Chapitre 34

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Samedi 16 juillet – Dakota

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Samedi 16 juillet – Dakota

Jamais la brume du sommeil n'a été aussi dure à s'évaporer. Tout mon corps est courbaturé, endolori, épuisé. Je peine à cligner des paupières et m'habituer à l'aveuglante réalité.

La réalité...

Mon bras s'écrase sur l'autre partie du lit que je frotte hâtivement, mais il est vide, froid. Mon sang devient tout aussi glacé dans mes veines et mon buste de redresse trop brusquement. Un terrible sentiment m'envahit, un doute atroce, et je suis obligé de me prendre la tête entre mes mains tandis que mon rythme cardiaque s'affole.

Pitié non. Pas ça.

— B.B !

Mon hurlement désespéré fait trembler les fins murs de bois. Tout se trouble autour de moi et ma respiration devient erratique. Mais soudain la porte s'ouvre et le monde se calme, il cesse de se distordre.

B.B pénètre dans la chambre, souriante et sublime, puis grimpe sur le lit en direction de mes bras tendus et frémissants. Je m'agrippe à elle comme je le ferais pour ma vie puis l'allonge sous mon corps. Ses mains rejettent mes dreads en arrière tandis qu'elle m'observe tendrement, une ride d'inquiétude barrant son front.

— J'ai cru que j'avais rêvé, lui dis-je en un souffle presque inaudible.

— Tu ne rêves pas, me rassure-t-elle.

— Non. Tu es là.

— Je suis là.

Mon cœur grossit dans ma poitrine. Rarement je l'avais senti si présent au milieu de ce corps massif. Mes émotions me font tressaillir et je suis obligé de l'embrasser pour en libérer le trop-plein. Elle glisse ses bras autour de mon cou et se cambre à ma rencontre. Dire que j'avais douté pouvoir goûter à sa peau douce à nouveau, c'est tellement merveilleux. Je glisse mes mains sous mon t-shirt qu'elle porte, seul rempart face à mon désir démentiel et douloureux, puis respire le parfum de son cou à plein poumon.

Rapidement ses souffles deviennent gémissements, j'en savoure le moindre son, comme s'ils étaient la plus belle chose sur cette terre. Elle caresse mes lèvres de sa bouche puis nos regards s'accrochent pour ne plus se libérer. Je plonge dans ses iris surprenants et me fais happer par le mystère. Elle comme moi le savons parfaitement, c'est la dernière fois que je fais l'amour à la femme que je connaissais. Les mystères vont devoir disparaitre, et c'est terrifiant. Voilà pourquoi je possède ce corps avec passion et désespoir, m'accrochant aux draps comme pour retenir le passé rassurant. J'écrase sa bouche contre la mienne et capture le moindre de ses délicieux gémissements, pour le cas où il n'y en aurait plus jamais.

Pour le cas où je ne serai pas capable d'encaisser.

Nous restons longtemps lovés dans les bras l'un de l'autre, à se caresser du bout des doigts tout en observant le plafond. Ma nervosité grimpe rapidement alors je suis soulagé d'entendre tout à coup du bruit dans le salon.

Sea, Sex & SurfWhere stories live. Discover now