SAVIOUR » a.griezmann

sept

VALENCIA

CAROLINA PEREZ

19 JUILLET

— Comment ça se fait que tu aies appelé ce fichu numéro ?

— J'avais rien à faire et j'avais toujours ce numéro sur la main qui voulait pas s'effacer alors je me suis dit que j'allais appeler pour voir sur qui j'allais tomber.

— Sérieusement ?

— Il y a peut-être deux trois petites choses que j'ai omis de te dire.

— Et lesquelles ?

— J'aurais peut-être l'occasion de te les dire si on se revoit.

— Dis-moi que c'est une blague.

— Je ne dois pas être de bonne compagnie al... Il s'arrête brusquement. Putain Théo ! Nolan va tomber ! Mais quel con celui-là.

— Wow quelle ambiance de ton côté.

— Si je tue mon frère, tu pourras plaider en ma faveur, pas vrai ?

— Je ne me mêle pas des histoires de famille, désolé.

Je ramasse mon sac alors qu'Elena tente de savoir qui j'ai au bout du fil, Nikolas se trouvant quelques mètres devant nous, sa serviette de plage sur l'épaule et les clés de voiture dans la main. Elena me fait des signes de tête pour que je lui dise qui c'est, mais je reste silencieuse face à ses questions.

— Bon, c'est pas que tu m'embêtes, mais un peu.

— Quelle gentillesse en toi, ma sauveuse.

— Arrête de m'appeler comme ça, râlai-je.

— Tu veux que je t'appelle comment alors ? Parce que je dois te rappeler que tu ne m'as dit pas comment tu t'appelais l'autre jour.

— Certainement parce que je ne voulais pas te le dire comme tu étais un inconnu et que tu l'es toujours.

— On pourrait remédier à ça autour d'un verre, non ?

— Qu'est-ce que j'y gagnerai ?

— Franchement ? Je sais pas moi-même. Il s'arrête avant de reprendre. Sûrement rien, mais je serais content de te revoir.

— Alors je peux peut-être voir ce que je peux faire.

Je ne le laisse pas le temps de répliquer et raccroche puisque nous arrivons sur le parking, à côté de la voiture. J'enfile rapidement mon short et mon débardeur par-dessus mon maillot de bain et monte dans la voiture. On a quatre heures de route devant nous alors il vaut mieux ne pas perdre de temps.