2. Vide

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Le réveil sonna. Sasuke tendit son bras pour éteindre cette sonnerie stridente. Il enleva la couverte qui était sur lui et se retrouva en position assise. Il s'étira le corps, faisant craquer ses os par la même occasion. Il s'habilla dans le même costume noir habituel. Machinalement il se dirigea dans la cuisine pour se faire couler sa dose de caféine. Il accompagna son café avec une pomme et une tartine de blé complet au beurre. Il passa par la salle de bain pour nettoyer ses dents. 7h10. Il rentra dans sa voiture et tourna les clés dans le contact. Il roula pendant un laps de temps de deux minutes. Puis se gara dans le parking sous-terrain de sa boîte. 7h15. Il était assis à son bureau et tapotait déjà les touches de son clavier avec conviction.

Karin se réveilla à 7h. Elle eu dû mal à s'arracher de ses draps. Pour dire vrai, elle n'était pas du tout matinal. Elle se leva avec difficulté et fût debout un quart d'heure plus tard. Elle marcha difficilement jusqu'à sa salle de bain. Une douche froide était ce qui la réveillait le mieux. Elle eu une pensée pour son patron qui devait déjà se tuer à la tâche au boulot. Cela la rendait triste de le voir dans cet état. Il ressemblait à une machine à qui on aurait arraché le coeur. Pas une fois en 4 ans elle ne l'avait vu sourire ni même pleurer. Il n'était pas du genre expressif. Ne perdait jamais son sang-froid et n'avait jamais un mot de travers pour qui que ce soit. Alors Karin avait appris à reconnaître ses expressions par d'infime indices se cachant sur son visage. Quand il était en colère, il fronçait légèrement les sourcils. Lorsqu'il était content du travail réalisé, ses narines se dilataient. Quand il était triste, son nez remontait d'un poil. Quand il était ennuyé, il se frottait les sinus de haut en bas. Et lorsqu'il était fatigué, il clignait de l'œil gauche. Ce n'était pas facile à déchiffrer ces petits tiques. Mais avec du temps et des longues heures à le scruter, elle avait réussi à les voir. C'était des choses faites tellement inconsciemment qu'elle savait que Sasuke ne les avaient lui même pas remarquer. Elle en était la seule.

Elle sorti de la douche après y être restée un bon moment. Elle s'apprêta et parti en direction de la cuisine. Quand elle vit l'heure sur son horloge, son coeur manqua un battement. 7h42. Elle allait être en retard. Elle prit son sac, une banane qui traînait sur le comptoir, sa veste qu'elle mît sur son bras et parti rapidement. 

Elle était coincée entre deux personnes dans le métro. Les contacts physiques avec des inconnus n'était pas son fort. Bien difficilement elle jeta un œil sur sa montre. 7h56. Plus qu'un arrêt. Dans sa tête elle hurla au métro d'y aller franchement. Elle ne voulait pas que Sasuke pense qu'elle n'était pas ponctuelle. Même si elle savait qu'elle n'avait aucune chance, Karin voulait absolument attirer ses bonnes grâces. Arrêt : Shinjuku. La rousse s'extirpa tant bien que mal du wagon et sauta les marches de deux en deux pour être à l'heure. 7h59. Elle passa le pied dans l'immeuble de l'entreprise laissant son stresse à l'extérieur. Elle salua l'accueil et monta à son bureau. Elle se posa sur sa chaise et souffla enfin.

Sasuke : « bonjour Karin. »

Karin : *se redressant instinctivement* « bonjour Monsieur Uchiwa. »

Sasuke : « j'aurais besoin que vous contacter l'entreprise Hyûga's industry dans la matinée. J'ai un nouveau projet en tête et pour ça je dois faire affaire avec eux. »

Karin : « Bien monsieur. »

Sasuke : « Ah. J'oubliais. Monsieur Inuzuka doit venir pour 9h40. Envoyer le moi directement dans mon bureau, je vous prie. »

Karin : « Bien. Autre chose ? »

Sasuke : « Ramenez moi un café latté. »

Karin : « tout de suite monsieur. »

C'était des échanges court qu'elle entretenait avec lui. Il n'aimait pas parler. Les pauses du midi, il les passait enfermé dans son bureau. Se mélanger aux autres lui était inconfortable préférant le confort de la solitude. Mais Karin n'en connaissait pas la cause. Pour être aussi renfermé sur le monde il fallait avoir eu un énorme choc  émotionnel. Des facteurs comme de l'harcèlement, des ruptures amoureuse à répétition, de la mal traitance, l'abandon à la naissance ou bien encore la mort pouvait être l'élément déclencheur. Elle savait que son père était mort car malgré tout cela faisait partie de l'histoire de l'entreprise. Mais est-ce que ça avait laissé un impact sur Sasuke ? Elle ne le saurait probablement jamais.

