Néant de lumière

21. Humble

Sugietsu était allé chercher celle qui faisait battre son cœur, en panique. Il avait à peine lu le mot « urgence », qu'il était déjà au volant de sa voiture pour la rejoindre. Il n'avait pas cherché à en savoir plus. Vu l'heure qu'il était, elle devait s'en doute se trouver à son travail. Du moins, c'est là qu'il irait regarder en premier. Il faisait nuit et la pluie commençait à tomber. Manquant de sang-froid, il appuya sur l'accélérateur, ne pensant qu'à une chose, secourir sa belle. Son cœur allait aussi vite que sa voiture, deux choses qui étaient dangereux. Il grilla des feux rouges, manqua de renverser une vieille dame, doubla des dizaines de voitures, tout ça pour elle. Le trajet de chez lui jusquau travail de Karin faisait 20 minutes en moyenne. A l'allure où il roulait, il l'avait fait en 7 minutes. Il se gara sur la bande d'arrêt d'urgence et sortie rapidement de sa caisse. Il couru jusqu'à l'entrée de l'immeuble mais remarqua la rouge adossée sur un mur un peu plus loin. Il se précipita vers elle, manquant de glisser à deux reprises. Puis se mit à hauteur de ses genoux et lui prit la tête. La pluie cachait les larmes de Karin mais sugietsu su qu'elle avait pleuré à cause de ses yeux rougis et gonflés.

Sugietsu : *reprenant difficilement son souffle* « je suis arrivé aussi vite que j'ai pu. Que c'est-il passé ? »

Ne pouvant toujours pas décrocher un seul mot, elle montra de son doigt fin, l'état de la voiture. Ne comprenant pas tout de suite, le jeune homme tourna sa tête vers l'endroit pointé. La colère le submergea, perdant le contrôle, il l'a fit exploser.

Sugietsu : *hurlant à la haine* « QUI EST L'ENFOIRÉ QUI A OSÉ FAIRE ÇA ?! QUEL EST L'ENFOIRÉ QUI A OSÉ FAIRE PLEURER MA FEMME ?! SI JE DÉCOUVRE QUI TU ES, JE TE TUERAIS !! »

Non loin de là, une silhouette bâti dans l'ombre observait la scène avec délectation. Un sourire mauvais visé à son visage, l'ombre ne pouvait s'empêcher de jubiler.

« Me tuer, dis-tu ? Est-ce une sorte de jeu pour savoir qui rendra l'âme en premier ? Que c'est excitant, j'ai hâte de savoir qui remporteras cette partie. »

Pendant ce temps, sugietsu porta Karin dans ses bras et prit le chemin en direction de la voiture. Loin d'imaginer qu'il venait de vendre son âme au diable.

Sugietsu : « arrête de pleurer ma belle. Une voiture c'est que matériel. Je t'achèterais le monde entier pour tes beaux yeux alors ne pense plus à ça. Tant que je serais là, rien ne t'arrivera. »

Des paroles qui fit rougir la rouge. C'était déjà ça de gagné.

*********************************

Le lendemain Karin arriva au travail, le moral dans les chaussettes. Même si son compagnon avait donné corps et âme pour lui redonner le sourire, elle n'arrivait toujours pas à passer le cap. Une voiture était comme un troisième bras, on finissait toujours par s'y attacher. Alors si on le lui arrachait, il était normal de se sentir vide. Voilà son état actuel, elle avait l'impression d'avoir perdu une partie d'elle. Elle avança dans l'immeuble. Salua, machinalement, chaque personne qu'elle croisait. S'assit à son bureau. Prit une gorgée de son café. Puis resta bloquée sur son écran. Cette journée s'annonçait drôlement dure. Et ce fut le cas. La matinée passa à une allure follement lente.

Sasuke se tenait devant Karin depuis environs 5 minutes. Mais plongée dans sa peine, elle n'avait même pas remarqué sa présence. Un raclement de gorge suffit néanmoins a décroché une réaction de sa part.

Karin : « Monsieur Uchiwa ! Que puis-je faire pour vous ? »

Sasuke : « j'ai appris pour ce qui c'est passé hier. »

Karin : « que voulez-vous dire ? »

Sasuke : « votre voiture Karin, du moins ce qu'il en reste. »