vingt-six

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MADRID, CAFE

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MADRID, CAFE

OMNISCIENT

28 JUIN 2017


Carolina marchait dans les rues de la capitale espagnole pour rejoindre le café où elle devait retrouver Lukas ainsi que George. Elle s'était décidée à le voir. Ça ne voulait rien dire pour elle. Ce n'était pas parce qu'elle le rencontrait qu'elle allait lui tenir compagnie jusqu'à son dernier jour. Non, elle allait voir comment ça se passait aujourd'hui et elle prendrait une décision par la suite bien qu'elle doutait fortement qu'elle allait le revoir après cet après-midi.

La jeune femme tira sur la porte d'un des cafés de Madrid et entra à l'intérieur. Elle balaya la salle des yeux, cherchant son frère et l'homme qui était à l'origine de beaucoup de souffrance et de haine. Elle vit en face d'elle à une petite dizaine de mètres Lukas qui ne l'avait pas encore vu, puis en face de lui, un homme se tenait. Assis, dos à Carolina, légèrement replié sur lui-même. La kinésithérapeute en déduit que c'était lui, George.

Elle souffla longuement avant de s'approcher, resserrant sa poigne autour de son téléphone portable qu'elle tenait dans sa main droite. En s'approchant, Lukas la vit et lui lança un sourire en se levant de sa chaise. Elle brisa les derniers mètres et enlaça son frère avant de se tourner vers l'homme qui tenait compagnie à l'Espagnol. Il était désormais debout, se tenant à la table, le visage fatigué et rongé par les cernes. La brunette resta un moment à le détailler de la tête au pied. C'était peut-être mal vu par les personnes autour d'elle, pris comme un dénigrement, mais elle en avait besoin. Elle avait besoin de voir à quoi ressemblait désormais cet homme qui l'avait abandonné il y a dix ans.





Je suis content de te voir, Carolina.

Mh.





Elle leva les épaules et s'installa à côté de son frère, face à George. Le visage fermé, elle tentait toujours de comprendre. Comprendre pourquoi il avait fait tout ça. Pourquoi il s'était foutu dans la merde financièrement. Pourquoi il refaisait son apparition, parce que ce n'était pas simplement parce qu'il était malade qu'il était là, c'était impossible à ses yeux.





Papa me disait que...

C'est George pour moi, pas papa.





Les choses étaient désormais claires et le père de famille avait clairement compris le message : Carolina ne le portait toujours pas dans son cœur malgré sa présence dans ce café.





Hum ouais. Enfin, il me disait qu'il se rappelait de l'été où l'on avait été à Porto, tu sais quand on était gamin et que...

Je m'en souviens, oui. C'était encore la bonne époque, pas vrai ? Elle s'était tournée d'un coup vers George. L'époque où les conneries n'avaient pas encore été faites.

SAVIOUR » a.griezmannWhere stories live. Discover now