Aurora.

I : Aurora.

Une heure trente du matin.

Gray a une réunion à 8 heures demain, mais il ne dort toujours pas. Son téléphone en main, il zieute désespérément l'espace des messages, les deux pavés qu'il vient d'envoyer, avec l'espoir d'une réponse.

Mais son espoir s'envole bien vite.

Le message a été vu, mais aucune réponse.

Bruyamment, le jeune homme lâcha un grand soupir et il mit une main sur son cœur, froissant son t-shirt. Jamais il n'avait tant souffert d'être seul. Il regarda la partie droite du lit, qui était inoccupée. Il avait froid.

Il allait fermer les yeux pour essayer de trouver le sommeil lorsqu'un cri retentit dans l'appartement. Gray ne se posa aucune question et se leva avant d'entrer dans la chambre de sa fille qui pleurait. 

La prunelle de ses yeux.

Aurora venait à peine d'avoir ses quatre mois que sa mère s'était envolée. Sans rien laisser derrière elle, et sans se soucier qu'elle avait une fille en bas âge qui avait besoin de son attention.

Le bébé avait très vite fait ses nuits, après sa naissance. En fait, elle n'avait jamais vraiment posé problème et elle avait toujours été très sage. Cependant, depuis le départ de sa maman quelques jours auparavant, elle avait commencé à pleurer la nuit pendant des minutes voire des heures sans s'arrêter. Et Gray était persuadé qu'elle avait senti quelque chose.

Il pris alors la petite fille dans ses bras et commença à la bercer. Comme a chaque fois qu'elle était dans les bras de son père, Aurora agrippa ses vêtements avec ses petites mains potelées, comme si elle avait peur qu'il la lâche.

Gray sentait qu'il allait être trop fatigué pour supporter les pleurs de la petite bien longtemps cette nuit là. Il regarda alors ses cheveux noirs au même titre que ses petits yeux larmoyants.

La petite était son portrait craché.

Le jeune papa se rendit alors dans sa chambre et il coucha la petite près de lui. Sa grande main -qui faisait presque tout le corps du nourrisson- vint se placer derrière le dos d'Aurora qu'il rapprocha de lui doucement, caressant son dos pour l'apaiser. Il lui murmura même des paroles rassurantes, comme pour lui prouver que lui, il ne s'en irait pour rien au monde.

Quelques minutes plus tard, le bébé était endormi et Gray put enfin fermer les yeux à son tour.

***

Le lendemain, Gray fut bien entendu en retard à sa réunion.

Il n'eut que le temps de déposer sa fille chez sa nounou, et de filer pour son bureau. Lorsqu'il y arriva, la réunion venait de débuter, et en tant que directeur, Gray en pris rapidement les rennes.

Une heure plus tard, c'est plein d'ennui qu'il sortit de cette longue réunion pour aller se prendre un café. Et alors qu'il regardait le liquide marron couler dans la tasse, il eut un soupir. L'odeur du café lui faisait déjà du bien, mais il fut interrompu dans son bien-être par une voix désagréable derrière lui.

- Yo, Fullbuster !

- Salut, Natsu. Répondit Gray, las.

Le jeune homme fronça les sourcils en regardant le garçon aux cheveux bruns. Celui-ci avait des cernes, son visage n'éprouvait aucune joie, et il ne l'avait pas insulté comme à son habitude.

- Tu n'as toujours pas de nouvelles de Daphné ? Souffla Natsu, inquiet pour son ami.

- Non. Même quand je lui parle de sa fille, elle ne répond pas. Mais elle voit mes messages.