Chapitre seize

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«  mesdames et messieurs c'est maintenant le temps de la mi-temps! Venez chercher vos billets de moitié-moitié!! ... »
- salut, ça fait longtemps. me dit il en retirant son casque.
L'adolescent secoue ses cheveux trempés de sueur et me sourit à pleine dent.
- salut Justin. Répondais-je hypnotisée par ses yeux clairs.
- qu'est ce qui t'amènes ici, je croyais que tu détestais le foot?
- ma soeur. Répondais-je brièvement
- et restes-tu jusqu'à la fin?
- surement, pourquoi? Hésitais-je
- on pourraient aller manger, qu'est ce que t'en dis?
Je sais pas vraiment quoi dire, qu'est ce qu'on va se dire pendant une bonne heure? Ça doit faire un ou deux ans qu'on a pas passé autant de temps ensemble.

- je vais prendre ton silence pour un oui, à tantôt.
Et il repart aussi vite qu'il est arrivé, à la course rattraper son équipe au vestiaire.

C'est bientôt la fin de la partie et c'est la première fois que je suis activement un match. Ça faisait longtemps que je n'avais pas vraiment vue ma soeur jouer, s'est une vraie machine. J'ai mal pour le garçon de l'équipe adverse en face d'elle. Je suis tellement jalouse de sa facilité dans toute les sports possibles et inimaginables, puis j'avoue qu'elle a énormément de talent, je l'admire parfois.

À quelques secondes de la fin ma soeur marque le touch-down qui fait remporter la victoire à son équipe. Mon père saute de joie et accoure jusqu'à eux qui fête leur victoire tant dis que moi je reste sur les estrades en les applaudissant comme les autres parents normaux. Ils partent tous aux vestiaires se changer et moi je vais attendre ma soeur et Justin pour les féliciter de vive voix.
Les quarante adolescents sortent tous en coeur de l'établissement, celui que j'attendais se faufile entre le troupeaux pour venir me voir.
- finalement ton père nous amènent au restau pour fêter ça, tu viens quand même ? Me demande t'il encore essoufflé d'avoir crier tout à l'heure .

Secrètement, j'avoue être soulagée de pas manger en tête à tête avec lui , mais quand même une petite miette déçue.
- aucun problème.
- ah t'es là Adriana? S'étonne mon père en lâchant ma soeur cinq secondes du regard.
En parlant d'elle, elle s'avance pour voir ce qu'on fait suivit deux ou trois autres joueurs.
- de quoi vous parlez. Questionne ma chère et tendre grande soeur.
- c'est qui elle?
Je suis presque offusqué de la façon dont cet inconnu parle de moi.
- la p'tite Chicoine. Dit Justin pour me présenter.
Le garçon en question me tend la main en me disant « enchanté ».
- tu joues au foot toi aussi? Me demande un autre joueur que je ne connais pas. 
Mon père éclate de rire et se mets à dénigrer mes non-talents en sport quelque conque. Je penses que si je ne l'arrête pas bientôt, il pourrait continuer à l'infini de parler des sports que j'ai essayée dans lesquels je me suis maladroitement blessée.
- c'est bon p'pa je crois qu'ils sont compris.
Mon géniteur ignore ma réplique et raconte la fois ou assommée un joueur au baseball en lançant mon bâton avec la balle. Heureusement ma soeur me sauve en voyant mon visage couvert de honte.

