Chapitre 43

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Mardi  23 Aout – Castiel

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Mardi 23 Aout – Castiel

L'air salé me fouette le visage, c'est vivifiant.

Ou très douloureux.

Mon Zodiac fait d'inlassables ronds, longeant les falaises grises et perçant les vagues grises elels aussi.

Nous sommes bien loin du décor sablonneux et turquoise du complexe MacPherson ici. Ça n'est plus la mer, c'est l'océan. Ça n'est plus la même époque non plus.

— HO ! VOUS VIREZ DE BORD OU JE VOUS NOIE ?!

Ces mioches. J'ai beau les siffler et agiter le bras comme un possédé, les minuscules voiliers partent dans tous les sens. Là-bas Loïc se met à pleurer, il dit qu'il va mourir et même se noyer, et que ses parents ils seront très tristes. Celui-là il s'en souviendra de sa colonie, ça lui vaudra quinze ans de psychanalyse.

Dans le rugissement de mon moteur, je manœuvre puis me colle à la petite coque blanche. Les deux gamins se jettent immédiatement sur moi pour me serrer fort, à croire qu'on les torture.

— Ho les gars ! Vous avez vu où vous êtes ? Dans une heure vous touchez les États-Unis là sérieux !

Ils me chouinent des trucs pendant que je les hisse avec moi sur le bateau, j'attrape l'amarre puis remorque le voilier vers la plage, là où les autres optimistes patientent. Les deux gosses tractés crient de plaisir quand j'accélère, alors j'envoie la sauce pour qu'ils hurlent.

Dakota -immergé jusqu'à la taille- s'attèle à soulever les enfants et les poser sur le sable. Il avance dans l'eau sombre et guide mon Zodiac sur le sable.

— Ils sont tous en vie patron et j'en ai pas perdu un seul, t'es fier ?

La patron en question esquisse un sourire amusé, rejetant ses cheveux blonds en arrière sans plus aucune dreadlocks désormais. Je lui passe son t-shirt blanc qu'il enfile, la moue mitigée.

— Y en a deux qui ont sacrément visité le grand large quand même.

— On aurait fini par les retrouver, le plus fort aurait sans doute bouffé l'autre.

— Ta plaque de l'employé de l'année tu la veux encadrée comment déjà, rappelle-moi ?

Très drôle. Je suis un employé modèle quand je me réveille le matin. Il me rejoint au milieu de la marmaille excitée dont je retire les gilets de sauvetage.

— À la bouffe ! Je leur gueule.

Le troupeau survolté se rue dans les galets, droit vers le monstre d'acier, cet énorme hangar de deux étages surnommé ainsi en l'honneur de notre ancien monstre de bois.

Il a été détruit ce bungalow, c'est Boris qui nous l'a dit. Après tout personne n'y vivait plus.

Dake est vite revenu d'Australie après les douloureux évènements, mais il est juste passé prendre ses affaires puis s'est en allé faire une saison au ski, pour tout oublier j'imagine. Il n'a même pas voulu que je l'y accompagne avec Jess. Il avait besoin d'être seul, dans un paysage qui ne lui rapellerait jamais notre douce B.B.

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