9. Hymne à la chair

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Un murmure frissonnant, le fantôme de mon souffle,
Se perdra lancinant dans le pli de ta bouche
Et ton corps et mes mains, mon sourire et tes yeux
Pour faire monter l'appel jusqu'au fond de nos cieux.

Et mes doigts glisseront, tranquilles, sur ta peau
Nos soupirs indolents chargeront la pièce
D'une odeur entêtante, un doux son de caresses
Et de ce vieil amour aux airs de renouveau.

Je te dirai "je t'aime" comme en agonisant
Souffle court, le cœur lourd, presque désespérée
Et ton rire en écho comme un baume apaisant
Allégera la scène pour me rendre ma paix.

Si, juste après l'amour, tu me vois sangloter
Et mon corps suffoquer et mes mots s'embrouiller
Il faut savoir, amour, qu'il n'est point de douleur
Que notre hymne à la chair ne puisse faire bonheur.

Et d'un même cri nous tissons l'infiniOù les histoires vivent. Découvrez maintenant