De Rock et de Feu

44.

Heyyy !!

petite livraison d'un chapitre bien chaud, histoire de fêter ma dernière soirée au Pôle Nord.

régalez-vous bien, les filles ! ;p

bonne soirée, bonne semaine. Tchou. Leilou

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Mon téléphone vibre et m'exhorte de mon sommeil. Je me suis endormie, la lettre fermement accrochée à mes mains. Pleurer autant depuis cet après-midi m'a fatiguée. Je décroche machinalement, sans trop regarder qui m'appelle mais je le découvre très vite :

- Ambre, putain, enfin tu décroches ! T'es où ?

- Euh...

- Quoi euh ? T'es où ? Ça va ?

- Bob est parti, je murmure en étouffant un nouveau sanglot.

- Parti où ?

- Parti, Ken...

- Tu veux dire qu'il a cané ? Putain, désolé. T'es où ? J'arrive !

- A la boutique, mais je veux rester seule...

Me requête n'aura pas traversé le combiné, Ken a raccroché quand je lui ai donné l'endroit où j'étais. Avant qu'il arrive, je range tout dans le fameux dossier que je remets à sa place initiale. Je viendrais chercher tout ça demain. Les idées claires, et quand j'aurais réalisé que c'est bien vrai, qu'il ne fait plus parti de ce monde. Dans les petits cabinets près de son bureau, je me passe le visage à l'eau fraiche tout en prenant soin d'ôter les traces de sang séché au fond de l'évier. Je rassemble ma tignasse de dévergondée en un semblant de chignon flou, presse mes joues pour leur donner un peu de couleur et sors devant la boutique attendre Ken et griller une clope.

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- Ambre, ça va ?

- Bof...

Il ouvre grand ses bras et je cours m'y réfugier. Je me remets à pleurer, alors que je ne pensais pas que mon petit corps pouvait emmagasiner tant de larmes. Ses bras me serrent fort contre lui. Je mords le tissu de son sweat au niveau de l'épaule. Il grogne mais je m'en fous.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- Il le savait depuis longtemps. Il a vécu avec cette merde en lui sans me le dire.

- Il avait surement ses raisons.

- Je l'ai vu mourir. Dans mes bras, putain.

Il ne dit rien. Il ne fait que frotter le haut de mon dos, délicatement. En esquissant des sigles incompréhensibles. Mais ça aussi, je m'en fous. Je suis dans ses bras. Il est venu pour moi. C'est tout ce qui compte.

- Ça va aller ?

- Va bien falloir...

- On peut aller chez Flav. Petite soirée...

- J'ai pas envie d'aller à une petite soirée, Ken.

Je viens de perdre mon nounours, mon gros Bob' et lui tout ce qu'il trouve à faire, c'est me proposer une soirée. Peut-être que lui, quand il perd quelqu'un, la solution est de se la coller avec les copains. Mais pas moi. En espérant qu'il ne perde personne.

- Retourne avec tes potes, Ken. Ça va aller. Je vais rentrer chez moi. C'est mieux.

- T'es sûre ?

- Oui, je te dis.

En presque 24 ans, j'ai déjà tenu deux hommes morts dans mes bras. Tous deux ont compté dans ma vie. Pas pour les mêmes raisons, mais chacun a pris une place importante dans ma vie. Et chacun a perdu la sienne dans mes bras, ou presque. D'après les médecins, la mort de Hugo a eu lieu quelques minutes avant mon arrivée à l'appart. Celle de Bob quelques secondes après que j'ai quitté sa chambre.