B A B Y S I T T E R | j.b

Chapitre XXII : « Je ne peux pas refuser. »

d e u x j o u r s p l u s t a r d

On toque à la porte.

Je lance:
– Justin, tu peux y aller?

Il me jette un coup d'œil blasé depuis le canapé, puis soupire et se lève en gémissant:

– C'est toujours moi qui doit y aller.

J'esquisse un sourire avant de reporter mon attention sur ma page d'ordinateur.
Cela fait une heure que je vagabonde sur internet à la recherche d'un cadeau d'anniversaire pour mon père dans quatre jours.

Quel cadeau envoyer à un vieil ivrogne? Je me demande même s'il a réalisé que j'étais partie à Los Angeles.

Soudain, j'entends un cri:

– OH. MON. DIEU. C'EST VRAIMENT JUSTIN BIEBER!

Je me mords la joue, étouffant un éclat de rire. Nora est arrivée, apparemment...

– JE PEUX AVOIR UN AUTOGRAPHE? OH NAN MAIS C'EST PAS VRAI, JE RÊVE! JE VAIS PASSER PLUSIEURS JOURS DANS LA MÊME PIÈCE QUE JUSTIN! ET DORMIR DANS SA MAISON EN PLUS!

– Hein? Quoi?

Justin se retourne vers moi:
– Elle me fait peur. Qu'est-ce qu'elle raconte?

Il se retourne ensuite vers la fille:
– S'il te plaît, ne donne mon adresse à personne. Je peux te signer un autographe, un câlin et tu repars, ok?

– C'est une de mes meilleures amies, l'informé-je en observant Nora. Laisse-la entrer.

Il hausse les sourcils et fait un mouvement de recul alors qu'elle essaie de se jeter dans ses bras. Je suis morte de rire.

– J'ai peut-être oublié de te prévenir qu'elle passait aussi quelques jours ici, comme Isaac, lâché-je innocemment.

Il fait les gros yeux:
– Je vais te tuer.

Je lui adresse un clin d'œil.

– Bon, Nora, tu comptes me dire bonjour aussi un de ces quatre?

Elle détourne à regret les yeux de Justin qu'elle était littéralement en train de mater sans gêne.

– Désolée, ma belle! s'excuse-t-elle en s'avançant vers moi en sautillant. Je suis juste trop contente! (elle pointe le doigt vers le chanteur) C'est mon idole, tu sais! C'est le plus beau jour de ma vie!

Je pouffe. Justin va bien s'amuser, avec elle pendant cinq jours.

Depuis notre 'échange' dans sa chambre, il y a deux jours, nous avons respecté la sorte de contrat qu'on avait établi.

Finalement, tout est à peu près redevenu comme avant. Les remarques sarcastiques sont de retour, nous ne nous touchons presque plus.

C'est sûr, nous nous sommes tout de même rapprochés. Je veux dire, il y a une sorte de complicité entre nous. On est amis, c'est ça qui a changé.