Chapitre 18

1.4K 138 47
                                    

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

Samedi 13 juin

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

Samedi 13 juin


Le quad ralentit, je le manœuvre jusqu'à l'arrière du bungalow puis coupe le contact. B.B descend de mes jambes, Castiel lui retire le casque pendant que j'amorce la montée des quelques marches de la porte de la cuisine, mais Jess déboule à ce moment et manque me renverser.

— Ho ! Sursaute-t-elle.

Ses yeux foncés détaillent nos fringues trempées, nos têtes affreuses, puis s'écarquillent. B.B se précipite pour la serrer dans ses bras puis elle l'entraine à l'intérieur sans que la chanteuse ne comprenne quoi que ce soit.

Le silence revient, j'observe cette lumière jaillissant de la moustiquaire et ma salive passe difficilement au travers de ma gorge. Des mauvaises pensées m'assaillent, des visages tournent devant mes yeux, des visages que je n'ai plus vus depuis si longtemps...

Castiel me secoue l'épaule en me ramenant à la réalité, je le regarde, il a froncé les sourcils dans cet air grave et désolé qu'il fait rarement. Je coupe court à ces ressentiments et m'éloigne des marches, finalement je ne veux pas rentrer, alors j'avance le long de la plage noire.

Il n'y a pas de lune, tout est si sombre. Je me rassois face aux vagues, au même endroit que tout à l'heure, même si j'ai la sensation qu'un siècle s'est écoulé depuis.

Je me sens vide, comme si je n'arrivais plus à ressentir quoi que ce soit, à part la certitude que si je laissais mes émotions déborder j'en crèverais de douleur.

Mon corps bascule en arrière, mes bras encerclent mes yeux. Je voudrais pouvoir revenir à mes seize ans, lorsque rien n'avait d'importance, lorsque j'étais invulnérable et que les choses avaient un sens... Aujourd'hui elles n'en ont plus aucune.

Ma gorge se noue, je pense à mon oncle actuellement au chevet de son frère, de mon père, ce père qui m'a laissé. J'ai beau être adulte, je n'arrive pas à raisonner, à faire la part des choses, il y a trop de colère en moi et j'en veux terriblement à Boris, puis je m'en veux de lui en vouloir...

D'aussi loin que remontent mes souvenirs, il a toujours été là quand j'étais triste, toujours, mais là il a disparu. Je suis seul.

Un soupir m'échappe et je ravale ma douleur.

Sea, Sex & SurfOù les histoires vivent. Découvrez maintenant