La vie d'un hybride n'a rien de facile. Enfin, MA vie n'a rien de facile. La famille Olson a toujours eu le don de se mettre dans le pétrin, surtout moi... Léonore Olson, la petite dernière. Bon, là petite dernière a quand même atteint 800 piges mai...
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— Gnagnagna, je ne veux rien entendre, tu mettras ce collier que tu le veuilles ou non ! Je l'ai acheté pour toi ! bougonna Caroline.
Je lâchai un grognement plaintif en roulant des yeux avant de me résigner à mettre le collier. C'était une fine chaîne en argent, au bout de celle-ci pendait un croissant de lune, incrusté dans une pierre turquoise. Elle l'avait acheté alors que j'essayais une robe, cette cachotière.
— Voilà qui est mieux, maintenant, file enfiler ta robe, ordonna-t-elle.
Je levai les yeux au plafond et partis à la salle de bain, la robe dans mes bras. J'avais dormi chez Caroline et passé la journée à ses côtés, puis elle avait insisté pour qu'on se prépare et qu'on y aille ensemble. Je me déshabillai et enfilai la volumineuse robe rouge rubis que j'avais acheté lors de notre séance shopping. Nous voilà de retour au premier bal, m'observant, me demandant si j'étais belle. Et inconsciemment, je me demandai si Klaus allait me trouver jolie... Aaah, qu'on m'aide par pitié !
Je m'approchai de la glace pour réajuster les bretelles de ma robe.
Mes cheveux ? J'allais les laisser au naturel, lisse mais légèrement ondulé. Je rejoignis Caroline qui avait aussi mis sa robe, une robe bleue royal aux volants translucides, mon choix.
— Magnifique, la complimentai-je.
— Je te retourne le compliment.
Je lui souris en coin, peu à l'aise avec les compliments.
— Bon, direction le bal ! Attention, on arrive !
Caroline se plaça devant moi.
— Je vais chercher un truc à boire.
— Okay.
Je m'adossai contre un mur et l'attendis.
— Mesdames et Messieurs, les danses vont bientôt commencer ! annonça une voix que je reconnus être celle d'Elijah.
Les danses ? Les danses... Comment dire, non. Je n'étais pas d'humeur. La faute à qui ?
Au loin, j'aperçus Tyler proposer sa main à Caroline alors que la musique démarrait. J'avais raison, et bim !
Je vis les couples de danseurs se former au fur et à mesure et bientôt, toute la salle fut à la merci des danseurs. Bien et moi dans tout ça ? J'étais tout simplement adossée contre une colonne en regardant tout le monde, comme une débile. Le monde fait bien les choses. J'aime la solitude.
Soudain, je me sentis tirer vers les danseurs et la seconde d'après, des mains s'étaient posées sur ma taille.
— Klaus, quelle surprise, répliquai-je ironiquement.
— Tu es sublime ce soir, Léo'.
Je ne répondis rien, il sourit malicieusement et me fixa longuement.
— Arrête, c'est perturbant, sifflai-je.
— Je suis désolé, mais c'est trop me demander, ma douce.
Je lui tirai la langue, telle la gamine que je suis.
— On change de partenaire ! cria quelqu'un.
Alors que je m'apprêtai à le faire, Klaus me retint par la taille. Quelqu'un se dévoue à m'expliquer ?
— Allô, la terre appelle Klaus ! On doit changer de partenaire.
— J'ai bien entendu, mais c'est non. Un non ferme.
Je pâlis légèrement, ses mains enserraient ma taille de plus en plus fort. Qu'allait-il se passer ?
Il me fit soudainement tournoyer, me pencha en arrière et passa sa main derrière mon dos. La proximité séparant nos visages était faible. Trop faible. Je reculai la tête, paniquée.
Klaus me releva en ricanant. Et ça l'amusait ? Il va voir de quel bois je me chauffe lui.
Je tournai vivement la tête pour le fouetter avec mes cheveux puis je le regardai, ça l'amusait. Il me rapprocha de lui puis murmura :
— Continuons ça ailleurs.
Les environs changèrent et nous nous retrouvâmes à l'extérieur, un peu plus loin vers les jardins.
— Assez de ces petits jeux, Léonore. Je ne te laisserai plus filer entre mes doigts. Ilposasesdoigtssousmonmenton. Passons aux choses sérieuses.
MoDe AlErtE #2. Mon rythme cardiaque se perdit dans une course effrénée de battements de cœur et mon souffle se saccada si brusquement qu'il me provoqua un hoquet. Il planta son regard dans le mien et je plongeai dans un océan gris et bleu. Ok, plan de secours !
— Bah tiens, qu'est-ce que tu fais là Bruno mon poto ? Tu sais l'autre soir j'ai cru t'avoir vu !
— Léonore... Arrêtes de me fuir, de fuir la réalité. Fais face à elle, nous sommes destinés l'un à l'autre, jamais je n'abandonnerai.
J'aurais pu comparer mon esprit à un volcan en activité. Sans vraiment réfléchir, je poussai Klaus et rejoignis ma maison à vitesse vampirique.
Fuir n'était certes pas la solution, mais je savais déjà que le lendemain allait être semblable.
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