Chapitre 33

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Vendredi 24 Juillet – Dakota

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Vendredi 24 Juillet – Dakota

L'eau est calme, lisse comme un miroir, exactement comme cette autre nuit. La pire de toutes mes nuits.

Je me tiens debout, bien droit devant l'horizon. Mes pieds s'enfoncent dans le sable chaud, mon ombre s'étire sur le côté. Voir ma silhouette dans le sable, j'ai l'habitude, mais là jamais elle n'a été aussi fine. C'est parce que j'ai perdu beaucoup de poids, je le sens, dès que je bouge un peu ma tête tourne. Faute au manque de nourriture, au manque de sommeil...

Au manque de B.B.

Le soleil se couche, malgré ça les rayons continuent de dorer ma peau déjà trop bronzée par des jours entiers d'attente. Je n'en peux plus d'attendre, d'espérer, de croire à cette folie. Je veux que ça s'arrête. Le pire de tout, c'est cette peur, cette horrible peur qui me ronge et fait de moi cette loque atroce.

Au fond de moi j'en suis persuadé, si jamais elle ne revenait pas ce soir, ce vendredi soir, alors c'est qu'elle ne reviendra jamais. Peu importe l'endroit où elle s'en est allée, elle n'y a pas survécu.

Une quinte de toux me fait tourner mollement la tête vers l'arrière. Castiel et Jess sont assis sur la terrasse, enchaînant les paquets de clopes. Semble-t-il qu'eux aussi ont affreusement peur.

Doucement la luminosité baisse, ma gorge se resserre. Trop de scénarios plus insupportables les uns que les autres s'enchaînent dans ma tête. Je m'imagine déjà assis sur ce sable jusqu'au matin, hurlant de douleur. J'imagine Castiel me répéter que c'est fini, que je dois abandonner et continuer une vie dans laquelle elle ne sera plus jamais là.

Pourquoi mon cerveau me fait-il autant de mal ?

Plus le soleil baisse et plus la douleur devient lancinante. Elle me brule, me ravage, fait rougir mes yeux. Le paysage devient orange et moi je suffoque.

Mon cœur reviens je t'en supplie. Ne m'laisse pas. Quand on me laisse j'en crève. Je n'y survivrai pas, pas encore.

Un cri me fait soudain sursauter, c'est Jessica et Castiel qui tendent le bras, à moitié allongé sur la balustrade comme s'ils voulaient la traverser. Je rive mes yeux élargis dans la direction de leurs mains, puis une plainte affreuse m'échappe quand à mon tour je discerne cette silhouette pâle qui avance le long de la plage, tout au fond de la baie.

Sea, Sex & SurfOù les histoires vivent. Découvrez maintenant