Chapitre vingt-trois*

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L'adolescent en question rapproche rapidement et dangereusement son visage du mien. Je détourne de son regard avant de dévier ma tete pour lui chuchoter au creux de son oreille
- pas ici, tête de noeud.
- alors là?
Il embrasse le creux de mon cou en prenant ma phrase au deuxième sens du terme. Je le repousses doucement avant de me relever.
- c'est déjà fini?Se plaint Rocky
- dans 5 minutes, fenêtre du sous-sol.

Je me sauve à pas de géant en me surprenant moi même de l'avoir invitée à rentrer illégalement chez moi.
***
J'accours jusqu'à la salle de bain en panique totale. Je dois me raser!
Un phobie cupide mais tellement envahissante. Mes poils et moi avons une relation assez conflictuelle, je les retire, ils reviennent encore plus nombreux, donc je finis poilue en plus d'avoir un mal de chien créé par l'irritation. Voici une de mes raisons principales de détester les débuts de relation , car je veux toujours être au top, mais seigneur que j'en ai des petits boutons rouge qui font mal.

Je jètes mes pantalons à l'autre bout de la salle de bain et mes sous-vêtements de l'autre, avec le stresse j'en oublie même mes bas. Puis une seconde plus tard j'ai mon rasoir rose d'une main avec la crème de raser à mon père de l'autre. Le rebord de mon bain me sert de banc pour cette tâche ingrate.
À ce moment, je commence à détester chaque gênes de féminité que je possède, tout en haïssant profondément la société, qui m'a inculqué cette peur.
Mon téléphone vibre deux fois.
Rocktherock: c'est lonnngggg.
Rocktherock: tu fou quoi?
Moi: 5 minutes.

J'attrape la première débarbouillette que je vois, la passe sous l'eau chaude pour que ca soulage un minimum la brûlure de ma peau fraîchement agressée par des lames du rasoir.
J'enfile une nouvelle petite culotte, la même paire de jeans pour que tout passe incognito, puis je descend au sous sol en vitesse, mais tout en discrétion.
Ma mère dort sur le divan depuis que je suis rentrée. Même si je faisais rentrer une fanfare en pleine action, jamais elle ne se réveillerait.
J'en profites pour attraper les clés des barreaux de sécurité, qui sont sensées être « cachée » au dessus du frigidaire. Je rend discrètement au sous-sol en recevant un millième message texte de Rock.
En moins de deux, je réussi à me débarrasser des barreaux (que mon père a installé quand il a découvert que Stella et moi faisions rentrer nos voisins dans le sous-sol pour jouer à la Wii, lorsque nous étions plus jeune).
L'adolescent cogne dans la vitre en m'apercevant.
J'ouvre rapidement la fenêtre pour l'insulter.
- Si tu fais encore un bruit, je t'étripe. Prononçais-je à voix basse.
- tu faisais quoi pour que ca soit aussi long? Me répond t'il
- ferme la et suis moi. Chuchotais-je pour dévier sa question.
Il m'obéit comme un chien de poche, referme doucement la fenêtre pour éviter que je l'engueule à nouveau, je crois qu'au fond il a toujours un peu peur de moi.
Ses deux mains d'adolescent maladroit se posent sur les courbes de mes hanches pour me retenir.
Mes mains froides s'accrochent à son cou bouillonnant de chaleur, tant dis qu'il resserre son emprise sur moi en enroulant  ses bras autour de ma taille. Mon souffle est coupé une milli-seconde, le temps que sa bouche s'enlace avec la mienne.
Je ne pris pas plus de temps pour l'entrainer dans les escaliers en direction de ma chambre.

Ma mère n'y entendu que du feu. C'est toujours aussi facile qu'avant. Alors que mon père, fidèle à lui même, «bisoune» sur son vieux bazou dans le garage.

Un mélange d'angoisse et de bonheur me tourmente lorsqu'on passent la porte de ma chambre et qu'elle se referme derrière moi.
Est ce que je devrais l'embrasser de nouveau? Attendre qu'il se recolle a moi? Me coucher sur mon lit?
Mais, je suis incapable de me retourner et de lui faire face.

Culpabilité torride;Où les histoires vivent. Découvrez maintenant