B A B Y S I T T E R | j.b

Chapitre XXXIV : « Essaie de me repousser. »

Vous pouvez écouter la musique en média avec ce chapitre. Désolée pour le temps que j'ai mis à poster cette partie, mais il y a une petite 'surprise' à la fin entre nos deux personnages héhé 😏

***

- S'il te plaît, soufflé-je.

Je n'ai pas la force d'avoir une altercation de ce genre avec Justin en ce moment même. Pas du tout.

L'air buté, il rétorque:

- Tout à l'heure, tu disais que c'était égoïste de ta part de vouloir partir. Et bien, je suis égoïste aussi ; tu veux partir pour ne pas souffrir, je veux que tu restes.

Il me regarde droit dans les yeux, sans ciller. Tout le contraire de moi. J'ai l'impression que mon corps entier est en train de passer au four.

– J'ai pas le temps pour ce genre de petit jeu, lâché-je faiblement.

– Moi, j'ai toute la journée.

Pour appuyer ces paroles, il écarte les jambes, bien campé sur sa position. Puis sort:

– Laisse tomber Isaac.

Je tripote nerveusement un fil à moitié décousu de mon t-shirt.

– N-non...

– Je sais que tu ne veux pas être avec lui, enchaîne-t-il.

Je fixe obstinément le mur.

– Tu fais juste ça parce que tu veux passer à autre chose, et que tu ne veux pas te retrouver seule.

Pitié, faites que je ne me mette pas à pleurer. Je passerais pour une faible ultra-sensible, alors que je ne le suis pas.

Je prends tout trop à cœur quand il en vient à Justin.

– Arrête, murmuré-je très bas.

Évidemment, cela ne l'arrête pas.

– Tu n'es pas seule, Cara. Tu as Nora, je suis sûre que Nash ne t'en voudras plus si tu t'excuses une dernière fois... et je suis toujours là. Même si je me suis foutu dans la merde, ou que tu me détestes, je suis là pour toi.

Je chasse brutalement une larme qui roule sur ma joue. Pas encore...

Je suis en colère contre moi-même, contre lui, contre le monde entier. Lorsque j'allais enfin me résoudre à continuer ma vie autre part, à trouver la force de le faire, il fout tout en l'air à nouveau.

C'est ce que je lui dis, toujours aussi faiblement :

– Tu fous tout en l'air.

Je ne vois pas son expression faciale, et tant mieux. Cette tâche délavée sur le mur est très bien à observer.

Apparemment, il décide d'ignorer ma remarque et conclus son petit discours :

– Tu n'aimes pas Isaac.

Soudain piquée au vif, je hausse le ton: