La Bataille Des Sirènes.(En Correction)

chapitre deux

PDV Marina :

Je choisis soigneusement ma chambre à l'étage, attirée par la magnifique vue qu'elle offre sur la mer scintillante. La nouvelle villa, avec ses huit chambres déjà aménagées, est un véritable havre de paix. Les domestiques s'affairent déjà, tout est prêt pour notre arrivée. Et pourtant, malgré ce luxe et ce confort, je trouve toujours un moyen de râler.

Après avoir rangé mes affaires, je descends pour faire la connaissance des cuisinières, Laura et Vanessa, qui me font une forte impression dès mon arrivée. Leur accueil chaleureux est si marquant que Laura prend même ma défense lorsque ma mère me qualifie de râleuse. Mon père nous informe que nous irons demain nous inscrire dans le nouveau lycée. Je m'installe sur le canapé de la terrasse, désirant passer un coup de fil. C'est alors que j'entends ma sœur crier depuis l'étage.

Apparemment, elle aperçoit un énorme poisson dans la mer depuis sa fenêtre. Papa lui explique que c'est normal, puisque la mer est son habitat naturel, mais elle refuse d'admettre cette explication.

- Papa, j'ai 20 ans et je sais faire la différence entre un poisson et autre chose... Ce n'est pas un poisson que j'ai vu ! Il est plutôt gros, avec une queue bleue. Et je crois qu'il est avec une fille, car je vois ses cheveux avant qu'elle ne disparaisse dans l'eau quand je crie... Je commence à croire que je deviens folle.

- Ouais, c'est ça ! Hahaha.

S'exclame mon frère depuis sa chambre, hilare.

Après cet incident, chacun reprend ses occupations. Fatiguée, je m'endors aussitôt.

Le lendemain, je me rends au nouveau lycée en compagnie de mon frère pour les formalités d'inscription. Papa semble nerveux depuis l'incident de ma sœur hier, mais je le rassure en lui disant que ce n'est qu'une hallucination passagère. Enfin, nous arrivons au lycée. Tout se déroule bien jusqu'à ce que papa nous demande de rejoindre nos classes respectives.

- Quoi ? C'est pour ça que tu nous as forcés à prendre nos sacs ?

Je râle, agacée.

- Génial ! Merci papa, t'es le meilleur !

S'exclame mon frère avec ironie, mais aussi une pointe de gratitude.

Une femme nous guide jusqu'à nos salles de classe respectives et les professeurs font les présentations. Je ne sais pas pourquoi tous les regards sont braqués sur moi, mais une fois les présentations terminées, je me hâte de m'installer au fond de la classe, cherchant à passer inaperçue.

Les cours de première année s'avèrent être un véritable défi. Je croise le regard de trois filles qui me fixent en riant, ce qui a pour effet de me faire sourire, car elles ignorent encore à qui elles ont affaire. Deux autres filles me dévisagent curieusement, chuchotant entre elles. Je soupçonne qu'elles parlent de moi.

Enfin, la pause tant attendue arrive. Je me dirige vers la sortie pour prendre un peu d'air frais lorsque les trois filles qui se sont moquées de moi viennent à ma rencontre.

- Hé, toi, d'où viens-tu ? Tu n'as pas l'air d'être d'ici... Tu es trop sauvage.

Dit la blonde qui se tient au milieu, d'un ton condescendant.

- Eh bien, je viens d'un endroit où l'on sait dire bonjour à une personne avant de s'adresser à elle.

Les élèves éclatent de rire, tandis que d'autres me regardent avec surprise. Je devine que cette fille doit avoir une certaine importance dans ce lycée, mais cela ne justifie en rien son comportement moqueur envers les nouveaux.

- Tu sais qui nous sommes ?

Demande la rouquine à droite.

- Laisse-moi deviner... Ah oui, des chiennes affamées, à envoir votre attitude.

Dis-je froidement, ce qui déclenche un éclat de rire général parmi les élèves.

- Non, nous sommes les filles populaires de ce lycée. Tout le monde nous craint, donc t'as pas intérêt à te mettre sur notre chemin... c'est noté ?

Dit la brune à gauche.

Je souris, amusée par leur prétention. D'un ton autoritaire, je réplique :

-Croyez-moi, vous ne me connaissez pas du tout et je crois que je vais bien m'amuser cette année. Heureusement qu'il existe des personnes comme vous pour me distraire. Passez une bonne journée !

Perdant leurs mots, elles s'en vont rapidement, sous les regards moqueurs des autres élèves. Je m'installe sur un banc à l'extérieur, prête à grignoter, lorsque j'entends deux voix derrière moi.

- Salut, disent-elles en chœur.

Curieuse, je me retourne pour les regarder. Elles me demandent si elles peuvent se joindre à moi, ce que j'accepte volontiers. Elles se présentent comme Océane, la blonde, et Anna, la brune, et m'expliquent qu'elles sont là depuis l'année dernière.

- On t'a vue remettre ces trois filles à leur place, me disent-elles.

Je hoche la tête, me remémorant l'incident.

-Oui, elles m'ont un peu énervée

Avoué-je.

Un sourire complice se dessine sur les visages d'Océane et Anna.

-Elles énervent tout le monde apparemment !

Lance Océane.

Nous éclatons de rire, complices de notre mépris commun envers ces filles prétentieuses. Je sens que cette rencontre inattendue pourrait bien marquer le début d'une amitié prometteuse.