- bon on va manger maintenant. Dit elle.
Justin essuie la larme sur le bord de son oeil après avoir rit de moi comme un malade. Ils envahissent le bus voyageur et j'hésite à moi aussi monter malgré leur invitation insistante.
- allez viens. M'oblige Stella.
Je la suis jusqu'au fond ou elle s'assoit avec le gars qui a dit « c'est qui elle », probablement qu'elle craque pour lui , mais pour l'instant moi je craque de la frapper pour ne pas savoir assis avec moi.
- je suis sensé aller où moi? Lui demandais-je
Je sursaute quand j'attend parler quelqu'un à deux centimètres derrière moi.
- ici.
Quand même chou que Justin m'ai gardé un place. Je m'assois à ses côtés et m'écrase dans le band pour que maxime ne me voit pas. Je sais pas si il sait que je suis la , mais je ne veux pas prendre de risques; Il pourrait insister pour la millième fois dans l'but de me ravoir, ou se mettre à rire de moi, mais ce que je redoute le plus c'est qu'il provoque un combat de « coq »avec Justin juste parce que je suis assise à ses côtés. Honnêtement, Max est un adolescent imprévisible.
- t'as des tatous maintenant ? Remarquais-je quand il lève les manche de son hoodies.
- ça fait longtemps.
- ça fait longtemps qu'on s'est pas vues aussi. Répliquais-je
- c'est de ta faute. Me blâme l'adolescent.
Je lui donne un coup de poing sur l'épaule et lui me rend l'appareil en me poussant du siège où j'étais très bien installée. Le chauffeur se plaint dans le micro pour que je dégage de l'allé donc ils se retournent tous.
- Dria?
Merde y'a juste lui pour m'appeler comme ça. Je me refuges immédiatement dans le band et me cache le plus possible. Justin me regarde perplexe.
- je peux comprendre?
- Maxime. Répondais-je en sortant ma tête du band pour voir si il me regarde encore.
Il hausse un sourcil.
- c'est mon ex.
- et..? Insiste t'il pour que je continue.

Je reprend sur moi et m'assois normal en lui expliquant.
- c'est tout, il me fait chier.
- moi aussi il me fait chier.
- la c'est moi qui a besoin d'explications. Dis-je
- c'est un con qui mérite pas de jouer dans l'équipe.
- me semble que dans mes souvenirs il n'était pas si mauvais?
- j'ai pas dis le contraire.
- alors c'est quoi le problème?
- il joue tout seul et cherche toujours trop l'attention en plus de ne jamais respecter les règles donc on a des punitions chaque fois.
- Et ça fait chier. Continue t'il

Arrivé à la cage au sport, on envahit presque la moitié de la salle, on peut voir la peur dans les yeux des serveurs en nous voyant prendre place. Ça va être l'enfer.
Déjà après cinq minutes j'ai mal à la tête à cause du bruit assourdissant. Je sors discrètement du restaurant en me réfugiant sur les marches de bétons. Y fait de plus en plus chaud dehors ce qui veut dire que je ne pourrai plus porter des cotons waters 7 jours sur 7.
Mon activité est de compter le nombre d'auto blanche qui passe, plus intéressant que ce qui se passe en dedans.
- cigarette? Me propose max en s'assoyant à coté de moi dans les marches
Je l'ignore comme un ours en espérant qu'il parte
- t'inquiète, je l'ai pas empoisonné. Réplique t'il encore.
je répond: « je fume pas » avant qu'il insiste plus.
- tu fumais avant. Dit Maxim de façon nostalgique.
- c'était avant. Répondais-je bêtement
Cet imbéciles pose sa main sur ma cuisse pour se rapprocher, , mais je le repousse aussitôt avec dégoût. Je l'entend rigoler avant de tirer sur sa cigarette deux-trois fois.
- qu'est ce que Rocky t'a fait seigneur. S'exclame t'il comme si il se parlait à lui même.
- mêle pas le seigneur à tes propos.
- tu l'aimes?
- c'est pas tes *criss d'affaires.
- calme toi l'pitbull.
- va te faire foutre. Me défendais-je
- ça va ici? Dit une voix derrière nous.

Justin est dans le cadrage de porte et me regarde.
- il te dérange? Me demande t'il probablement pour être gentil.
Je lui souris pour le remercier et Maxim se lève brusquement.
- Justin? Sérieusement? T'aurais pu choisir mieux.
- comme qui, toi? Se fâche mon ami.
Je me lève à mon tour et rentre à l'intérieur en obligeant Justin à me suivre.

Après le restaurant j'ai voulue rentrer à pied alors j'ai dis bye aux nouvelles rencontres que j'ai fais et dis merci à mon « héro » de la journee. Avant de sombre dans la pénombre des rues de mon quartiers résidentiels qui loge des centaines de petites maisons canadiennes presque identiques les unes aux autres. Le paysage est barbant et parfois il m'arrive de rêver qu'un jour je réussirai à trouver la sortie à se labyrinthe sociétal qui empoisonne mon âme. Les rayons de soleil en moi bouille et espère un jour pouvoir resurgir à la surface, mais je me dois de les contenir à l'intérieur, car l'extérieur est trop ténébreux pour les accueillir. Elles sombreraient et serait à jamais taché de cette pollution énergétique.

Culpabilité torride;Où les histoires vivent. Découvrez maintenant