De Rock et de Feu

67.

Yoo !

La publi du dimanche soir, celle-là je la lâche pas. j'aime bien ;)

En espérant que vous avez passé un bon weekend, avec sunshine, barbuk, "posey" au calme et tout... Ca fait toujours plaiz' ces bails-là. Bref, un peu de lecture pour la fin de ce dimanche. N'hésitez pas à me lâcher vos avis, comme d'hab, je kiffe vous lire ;)

Keep Cool. Bonne soirée. Tchouu. Leilou

---

Mon chèque dans le sac, une clope au bec, mon bigo dans la main, je marche à vive allure vers la station de métro qui me ramènera chez moi. Enfin chez nous. Non, chez lui.

C'est chez lui, Ambre.

Une tripotée d'appels en absence et de messages, comme d'habitude, donne à mon téléphone rudimentaire un côté PDA, ultra working-girl. Je sonde la liste des messages. Flav, Ken, Sneaz, Maman.

Maman ? J'appuie sur lire.

Coucou Ambre. Je voulais m'assurer que tout allait bien pour toi ? ton père s'est calmé. Rentre s'il te plait, tu me manques déjà. Maman

Assise sur un strapontin, je sens mon cœur rater un battement quand je pense à ma petite maman qui n'est pour rien dans cette histoire. Qui paye pour mon père. Je lui réponds alors :

Salut. Tout baigne. Pas d'inquiétude mais je rentrerais pas. Embrasse Béné pour moi.

Et ton père ?

Lui, il peut aller au diable.

C'est de ton père que tu parles, là !

Ouais, et ? Il m'a soulée hier, à faire son père sévère devant Ken, à lui parler comme de la merde et me dire que j'étais une mauvaise fille. Moi ? Je n'ai rien fait de mal, si ce n'est assouvir une envie irrépressible de mon copain, et organiser un repas tranquille après avoir quitté Bob définitivement. Il ne m'a pas retenue, ça veut bien dire que tout ce qu'il voulait, c'est de me foutre dehors.

J'ouvre les autres messages. Flav me propose un plat de pâtes chez lui si j'ai le cafard, Sneaz m'invite à partager un couscous avec sa mère si j'ai le seum, et Ken m'informe qu'il ne sera pas chez lui quand je rentrerais. J'avais pas le cafard jusque-là, maintenant je l'ai.

Ils sont vraiment adorables les deux gus à prendre soin de moi. En plus, ils me prennent par les sentiments en me proposant de les voir autour d'un plat de bouffe. Mais je décline leur invitation, j'ai quand même envie de voir Ken. Il m'a envoyé ce message à 13 heures, il sera quasi 21 heures quand je passerais le pas de la porte ouverte. Alors j'espère qu'il sera là. Qu'il sera en train de m'attendre, nu, recouvert de Nutella et de chantilly (je crève la dalle). Ouais, bon je peux rêver. L'essentiel c'est qu'il soit là, en tenue d'Eve ou en combinaison de ski. J'ai juste besoin de lui, là, maintenant.

---

Mes rêves de pâte à tartiner et de crème fouettée s'effondrent quand je trouve l'appartement vide. Rangé, mais vide. Un sentiment de solitude s'empare de moi sans que je puisse lui interdire de prendre possession entièrement de mon âme. C'est tout sauf comme ça que j'imaginais ma soirée. Je dois faire avec, c'est ça ?

M'y résignant, je repère son Pc portable que j'allume. Je sais pas si je fais bien, il ne m'appartient pas, mais j'ai besoin de musique. Et je suis assez grande pour me contenter de simplement utiliser le lecteur média. L'écran, en veille, s'allume sur une boite de réception d'e-mails. Une ligne, en haut de la liste, en gras attire rapidement mon attention. Me sentant archi nulle de m'y intéresser, je laisse quand même mes yeux se poser sur l'objet : Suga, dernière version.