la Fuite

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La douleur de mon cou commençait à me faire vraiment mal, je devais songer à un moyen radical de semer mes poursuivants. Approche toi des villages humains. Fatiguée et agacée, je décidais de suivre ces conseils intelligents. Mais j'avais peur des hommes tout autant que des autres loups, et je devais faire un gros effort de courage pour m'y diriger de mon plein gré. 

L'odeur des sapins et le soleil doux me donnaient envie de roupiller. Le pépiement des oiseaux, la brise,... Mais qu'est-ce que je faisais ! Je devais fuir, pas rêvasser ! Ma vie dépendait de cet instant. Alors que j'accélérais ma vitesse, j'apercevais un ensemble de maisons. Mes pas se stoppèrent automatiquement. Je jetai un coup d'œil aux loups derrière moi : ils avaient ralenti, prudents. Typher me fixait, et il demanda à ses compagnons de continuer la poursuite, coûte que coûte.

Mais Alessandro le gronda, un Bêta n'avait pas à donner des ordres à la Meute de la sorte. Typher recula, vexé et déçu. Il allait se venger, je le sentais. C'était la première fois qu'il se faisait rabaisser par l'Alpha, qu'il respectait et admirait. Les loups firent demi-tour, sous le regard autoritaire de leur chef.

Je ne comprenais pas pourquoi l'Alpha m'avait laissé la vie sauve. Peut-être qu'il ne m'estimait plus dangereuse, maintenant que j'étais sortie de son territoire. Et puis il ne voudrait sûrement pas prendre le risque de s'approcher des humains... Bon, le principal c'était que je sois tranquille. Je les surveillerai quand même, ils m'avaient peut-être leurrée, ils reviendraient sans doute me pourchasser. Je m'éloignais du village humain, prête à me trouver un petit territoire pour réfléchir et me reposer.

Le soleil transperçait les arbres, devenus plus rares qu'en pleine forêt. Je marchais lentement, épuisée par la course-poursuite. J'étais fatiguée mentalement et physiquement, et je décidais de faire une sieste. Dans cette forêt, j'avais du mal à trouver un territoire inoccupé. Mais je vis, au bout d'une bonne demi-heure, une tanière abandonnée de blaireau.

J'avais VRAIMENT de la chance. Je ne pensais pas trouver une tanière, et encore moins une tanière vide. Je me glissais dedans grâce à ma petite taille et m'allongeais à son entrée. Trop d'événement s'étaient déroulés aujourd'hui, mon cou me faisais mal et j'étais rejetée par tous les loups que je connaissais... Super situation !

Alpha et Omega [PaUsE]Where stories live. Discover now