Karin commença donc sa journée en descendant au starbuck du coin, chercher le café habituel de son patron. Après cette tâche, elle entama son véritable travail. « Uchicompagnie kokumin » était une des entreprises qui tanguaient vers l'innovation. Les Uchiwa étant de grand adeptes de technologie s'étaient lancé dans la création de robot humanoïde. Visant, chaque jour, un peu plus le réalisme. Créer des robots avec une intelligence artificielle poussée, à l'image de l'homme. L'objectif final étant de mettre leurs créations sur le marché. Un robot instituteur, un robot conjugal, un robot présentateur de JT, un robot infirmier etc... Pour l'instant, c'était le robot conjugal qu'ils avaient mit en vente. Ce nouveau concept poussa « uchicompagnie » au sommet du marché japonais. Leurs succès faisaient échos dans le monde entier et plusieurs pays voulu s'arracher ces petits bijoux. Certains disaient que Sasuke Uchiwa était devenu comme ces créations. Des articles étaient publiés sur internet avec des titres accrocheurs comme : « le patron d'uchicompagnie aussi robotisé que ses produits. », « Sasuke Uchiwa le premier robot humanoïde. », « on devient ce que l'on crée ». Des personnes allaient même crier au complot car ils pensaient vraiment que Sasuke était un robot. Ils s'imaginaient que c'était le gouvernement qui tirait les ficelles pour les pousser à plus consommer. Plusieurs théories du complot étaient écrites. Une telle ampleur car il refusait toute relation amoureuse. Le Brun se demandait par moment si ce que disaient ses gens n'était pas faux. Peut-être que sans s'en rendre compte il était devenu un robot, esclave de l'état. Ça expliquerai pleins de chose.

9h40.

BIIP

Sasuke : *appuya sur le bouton du téléphone* « oui? »

Karin : « votre rendez-vous vient d'arriver »

Sasuke : « Bien, faites le moi rentrer »

Karin invita Kiba Inuzuka dans le bureau de son patron et referma la porte derrière elle, laissant un sourire de politesse au passage. Les deux se firent une poignée de main et prirent place à chaque extrémité du bureau.

Sasuke : « Asseyez-vous, je vous en prie. »

Kiba : « merci »

Sasuke : « Bien. J'ai fais appelle à vous pour que vous puissiez vérifier et authentifier ce contrat. Puisque vous êtes l'avocat de cette entreprise c'est à vous que reviens cette tâche. »

Kiba : « puis-je prendre connaissance des documents ? »

Sasuke : « tenez » *lui tend les papiers*

Kiba : « Vous souhaitez faire affaires avec Hyûga's industry ? »

Sasuke : « Exactement. Ça serait une belle perspective pour l'avenir de la boîte. »

Kiba : « oui c'est assez intéressant. Bon et bien laissez moi deux jours pour certifier le contrat et je vous enverrai les documents par voie postale. »

Sasuke : « très bien. Merci pour votre travail. »

De son côté, Karin venait de raccrocher avec la secrétaire de « Hyûga's industry ». Elle avait obtenu un rendez-vous pour demain, 10h30 dans les locaux de monsieur Hyûga. Leur boîte était spécialisée dans l'import export à l'international. Ils expédiaient des cargaisons par voie maritime, ferroviaire ou routier dans le monde entier. Si ils avaient été dans la même branche d'activité « d'uchicompagnie » ils auraient été des concurrents de taille. Le parrain de Sasuke avait également appelé désireux d'avoir un entretiens demain après-midi. Cela choqua un temps soit peu Karin car ça faisait bien longtemps que Madara Uchiwa n'avait pas donné signe de vie. Elle avait un mauvais pressentiment qu'en au intention de ce dernier mais la secrétaire ne pouvait pas refuser une entrevue à cause d'un ressenti personnel. Elle avait donné toutes ces informations à son patron après le départ de Monsieur Inuzuka puis était parti faire sa pause de midi. La rousse avait proposé à Sasuke de se joindre à elle mais comme à son habitude il avait décliné l'offre.

Le reste de la journée se passa comme les précédentes. Le brun parti de son bureau à 22h30. Les locaux étaient désert et cela le fit tristement sourire. Les soirs, son entreprise ressemblait étrangement à son coeur. Aussi sombre et vide. Seul, lui était encore là.

Néant de lumièreKde žijí příběhy. Začni objevovat