- Chapitre 8 -

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Pdv de Carrie :

Lundi. Je n'ai définitivement pas envie d'aller chez Harrison... Pourtant je n'ai pas le choix. Je marche difficilement vers sa maison. Il fait froid et c'est pas ma simple veste de survêtement qui va me tenir chaud... Mais bon je fais avec les moyens du bord...

Après 45 minutes de marche j'arrive complètement frigorifiée à destination. Je frappe à la porte, c'est Dorothy qui m'ouvre.

Dorothy : Entre Carrie tu vas attraper froid ma belle.

Moi : Merci..

La chaleur me fais du bien. J'ai l'impression de reprendre une bouffée d'air frai, notons l'ironie.

Dorothy : Tu ais venue comment ma belle ?

Moi : À pieds.

Dorothy : Mon dieu tu dois être congelée ! Tu n'avais pas un manteau à te mettre ? Tu es complètement inconsciente de sortir vêtue comme ça sous -6 degrés.

Je la fixe longuement. Je crois bien que c'est la première fois de ma vie qu'on se soucis pour mon bien être et ma santé. Je suis tellement peu habituée à de tel propos que je ne sais même pas se que je dois lui répondre...

Dorothy : Carrie tu es avec moi ?

Moi : Oh pardon j'étais ailleurs...

Dorothy : J'ai vus ça oui haha !

Elle me lance un sourire et m'amène jusqu'au salon. Elle me propose de m'assoir le temps qu'elle monte prévenir son fils que je suis arrivée.

Je regarde quelques photos posées sur la table basse. Une petite famille. Ils ont l'air heureux, comme une vraie famille en fait... Ce que je n'aurais jamais... J'entends des bas dans les escaliers, je repose en vitesse les photos et reste assises l'air de rien.

Harrison : Bon on s'y met !

Dorothy : Harri tu pourrais lui dire bonjour au moins ! Je ne t'ai pas élevé comme ça !

Moi : C'est rien... On peut s'y mettre...

Harrison : Viens on monte.

Je le suis en silence. On monte les escaliers et on entre dans sa chambre.

Harrison : Tu t'assois au bureau et pas sur mon lit ! Je veux pas d'une pute comme toi dans mon lit !

Je ne dis rien et m'installe au bureau. Je sors mes feuilles et quelques livres pour travailler.

Harrison : C'est quoi le sujet déjà ?

Moi : Qu'est-ce que le bonheur ?...

Harrison : Ça va c'est facile !

Parle pour toi...

Harrison : Quoi ?

Merde j'ai pensé à voix haute....

Moi : Non rien....

Harrison : Bref ta gueule. Je te propose que chacun on écrive quelques moment de bonheur qu'on a eu dans notre vie et on fais un mélange pour exposer les diffèrents bonheurs de la vie ?

Moi : Euh... d'accord...

Je me concentre sur ma feuille et je cherche désespérément quelques choses à écrire mais après tout je ne sais pas vraiment à quoi sa ressemble le bonheur... Je l'imagine mais je n'ai jamais réellement vécus...

Une bonne demie heure est passée et il me demande si j'ai finis...

Moi : Euh... Oui...

Harrison : Ok passe ta feuille !

Il m'arrache ma feuille des mains et fais les gros yeux quand il voit que je n'ai presque rien marqué dessus.

Harrison : C'est tout ? Tu sers à rien putain ! D'où tu met que lire te procure du bonheur et tu ne parle même pas de ta famille !

Qu'est-ce que vous voulez que je réponde à ça ?

Moi : C'était évident c'est pour ça que je ne l'ai pas mentionné...

Le mensonge fait partie intégrante de ma vie alors pourquoi ne pas continuer ?

Harrison : Mouais. Bon après c'est bizarre ce que tu as marqué mais ça passe.

Moi : Merci...

Harrison : Ta gueule ! Bref j'en ai marre ! T'aura qu'a repasser après Noël genre le 26 pour finir cette merde !

Moi : D'accord...

Harrison : Bon casse toi !

Je me lève et me dirige vers le couloir c'était sans compter sur ce connard d'Harrison qui m'a poussé violement dans le dos. Je me suis étalée comme une merde au sol en lâchant un petit gémissement de douleur... Je me suis faite fouetter tout le week-end et mes plaies ne sont pas cicatriser...

Harrison : Pourquoi il y a plein de sang sur ton pull dans le dos ?

Moi : Pour rien j'y vais....

Je me lève en vitesse pour descendre les escaliers mais il me plaque contre le mur.

Harrison : Quand je te parle tu me répond !

Rien.

Harrison : RÉPOND CONNASSE !

Il me secoue comme un maracasse mais je ne peux pas lui répondre. Il me giffle et se colle à moi. Je n'aime pas cette proximitée. J'ai peur...

Harrison : Aller fais pas cette tête, n'ai pas peur pucelle ! Même un violeur ne faudrais pas de toi !

Je le pousse de toute mes forces et je pars en courant de chez lui. Dorothy à du me prendre pour une folle en sortant aussi vite...

J'arrive chez moi et je monte directement dans ma chambre. Je commence à me mettre en pyjama lorsque ma porte s'ouvre. Je me retourne et vois ma soeur complètement choquée.

Rose : Je suis désolée Carrie...

Elle baisse sa tête et pars de ma chambre. Elle est désolée de quoi ? Elle est désolée parce que par sa faute mon corps ne ressemble plus à rien ? Grand bien lui fasse !

À suivre...

Bébé MédicamentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant