La Bataille Des Sirènes.(En Correction)

chapitre Quatorze

Je revis le même cauchemar qu'autrefois, à ceci près que cette fois-ci, j'entrevois distinctement le visage de la sinistre sirène. Son visage évoque étrangement celui de ma mère ; la similitude de leurs chevelures, la correspondance de leurs traits... trop de ressemblances troublantes. Je me redresse brusquement, désireuse de nager, mais mes jambes me rattrapent et je m'effondre. Les jeunes filles éclatent de rire, expliquant que chaque fois que je me sèche, je perds ma queue, tout comme les autres sirènes terrestres. De notre chambre, ou plutôt de notre grotte, parviennent les cris de ceux qui se battent, et cela me glace le sang. Nous décidons finalement de nous rendre à la table du petit-déjeuner, lorsque la conversation entre le roi et ses gardes attire notre attention.

- Ben ? Ben ?
s'écrie le roi.

- Oui, Votre Altesse.
répond le garde.

- Mon fils est en danger. Les sirènes maléfiques ont proféré des menaces, elles le retiennent en otage et le menacent de mort si je ne leur restitue pas la pierre. Allez donc, accompagné de six autres gardes, et ramenez-moi mon fils sain et sauf. Il séjournera chez nous jusqu'à ce que cette situation se calme.

- Très bien, Votre Altesse.

Alors que le roi s'exprime, je ne peux m'empêcher de l'observer. Son visage, son discours, ses gestes... tout cela me rappelle quelqu'un sur terre. Peu de temps après, la reine nous rejoint à table pour le petit-déjeuner.

- Bonjour, avez-vous bien dormi ? Veuillez me passer la coupe, je vous prie.

Je suis si perdue dans mes pensées que je ne remarque pas qu'elle s'adresse à moi.

- Marina ? Marina ? MARINA !!!!

s'exclame la reine.

- Oui... euh, pardon, Votre Altesse... Vous m'adressiez la parole ?

- Tout va bien, mon enfant ?

- Oui, Votre Altesse.

- Bien... Je vous demandais de me passer la coupe.

- Ah, très bien. Tenez.

- Merci. Vous semblez distraite, tout va bien ?

- Oui !

La reine entame une conversation sur divers sujets, évoquant la vie sous-marine, sa propre famille... Elle explique qu'elle n'a eu qu'un seul enfant, un fils. Il vivait sur terre avec sa tante, mais venait régulièrement rendre visite au camp, notamment pendant les vacances.

Je suis ensuite conduite chez le sage pour une séance de magie. Tout se déroule merveilleusement bien. Je fais preuve d'une grande aptitude à apprendre, d'après le sage. J'ai déjà acquis la capacité de déplacer des objets lourds et de devenir invisible. Apparemment, ce n'est pas aussi difficile que cela en a l'air. Il est maintenant 19 heures, je présume donc que le prince est arrivé. Et en effet, j'avais raison ! Toutes les jeunes filles défilent devant le palais. Je me rends au palais avec les autres jeunes filles, la table est déjà dressée. J'avais l'impression que nous étions attendues.

- Ah, les jeunes gens ! Vous voilà, nous vous attendions !

Je ne me trompais pas. Après les remarques du roi, nous nous installons immédiatement à table, mais il manque une personne : le prince.

- Excusez-moi, Votre Altesse... Votre fils est-il bien arrivé ?

osé-je demander.

- Oui, oui, il est dans sa chambre, boudeur, car il n'avait pas souhaité venir à cause de son match de basket à l'école.