Le complot du siècle

Cachalot sous gravillon

Chapitre 8 :

Toutes les personnes en salle de contrôle retenaient leurs souffles. Mulder et Scully sentaient bien que la scène qui se jouait sous leurs yeux était d'une importance capitale, cependant, ils ne saisissaient guère tous les tenants et les aboutissants de cette apparition subite. L'image sautait, comme si elle n'était pas vraiment stable. Dana se fit la réflexion que l'hologramme devait être perturbée par l'iris. SG1 et l'homme se jaugeaient, O'Neill sifflotait les mains enfonçaient dans les poches de son pantalon, Daniel se mouchait bruyamment et essayait de remonter comme il le pouvait ses lunettes, Carter et Teal'c se tenaient droit et affichaient des visages totalement stoïques. Finalement, l'étranger se décida à parler.

-J'exige de voir immédiatement votre supérieur.

-Pardon, j'ai cru mal comprendre, qu'est-ce que veut la tête de serpent ?

-Je crois qu'il a demandé à voir le général, mon colonel.

-Ah, vous êtes sûre Carter ? J'étais directement passé à la partie où on le congédie en le menaçant de venir lui botter ses fesses de reptile gluant.

-Votre bêtise vous perdra un jour O'Neill.

-C'est vrai, ma mère m'a toujours conseillé d'arrêter de faire des blagues à deux Ba'al !

Teal'c haussa un sourcil tandis que Sam contenait tant bien que mal son rire et que Jackson soufflait bruyamment face à la stupidité dont pouvait faire preuve son meilleur ami. L'homme afficha un sourire narquois.

-Vous faisiez moins le malin quand vous étiez mon prisonnier.

-Ah bon ? Merde alors, moi qui croyais être un véritable bout en train, surtout lorsque l'on me torturait !

-Assez discuter, je sais que vous avez en votre possession cet imbécile de Bebon.

-On a un type qui se prénomme ainsi ici Carter ?

-Pas que je sache mon colonel.

-Bien, ma patience à des limites, Bebon-Babi-Baba, il s'est écrasé avec ses prima sur votre planète il y a de cela moins d'une semaine !

-Ah ben voilà, fallait le dire tout de suite ! Vous faites preuve d'un manque de communication mon vieux Ba'al, c'est affolant !

-Jack, vous voulez qu'on parle de votre manque de communication aussi ?

-La ferme Danny Boy, on discute entre grands là. Donc vous vouliez ?

-Récupérer l'idiot vantard et égocentrique que vous connaissez sous le nom de Bebon-Babi-Baba.

-Ah ouais, parce que vous vous n'êtes pas une saloperie de reptile vantard et égocentrique par hasard ?

-Absolument pas.

-Jack là n'est pas la question.

-Bien, bien. Cependant, désolé pour toi mon gars, mais on va pas pouvoir accéder à ta requête. Et c'est pas parce que tu as fait abstraction du mot magique hein...

-Je vous laisse 48 heures pour me le renvoyer avec ses primas sur la planète que vous appelez P3S 114, passé ce délai je me verrais dans l'obligation de venir le chercher par moi-même. Je vous recontacterais d'ici 12 heures.

L'hologramme disparus laissant un colonel furieux de ne pas avoir pu se défouler un peu plus. Hammond fit signe aux fédéraux de le suivre en salle de briefing. Ils avaient assisté à tout l'échange et avaient quelques questions à poser à l'équipe et au général. A commencer par savoir qui était ce Ba'al qui semblait bien connaître le colonel et ses hommes. Une fois toute la troupe installée dans les fauteuils de cuir noir autour de la grande table, Mulder prit la parole.