Nouvelle donne

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Le jour se levait sur la petite ville tranquille de Hooper. Enfin, sur la petite ville tranquille, c'était relatif. Depuis une semaine, les bois environnants grouillaient de militaires, de journalistes, d'ufologues et même d'agents du FBI. De quoi rendre nerveuse la population locale. Malgré tout, les quelques habitants tâchaient de garder une vie normale. Judith sirotait tranquillement son infusion. Elle profitait de cette fin de journée ensoleillée pour lire en terrasse de son salon de thé préférait. Elle était là depuis déjà deux heures de temps, elle connaissait bien Jeanne, la patronne. Tout était parfait ou presque. Depuis une bonne demi-heure, l'odeur amère que dégage une cigarette se consumant venait empiétait sur les arômes fruités de sa boisson. Elle observait à la dérobée, l'homme qui allumait Morley sur Morley. Il était tout vêtu de noir, comme sortant d'un enterrement. Il fixait la rue, impassible. Une tasse de café, maintenant froide, trainait sur sa table. Un drôle d'énergumène. Une limousine noire se gara devant le petit salon. Un men in black en sortie. Judith était fan de science-fiction. Il ouvrit la portière arrière. L'homme à la cigarette déposa un billet de 10 dollars sous la soucoupe de son breuvage à peine entamé. Il alluma une autre Morley et monta dans la voiture. Judith ne put voir s'il y avait un autre passager. Le men in black referma la portière et remonta dans le véhicule. La limousine disparut dans le couchant. La jeune femme haussa les épaules. Depuis le soi-disant accident des avions de l'US Air Force, tout un tas de personnages bizarres erraient dans les rues de sa petite ville tranquille. Elle rentrerait chez elle sans se posait plus de questions, inconsciente d'avoir été témoin s'une scène qui n'augurait rien de bon pour le futur de la Terre et de l'humanité.

Dana et Sam s'assirent dans le messe improvisé. Elles avaient travaillé dur toute la journée, ou plutôt Sam avait travaillé et Dana essayait de comprendre. Il fallait dire que durant ses dernières 24 heures, ses convictions avaient été ébranlées et ce, à maintes reprises. Mulder, quant à lui, évoluait comme un poisson dans l'eau, tout le contraire de Scully. Elle remercia Carter d'un sourire quand celle-ci posa devant elle une tasse fumante de café. SG1 avait fini de récupérer les morceaux de vaisseaux, et la zone avait été totalement désinfectée. Pour faire simple, il n'y avait plus aucune trace du crash. Les agents du FBI partaient donc dès ce soir avec les militaires pour la base de Cheyenne Mountain à Colorado-Springs. Ils auraient le droit de voir la Porte et d'aider à l'interrogatoire des extraterrestres, des goa'uld rectifia mentalement Dana. Elle était épuisée, et ne comptait pas se battre avec son coéquipier pour savoir qui prendrait le volant, s'il le voulait est bien soit, elle pourrait profiter du trajet qui les attendait pour dormir.

-Depuis combien de temps travaillez-vous avec Mulder ?

Sam la tira de ses pensées.

-Je vous ai déjà dit de me tutoyer Sam ! Depuis presque six ans maintenant.

-D'accord, mais tutoyez-moi aussi Dana. Ouah ça fait un bail déjà ! Vous vous êtes tout de suite bien entendus ou non ?

La rouquine éclata de rire.

-Pas du tout, on a une relation des plus chaotiques ! Mulder est vraiment à dix mille pieds d'ici comme tu as pu le constater, et comme il dirait, je suis vraiment très terre à terre. Alors au début, je me retenais de l'étrangler à chaque fois qu'il invoquait les petits-hommes-gris !

-Je vois, tu ne croyais vraiment pas à une forme de vie extraterrestre. Pourtant, tu ne m'as pas l'air de ces personnes à l'esprit totalement fermé !

-Disons que certaines expériences personnelles m'ont forcé à voir la réalité sous un autre angle que celui proposé par la science. Et pour toi, c'est tout de suite passé avec O'Neill ?

-Pas du tout ! Pour commencer, j'ai réussi à me pointer avec dix bonnes minutes de retard à mon premier briefing, ensuite je suis une femme, et pour finir une scientifique ! Pas qu'il n'aime pas les femmes, seulement il pense qu'elles ne doivent pas être trop exposées. Par contre, il déteste les scientifiques ! C'est un drôle de spécimen, avec lui je me demande toujours si c'est du lard ou du cochon !

Le complot du siècleWhere stories live. Discover now