Le complot du siècle

Septième ciel ?

Hello todo el mundo ! Voici un nouveau petit chapitre, afin de faire (re)vivre cette fic! J'ai prévus de la finir, mais il faudra attendre encore un peu! En espérant que cela vous plaise ! 

L'interrogatoire de Maybourne s'était achevé rapidement. En effet, sitôt le mercenaire jeté en cellule, Ba'al avait repris contact avec le SGC. Pour couronner le tout, la tête de serpent ne voulait parler échange qu'avec Jack O'Neill en personne. La confrontation entre le faux dieu et le colonel s'était soldée par des menaces de mort supplémentaire. Cependant, Carter était arrivée à temps pour négocier un délai de plus, pour réfléchir aux options données par le Grand Maître. C'est ainsi, que SG1 et le général Hammond s'étaient retrouvés en salle de briefing.

-Bien, nous allons devoir agir plus vite que nous ne le pensions. Major Carter, je veux que vous contactiez la Tok'ra immédiatement après cette réunion. Colonel O'Neill, vous irez interroger notre nouveau prisonnier afin d'en savoir un peu plus sur l'organisation qui l'a embauché. Docteur Jackson, vous et Teal'c vous occuperez de Bébon.

SG1 hocha la tête et ne posa pas plus de question. Les rôles et les instructions étaient clairs. Au moment où le petit groupe allait se séparer, le téléphone fixe de la pièce émit une sonnerie stridente. Hammond décrocha. L'homme acquiesçait de manière formelle, ne laissant échapper que de simples onomatopées à intervalles régulières. Il soupira, repositionna le combiné sur son socle et fit face à son équipe. Son visage était fermé et ses yeux n'exprimaient qu'une profonde colère.

-Ce n'est pas tout. Je viens d'avoir le responsable de la base d'Andrew. Mulder et Scully ne sont pas arrivés à bon port.

Le poing de Jack cogna violemment la surface lisse et vernis de la table.

-Avec votre permission, monsieur, je pense qu'il serait raisonnable de partir à leur recherche. Cela ne peut pas être une coïncidence.

Sam avait parlé doucement, ne voulant pas faire monter d'un cran supplémentaire la tension des personnes présentes.

-Je suis tout à fait d'accord Major. Maintenant, rompez, je m'occupe personnellement de retrouver nos nouveaux amis. Nous avons du pain sur la planche.

Le trajet aurait pu durer des heures comme seulement quelques minutes, Mulder n'aurait pas fait la différence. L'épaule de Scully était collée tout contre la sienne. Son corps, plein de raideur, restait solidement arrimé à la paroi, malgré les distorsions de la route. Fox bouillonnait. Il était incapable de se situer dans l'espace. En effet, avant de les monter à l'arrière du fourgon, on leur avait enfilé des sacs de toile sur les têtes. Comme si être dans le coffre d'un véhicule sans fenêtre ne suffisait pas. Les sbires du gouvernement de l'ombre ne faisaient vraiment pas les choses à moitié. Soudain, le conducteur stoppa net la camionnette. Si cela était possible, il sentit sa partenaire se raidir encore plus. A l'extérieur, les hommes parlaient entre eux, visiblement content de la situation.

-Scully ?

-Mulder ?

-Tu crois que lorsqu'ils ouvriront la porte, ils crieront surprise ?

Un grognement lui répondit et avant que sa charmante collègue n'ait pu répliquer autre chose, la portière arrière s'ouvrit. Leurs ravisseurs les extirpèrent sans ménagement, les poussant vers une destination inconnue. Le béton lisse et dur claquait en rythme sous les talons de Dana, le bruit se répercutant contre les parois du bâtiment dans un écho morbide.

-Assis.

-Désolé pas sans le mot magique.

-Mulder, la ferme !

Scully soupira, il ne pouvait jamais s'empêcher d'être sarcastique, même dans les pires situations.

-Assis, ou ta copine ne va pas apprécier la suite.

Les deux agents s'exécutèrent sans un mot de plus. Soudain, le jour se fit. Ils clignèrent des yeux, leurs pupilles refusant de s'adapter à la lumière blafarde après avoir passé tant de temps dans l'obscurité. Au-dessus d'eux, un néon grésillait. Mulder observa Scully, parcourant son visage et son corps. A part une pommette un peu rougie, le trajet ainsi que leur kidnapping ne l'avait pas blessé outre mesure. Cela le rassura un instant. Il se mit à analyser les éléments les entourant. Ils étaient derrière une table noir métallique. De l'autre côté de celle-ci se trouvait une chaise semblable au leur. Les murs faits de béton gris ne donnaient aucune indication sur l'endroit en lui-même.
Une porte grinça et l'odeur du tabac froid emplit la petite pièce. Scully eut un haut-le-cœur. Les deux agents tournèrent de concert les yeux vers le nouvel arrivant. C'était un homme d'une cinquantaine d'années, dont le visage était strié par de multiples rides et cicatrices, dont une particulièrement grande, courait de l'arête de son nez jusqu'à la pointe de sa mâchoire. Il portait un costume trois-pièces dont dépassait un mouchoir de poche rouge.

-Agent Mulder, agent Scully.

-Mince alors, moi qui pensais avoir affaire à notre bon ami le fumeur !

Son interlocuteur émit un son étranglé, partagé entre un rire désuet et une quinte de toux. Après quelques instants, il essuya d'un geste discret les coins de ses lèvres et se positionna face aux fédéraux.

-Mon collègue s'excuse de ne pas pouvoir vous honorer de sa présence, mais il a des projets plus urgents à régler.

-C'est gentil de sa part, vous lui direz que nous avons grandement apprécié sa dernière carte. Monsieur ?

-Mon nom n'importe guère. Je suis là uniquement pour vous expliquer la suite des opérations.

-Des opérations ?

-Exact agent Scully, pour une question de sécurité nationale, vous allez être envoyés sur P6X-555. Mes hommes vous escorteront à travers la Porte des Etoiles.

-Je crains que ce ne soit pas possible, Scully et moi avons rendez-vous avec une bouteille de vin et une pizza ce soir, sans compter que nous avions déjà loué un film !

-Mulder ! Je veux voir le Général Hammond.

-On m'avait prévenu de vos tendances sarcastiques, mais j'avoue que cela dépasse tout ce que je m'étais imaginé. Impossible.

-Quoi, mon humour est si mauvais que ça ?

-Atroce Mulder. Très bien au Colonel O'Neill alors.

Un sourire en coin étira les lèvres de l'homme au mouchoir.

-Je crains de mettre mal fait comprendre. Vous n'êtes pas à Cheyenne Mountain.

-Mais c'est pourtant là-bas que se situe la Porte des Étoiles.

Le man in black s'adossa au dossier de sa chaise, subissant une nouvelle quinte de toux.

-Il existe en réalité deux Portes, très chère. Le SGC en possède une et nous possédons la deuxième. Je n'ai pas beaucoup de temps devant moi, j'espère que vous feraient un bon séjour en compagnie du Seigneur Ba'al. Un être charmant, avec un goût prononcé pour les jolies femmes. Emmenez-les.

Des gardes surgissant de nulle part les empoignèrent, les guidant à l'extérieur de la petite cellule. Ils traversèrent un dédale de couloirs avant de déboucher dans une vaste salle, semblable à un entrepôt de stockage militaire. Au centre de celle-ci, se tenait dressée devant eux, la seconde Porte. Scully retint son souffle. Elle était encore plus impressionnante que celle détenue par le SGC. Le cercle de naquaddah contenait déjà en son centre son voile bleuté.