Par l'acier, par les mots

Je préférais les champs

MUSIQUE

- Au secours, mes frères ! S'époumona Théobald, refusant son funeste destin.

- Théobald ! s'écria Jason.

La créature, enragée, cherchait justice et vengeance pour les blessures qu'elle avait subi. Les autres soldats frappèrent la bête aussi violemment que possible mais les entailles que leur armes provoquaient n'étaient pas assez profondes ! Jason, farouche, voulut trancher la queue de la bête à la source. D'un mouvement précis, il était près de son objectif, mais c'est finalement la patte de l'animal qui le frappa avec une objectivité plus forte encore. 

Alors, Théobald vit sa dernière heure arriver.  Malgré la rage d'avoir perdu son commandant et son envie de vivre, le jeune homme était trop faible ! Bientôt, il put voir la glotte de l'animal et contempler la véritable superficie des dents du loup. Le terrible fléau semble prendre son temps pour faire peur au jeune guerrier, il comptait sans doute planter doucement ses crocs dans son corps ... Qui se rapprochaient doucement de la zone abdominale. 

- Hé ! Sale bête ! regarde moi ! Lança Jason, bombardant la créature de pierres.

- Hé ! L'autre tête , par ici ! Rétorqua un autre en faisant de même.

- Aaaaaahhhhhhhhhhhhhh !! hurla Théobald, de douleur.

Les deux têtes, enragées, se tournèrent vers les individus. Dans la colère, la bête avait perdu son sang froid.  Ce faisant, elle avait abandonner l'idée de croquer doucement le jeune malheureux. Ses crocs avaient foré le milieu de son corps, malgré l'armure ! 

Le jeune homme était à l'agonie. Le sang fusaient à flots et les crocs s'étaient très profondément insérés. Si la créature avait fait un mouvement ample de mastication, il aurait été coupé en deux instantanément. La bête s'apprête à avaler le damné, et son corps se dirige vers son énorme trachée.

- *Bruit de tranche d'épée*

Théobald se sentit tomber. Est ce cette sensation ressentie à l'éveil de la mort ? Il s'attend à perdre conscience à tout instant.

- Périr ici ... Jésus, pourquoi ? Damnation ... Je préférais les champs ...

- Théobald ! s'exaspéra Jason.

Bientôt, le jeune homme entrevit, avant de perdre conscience, un grand homme qu'il ne distingua pas clairement. Ses yeux voyaient flou.

- Il est toujours viv .......... .

Le mourant n'entendit pas la fin de la phrase. Dans les pommes, il venait de tomber, comme la tête du loup, qui, cerné, ne tarda pas à se faire décapiter une seconde fois. 

Les renforts étaient arrivés et ces derniers s'occupèrent d'aller auprès des victimes et effectuèrent un bilan. C'est une terrible victoire, les cadavres gisaient un peu par tout dans la forêt, et le sang ornait le sol à multiples endroits. Le loup, dépourvu de toute tête, était tombé sur le côté. 

- Monseigneur ! Le verdict est sans appel : il y a ... 11 victimes dont 9 morts, et 2 blessés !

- Quelle massacre ... Une escouade de 16 hommes contre des loups ... Qui aurait cru qu'elle affronterait une telle chose ?

- Monsieur ! Je vous en conjure, mon ami est toujours vivant ! supplia Jason,  désespéré.

Son visage, marqué par un bleu couvrant la moitié de son visage, semblait très affaibli.

- Ceux qui peuvent marcher, avec moi ! Et occupez vous des blessés graves et ramassez nos morts ! Prenez soin de celui là, il est au bord de la mort! Ordonna t-il en désignant Théobald.

Une sorte de guérisseur était avec les troupes, s'avança et regarda le mourant avec dépit.

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SUSPENSE ......