5. Révélation

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Le réveil sonna une nouvelle fois alors qu'il était ensommeillé. Il resta assis un long moment n'arrivant toujours pas à ce faire à cette révélation.

Maman.

Cette femme dont il rêvait depuis maintenant 2 nuits, n'était autre que sa propre mère. Il en avait oublié les très de son visage. Elle était si belle. Une larme réussi à s'échapper de son œil, faisant sa traversée héroïque sur sa joue.

Mais alors si cette femme était sa mère.. l'inconnue qu'il avait croisé dans la rue, la veille, c'était elle aussi ? Impensable. Mais ce parfum.. cette odeur qui avait bercer son enfance. Cette vanille et ce jasmin qu'il humait quand sa mère l'enlaçait était quelque chose d'unique.. serait-ce possible que ? Dans ses souvenirs, les légistes avaient fait que des suppositions quant aux nombres de morts. Pour dire vrai, l'endroit était tellement brûlé qu'on ne pouvait être sûr à 100% sur la fiabilité des cadavres. Surtout que ce jour là, une averse était tombée effaçant bon nombre de preuves. Alors en y repensant il y avait des chances.. c'était elle ! Il en était sûr, sa mère était vivante ! Une seule chose lui occupait l'esprit dorénavant. Il devait absolument la retrouver. Par chance, permis le grand nombre d'employés qui travaillaient pour lui, se trouvait LA personne. Shino Aburame, connu aussi sous le nom de détective Aburame. Il était le meilleur dans son domaine. Il pouvait trouver n'importe qui avec d'infime détail. Et le gros plus, c'est qu'il n'avait pas la langue pendue. Il ne posait pas de question se focalisant sur la tâche qui lui était assigné. Sasuke ne perdit pas de temps, il appela directement la personne concernée. Plus tôt les recherches étaient faites et plus vite il l'a retrouverait.

Il était très impatient. Trop même. Il n'arrivait pas à tenir en place, faisant les cents pas dans son bureau. Cette découverte le rongeait de l'intérieur. Lui qui avait tant pleurer la mort de sa mère, avait l'espoir, aujourd'hui, de la revoir vivante. Mais cet espoir le consumait à cause de l'envie de la serrer contre lui. Sa mère. Si douce, si bienveillante. Il aurait tout donné pour la revoir. Des flash du passé lui revint en tête. Il se revoyait, petit, courant de partout avec son frère Itachi. Ils étaient tellement heureux et leurs rires éclataient dans toutes les pièces de la maison. Leur père était assis au salon sirotant un verre de saké et lisant les nouvelles du jour. Leur mère s'affairait à la préparation du repas n'oubliant pas de les sermonner par moment. À chaque fois qu'elle les grondait, elle ne pouvait s'empêcher de sourire. Un sourire apaisant. Elle n'arrêtait pas de dire que sa plus belle réussite était cette famille. Sa famille. Dans ce temps là, qu'est-ce qu'ils pouvaient être heureux. C'est triste mais c'est que lorsqu'on s'approche du sommet que la vie décide de nous faire tomber. Ainsi on peut se rendre compte que tout est éphémère et qu'il faut profiter de chaque seconde de bonheur. Si Sasuke l'avait su à l'époque et il n'aurait pas arrêté de crier son amour pour eux. Mais il n'y avait pas de place pour les « si » dans ce monde, c'était bien connu.

C'est que lorsque l'Uchiwa salua sa secrétaire, qu'il se rendit compte que sa voix était revenu. C'était déjà ça ! Communiquer avec des bouts de papiers n'était définitivement pas son truc et était vraiment une grosse perte de temps. Mais l'heure était au travail. C'est qu'à partir de 9h30 que le brun se décida à bosser. Une première depuis qu'il était pdg.

Pendant ce temps là, de l'autre côté du Japon, un homme essayait d'évacuer le stress qu'il avait emmagasiné. Il ressemblait à une boule de nerf. C'était aujourd'hui que ça devait se passer, il ne pouvait plus attendre. Il regarda une dernière fois sa montre : 9h30. Il était l'heure. Il franchi la porte de son studio et sorti dans les rues bruyantes de Tokyo. Il marcha en direction du métro en se disant que la route allait être longue. Par miracle il trouva une place assise, évitant ainsi, tout contact avec autrui. Déjà que ce type de transport le répugnait, si en plus il devait se coller à des gens dégageant des odeurs nauséabondes, son estomac allait se rompre, déglutissant son petit déjeuner sur tous. C'était à éviter. À chaque station de métro, l'angoisse grossissait. Perdant de plus en plus son courage, il se demandait vraiment si il en était capable. A cet instant, il aurait voulu abandonné, se faire tout petit et parti loin. Mais quelque chose au fond de lui l'en empêchait. Il ne savait pas encore quoi, misant sur le reste du trajet pour le découvrir. Il arriva devant l'endroit. C'était la première fois qu'il mettait les pieds ici. Cet immeuble était beaucoup plus imposant que dans son imaginaire. Alors c'était là ? Il rentra dans le bâtiment à contre coeur. Sa tête lui criait de partir. Il imaginait des mains sortir de son esprit, agrippant désespérément les portes d'entrée, le suppliant de faire demi-tour. En cet instant, il n'avait peut-être plus de courage mais son imagination était toujours aussi débordante. Après s'être encouragé intérieurement, il se lança dans l'ascenseur. Le dernier étage était sa destination. Des sueurs froides apparaissaient de plus en plus qu'il s'approchait de son objectif. Le ding de l'élévateur lui fit reprendre ses esprits. Il était arrivé. Et il ne pouvait plus faire marche arrière. Il avança contre son gré, s'aventura dans l'étage de la fin. Il marcha jusqu'à apercevoir son objectif. Et c'est à ce moment qu'il comprit. S'il n'avait pas abandonné, s'il avait continué c'était tout simplement par amour. Tout s'éclaircissait en la voyant.

Néant de lumièreWhere stories live. Discover now