Partie 3 - Le racisme

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Le racisme

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Quand enfin Houcine est arrivé accompagné de Nasser et mes frères Mohammed et Yassin el hamdoulillah. Ils ont chacun attrapé un gars pour le tabasser puis les hommes cagoulés sont sorti en courant de la boutique et en criant des slogans du genre "à bas les immigrés", "retournez chez vous » « on ne veut pas de vous chez nous" des propos vraiment racistes et écœurants.

J'étais vraiment sous le choc de ce que je venais de vivre, je me sentais humiliée. Comme si je devais avoir honte de vivre sur le territoire Français. Certes j'ai des origines maghrébines, certes ma couleur de peau est plus foncée que la leur et que ma confession religieuse n'est pas le christianisme mais une religion tellement mal connue et jugée a tort. Certes je m'habille d'un style vestimentaire très diffèrent de la "norme" mais je suis née ici j'ai grandi dans ce pays entre les français, arabes, noirs, musulmans, non-musulmans, athées, j'ai reçu des critiques ou de mauvais regards mais aussi du respect venant de mes amis français car oui j'ai des amis français qui sont blond aux yeux bleus, chrétiens ou bien athées et ils m'ont toujours respectés el hamdoulillah comme moi je l'ai fait à leur égard. Tout cela pour dire qu'il ne faut jamais généraliser et jamais condamner toute une population ou communauté à cause du comportement d'une seule personne inculte.

Nous faisons souvent l'erreur de mettre tout le monde dans le même sac. Ces personnes qui ont vandalisé la boutique de Sarah et celles qui pensent comme elles ne savent pas que mes parents m'ont inculqué l'une des valeurs les plus fondamentales de Islam : le respect envers autrui. Oui mon père m'a toujours dit de respecter les "français" et d'être copain avec eux depuis mon plus jeune âge, il m'a toujours dit que nous sommes égaux et qu'il fallait que je me comporte comme je me comporte avec un musulman. Il me disait souvent "Benthi c'est vrai que nous sommes musulmans et eux chrétiens mais dans le fond nous croyons au même Dieu, aux mêmes prophètes, au même jour du jugement, au même paradis et enfer, donc à part un nom d'attribut nous n'avons pas une si grande différence, ils ne sont pas supérieurs à nous et nous ne sommes pas supérieurs à eux, nous sommes au même niveau, donc soyons amis au lieu de nous faire la guerre benthi et le monde serait beaucoup plus pacifique lncha'Allah"

Donc je ne pourrais jamais comprendre l'existence de telles personnes ni chez les français qui se disent de « souche » ni chez les musulmans qui se disent être traités comme de moins que rien alors qu'ils n'ont jamais tenté de s'intégrer à la société dans laquelle ils vivent   ou de montrer les bons cotés de notre religion c'est à dire le respect, l'entre aide. Combien d'entre nous connait réellement ses voisins ??

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" Un jour on a tué un mouton chez ibn Omar. En arrivant dans ma maison il demanda aux gens de sa famille : Avez-vous offert une part à notre voisin juif ? Avez-vous offert une part à notre voisin juif ? - deux fois. J'ai entendu l'Envoyé d'Allah dire : (l'Ange) Jibril (Gabriel) n'a cessé de me faire des recommandations au sujet du voisin, au point que j'ai cru qu'il allait l'imposer comme héritier." [ Rapporté par Al-Bukhârî ] ou bien encore Dans un hadith rapporté par Muslim , le prophète dit :

« Ne rentre pas au Paradis celui dont le voisin n'est pas à l'abri de son mal. »

Ou bien Dans un autre hadith rapporté par Muslim et al boukhari , le prophète dit :

« Celui qui croit en Allâh et au Jour du Jugement, qu'il soit bienfaisant envers son voisin »

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Tous ces hadiths nous montrent à quel point le voisin est important dans la vie d'un musulman. Seulement le fait de ne pas échanger un sourire avec son voisin qu'il soit juif, musulman ou chrétien peut nous valoir la perte de l'entrée au paradis.

Donc j'ai toujours essayé de respecter mes prochains sans attendre vraiment un retour. Mais aujourd'hui cet acte commis par ces personnes, si l'on peut appeler celles-ci des personnes, m'a réellement blessé, choqué même traumatisé.

Mohammed: Farah, Farah, tu m'entends oukhty ??

La voix de Mohammed m'a tiré de mes pensées.

Moi: oui oui Akhi !!

Mohammed: tu vas bien tu n'es pas blessée ?

Moi: non al hamdoulillah moi ça va mais ils ont frappé Sarah !!

Lui: oui on le sait, Houcine et Yassin l'ont emmené à l'hôpital mais ne t'inquiète pas pour elle, elle n'a rien de grave al hamdoulillah

Moi : al hamdoulillah Akhi

Nasser : je viens d'appeler la police, tu devrais déposer plainte

Moi : euh oui je le ferai bien sur

Une fois les policiers arrivés, je leur ai tout raconté dans les détails, puis nous sommes tous rentrés à la maison.

Quand ma mère m'a vu elle n'a pas pu s'empêcher de pleurer et du coup moi aussi automatiquement. Dès que je vois une seule larme dans les yeux de ma mère, les larmes me viennent instinctivement.

Après avoir raconté tout dans les détails a mes parents, ma sœur et mes belles sœurs qui sont arrivées dès qu'elles ont appris ce qui m'était arrivé, je me suis dirigée vers la salle de bain, ai pris mes ablutions puis nous avons priés tous ensemble avec Nasser en tant que muezzin et imam. Soubhan'Allah sa voix m'a beaucoup apaisé j'ai même pleuré lors de la prosternation. Prier m'a beaucoup calmé.

A la fin de la prière nous avons tous remercié Nasser pour sa belle récitation. Puis il a commencé à dire ses aux revoirs car il avait une conférence à donner dans une ville voisine. Je l'ai accompagné jusqu'à la sortie.

Moi: Baraka Allah ou Fik, merci d'être venu à notre rescousse.

Nasser: wa fiki Baraka Allah, c'est normal oukhty, nous étions tous ensemble à la mosquée au moment où le téléphone de ton frère Mohammed a sonné donc nous l'avons suivi sans même réfléchir. N'importe qui aurait fait la même chose dans une telle situation.

Moi: oui mais quand même je tenais à te remercier.

Nasser: je t'en prie bon j'y vais salam aleykoum

Moi: wa aleykoum salam

Après avoir rangé la maison, nous nous sommes tous dirigés vers hôpital pour aller voir Sarah.

Arrivés à l'hôpital, j'ai pu discuter avec son médecin qui m'a dit qu'elle n'aurait pas de séquelles el hamdoulillah mais qu'elle ne devrait pas sortir avant une semaine.

~~ Une semaine plus tard ~~

Je n'ai pas lâché Sarah, ma mère non plus d'ailleurs. Elle s'est installée dans la chambre d'amis. Je ne la quittais plus, je lui donnais ses médicaments avec beaucoup d'attention, elle avait besoin de beaucoup de repos. Et je m'occupais aussi de la réparation et la restauration de la boutique avec l'aide de mes frères.

Un jour alors que je faisais le ménage pendant que Sarah dormait, quelqu'un frappa à la porte ...

Coup de foudre à la mosquéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant