur l'équipe du colonel.

Elle sortit quelques feuilles d'une pochette.

- Pas grand-chose. Je sais juste qu'elle est composée de quatre membres dont O'Neill. Mais je n'ai pas pu avoir accès à l'identité des autres, c'est classé secret défense. Je t'en dirai plus sur eux quand je connaîtrai leurs noms. Pour O'Neill, il a fait partie des blacks ops, il a un dossier bien rempli autant en récompenses qu'en blâmes pour insubordinations. Ce qui est stupéfiant c'est qu'ils aient recruté un type comme lui, encore apte au terrain, pour bosser dans une base s'occupant de la télémétrie-radar de l'espace profond.

- Chouette, je vais bien m'entendre avec lui !

- Mulder, ce type doit être du genre blagues machistes et langage cru.

Le complot du siècleWhere stories live. Discover now